José Germain (écrivain)

José Germain
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Germain Joseph Drouilly
Nationalité
Activité
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Membre de
Distinctions
Liste détaillée
Prix Montyon (, et )
Prix Jules-Davaine ()
Prix d'Académie ()
Prix Lange ()

José Germain est un écrivain français né le à Paris 11e et mort le à Neuilly-sur-Seine.

Biographie

Jeunesse et études

De son vrai nom Germain Joseph Drouilly, il naît le dans le 11e arrondissement de Paris de Charles-Alexandre Drouilly, représentant de commerce, et Eugénie Charlotte Graindorge[1].

Carrière

Dreyfusard militant, il fonde l’Association des écrivains combattants juste après la Première Guerre mondiale. Il écrit en 1934 dans le journal de la LICA qu'il ne nourrissait qu'une haine : la « haine de la haine ».

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il fait état à plusieurs reprises de la nécessité pour la France de s'allier au Royaume-Uni et à l'Italie contre la menace allemande[2].

Le , il est à bord du paquebot Bretagne torpillé par un sous-marin allemand[3].

Après l'armistice, il devient un fervent admirateur du maréchal Pétain[4]. Il milite au Groupe Collaboration et glorifie Pierre Laval qu'il soutient après son éviction en [5].

Ses engagements lui valent d'être incarcéré à la prison de Fresnes d'octobre 1944 à juillet 1946. Jugé le 9 juillet 1947 par la cour de justice de la Seine, il estt acquitté[6]. Il raconte sa vie assez agitée (enterré vivant, sautant d’une maison en flammes, passager d’un bateau torpillé…) dans son ouvrage Mes catastrophes. Conférencier, il est aussi directeur de la collection « La Grande Légende de la mer » aux éditions La Renaissance du livre.

Ami du neuropsychiatre et conférencier Paul Voivenel, il a été vice-président de l'Union des intellectuels indépendants.

Il meurt le à Neuilly-sur-Seine[1], à l'âge de 79 ans.

Vie privée

Le à Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre), il épouse Charlotte Rose Lucie Ratheau[1], veuve de guerre d’Albert Pierrain. De ce mariage naissent deux filles, dont l’une fut portraiturée enfant par le peintre d'origine autrichienne Eugen de Blaas (1843-1931)[réf. nécessaire].

Œuvres

Plus de 200 notices sur la base Opale de la Bibliothèque nationale de France[7], certaines sous le nom de (Jean-)Germain Drouilly, d'autres sous celui de Lieutenant D., parmi lesquelles :

  • À bas les calottes, Paris, A. Lesot, 1911.
  • Notre guerre, Paris, Renaissance du livre, 1918.
  • Notre France en guerre, Paris, Hachette, 1919.
  • Nos marins en guerre, Paris, Berger-Levrault, 1919.
  • Rosa Berghem, Paris, Albin Michel, 1921.
  • Danseront-elles ? Enquête sur les danses modernes, Paris, Povolozki, 1921.
  • Un fils de France, Paris, Plon, 1922.
  • Le Général Laperrine, grand saharien, Paris, Plon, 1922.
  • Le Sosie, Paris, Albin Michel, 1922.
  • Pour Genièvre, Paris, Ferenczi, 1923.
  • La Seconde Jeunesse, Paris, Ed. du Monde Nouveau, 1924.
  • Le Nouveau Monde français, Paris, Plon, 1924.
  • Le Roi des rosiers, Paris, Ferenczi, 1925.
  • Oh! Qu'elle était belle (sous l'Empire), Paris, Les pamphlets du Capitole, 1926.
  • L'Étreinte des races, Paris, Baudinière, 1928.
  • Le Syndicalisme de l'intelligence, Paris, Librairie Valois, 1928.
  • La Touchante histoire de Geneviève de Brabant, Elbeuf, 1928 (Coll. L'Adolescence catholique), rééd. Nelson, 1936.
  • Femme, Paris, Baudinière, 1929.
  • La Danse de folie, Paris, Ed. Cosmopolites, 1930.
  • Une heure de musique avec les chansons de guerre, Paris, Ed. Cosmopolites, 1930.
  • Les Yeux de l'âme, Monaco, Société de Conférences, 1930.
  • Bretagne en France et l'union de 1532, Paris, Tallandier, 1931.
  • La Cormorandière, Ed. des Portiques, 1932.
  • Minuit. Histoire de vingt-sept nuits, illustré par Henry Gazan, Tallandier, 1932.
  • L'Amour mathématique, Paris, Tallandier, 1932.
  • Ma Poupette chérie, Paris, Ferenczi, 1933.
  • Seule parmi les hommes, Paris, Tallandier, 1933.
  • Les Enfants perdus, Paris, Albin Michel, 1936.
  • Le Roman d'Anet ou les Amours de Diane de Poitiers, Paris, Les Éditions nationales, 1936.
  • La Ville sous les bombes (anticipation introduisant le guide Face au péril aéro-chimique de Paul Bruère et Georges Vouloir), préface de Mme le maréchal Joffre, Paris, éditions Médicis, 1936
  • Trésor des héros, Paris, Spes, 1937.
  • Héros d'un jour, Paris, Spes, 1939.
  • Notre chef Pétain, préface d'Abel Bonnard, Paris, Technique du livre, 1941.
  • Héros de France, Paris, Éditions de France, 1942.
  • Mes catastrophes, Paris, La Couronne littéraire, 1948, dédicacé au général René Chambe.
  • La Première Leçon d'amour, Paris, La Couronne littéraire, 1948.
  • Sappho de Lesbos, Paris, Deux rives, 1954.
  • Richemont, compagnon de Jeanne d'Arc, Paris, Pierre Amiot, 1957.
  • Le Théâtre des familles, Paris, Albin Michel, 1961.
  • L'Amour aux étapes, Paris, Renaissance du Livre, s.d.
  • La Flotte rouge, Paris, Baudinière, s.d.

Distinctions

  • 1919 : prix Montyon pour Notre guerre
  • 1921 : prix Montyon pour Les Chefs-d’œuvre de la propagande allemande
  • 1922 : prix Montyon pour Pour l’amour de Geneviève
  • 1929 : prix Jules-Davaine pour L’Étreinte des races
  • 1937 : prix d'Académie pour Les Enfants perdus
  • 1941 : prix Lange pour Notre chef Pétain

Hommages

Son buste est exécuté par le sculpteur Gaston Broquet[8] et exposé au musée du Luxembourg[9].

Liens externes

Notes

  1. a b et c Acte no 1742 (vue 26/31), registre des naissances de l'année 1884 pour le 11e arrondissement sur Paris-Archives (avec mentions marginales des mariage et décès).
  2. « Il est curieux de noter le jugement que Froissart — au XVIe siècle ! — portait sur les Allemands : « Ils sont rudes et de grossier entendement si ce n'est à prendre leur profit ; mais à ce, sont-ils assez experts et habiles. Item moult convoiteux et plus que nulles autres gens, oncques ne tenant rien des choses qu'ils eussent promis. Telles gens valent pis que Sarrazins ni païens. » […] Cette première manifestation de l'amitié franco-anglaise, […] valait la peine, me semble-t-il, d'être rappelée… […] Nous évoquions les raisons profondes qui, malgré tout et malgré tous, pousseront les pays latins à s'unir pour dresser, face au barbare, une ligne de résistance infranchissable. » dans Héros d'un jour, Spes, Paris, 1939.
  3. Yves-Marie Evanno, « Le torpillage du Bretagne raconté par l’écrivain José Germain », En Envor, consulté le 20 novembre 2013.
  4. Il reçoit la Francisque.
  5. Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2001, p. 115.
  6. Dossier Germain Drouilly, Z/6/482 n° 4577, Archives nationales.
  7. base Opale.
  8. Tony Ricou, La Rampe, p.37, 15 mai 1931.
  9. Paul Vitry, Bulletin des Musées de France, p. 104, ed. Musées nationaux, juillet 1933.