Joseph Lasies

Joseph Lasies

Joseph Lasies photographié par Nadar
Fonctions
Député français

(5 ans, 6 mois et 6 jours)
Élection 26 avril 1914
Circonscription Seine
Législature XIe (Troisième République)
Groupe politique Non-inscrit
Successeur Circonscription supprimée

(11 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 22 mai 1898
Réélection 27 avril 1902
6 mai 1906
Circonscription Gers
Législature VIIe, VIIIe et IXe (Troisième République)
Groupe politique Groupe antijuif (1898-1902)

Non-inscrit (1902-1906)

Républicains nationalistes (1906-1910)

Prédécesseur Odilon Lannelongue
Successeur Alexandre Dufrèche
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Le Houga
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Bordeaux
Résidence Gers

Marie Louis Joseph Lasies, dit Joseph Lasies, né le au Houga (Gers) et mort le à Bordeaux, est un homme politique français d'orientation bonapartiste et antisémite.

Biographie

Né dans la commune de Houga (Gers), Joseph Lasies, avec son frère Albert Lasies, est élevé par son père Justin Lasies, notaire, et par sa mère Hélène Duprat d'Argenteins[1]. Après avoir réalisé ses études au Petit-Séminaire d'Auch[2], il fait son droit à Bordeaux[3] puis, sous l'impulsion de ses parents, s'engage au 1er régiment de chasseurs d'Afrique et est reçu au bout de quatre ans aux examens de Saumur. Nommé sous-lieutenant au 3ème chasseurs en 1888 puis au 9ème chasseurs à Auch, il donne sa démission, comme lieutenant, à la mort de son père en 1890[2]. Par la suite, il devient associé d'une maison de vins à Perpignan et se découvre un grand talent oratoire au cours d'un meeting organisé par des viticulteurs. Il racontera par ailleurs que "ce fut une guigne sans pareille, car de tout mes discours c'est le seul que j'aie jamais écrit."[4]

Débuts en politique

Élu maire de Mormès, il est révoqué par le gouvernement. Il est député du Gers de 1898 à 1910, puis député de la Seine de 1914 à 1919. Il est membre de la mission militaire française en Sibérie auprès des Armées blanches lors de la guerre civile russe.

Violemment antisémite et antidreyfusard, il siège au Groupe antijuif puis à celui de l'Action libérale, et intervient sur les sujets polémiques et les interpellations des gouvernements de gauche. Il est souvent rappelé à l'ordre pour ses interruptions. Parallèlement, il écrit de nombreux articles dans le journal antisémite d'Édouard Drumont, La Libre Parole.


Œuvres

  • La tragédie sibérienne, le drame d’Ekatérinbourg, la fin de l’amiral Koltchak, Paris, L’édition française, 1921

Décorations

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur (8 novembre 1915)

Notes et références

  1. Diego de Selva, « Marie Louis Joseph LASIES LH »
  2. a et b L. Marcenay, « M. Lasies (Joseph) », La Jeune Garde,‎ , page 2 (lire en ligne)
  3. « Obsèques de M. Joseph Lasies », La Liberté du Sud-Ouest,‎ , page 3 (lire en ligne)
  4. « Les obsèques de M. Joseph Lasies », La Liberté du Sud-Ouest,‎ , page 3 (lire en ligne)

Voir aussi

Sources

  • « Joseph Lasies », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes