Jean Lejeune (résistant)
Jean Lejeune Robert ; Lesage ; Andrieux ; colonel Bastien ; Lassale ; Lamballe | |
Surnom | colonel Bastien |
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Naissance | à Nouméa en Nouvelle-Calédonie |
Décès | (à 56 ans) à Orléans |
Allégeance | ![]() |
Grade | Colonel |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945 |
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Liste des compagnons de la Libération | |
Jean Lejeune, né le à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, mort le à Orléans, est un résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale. Capitaine au long cours, il participe à l'évacuation de Dunkerque, puis forme un groupe de résistance. Il devient le responsable régional de l'Organisation civile et militaire et chef d'état-major des FFI pour la région des cinq départements du Nord de la France, gênant particulièrement les Allemands après Overlord. Il est Compagnon de la Libération.
Biographie
Jean Lejeune naît à Nouméa en Nouvelle-Calédonie le [1].
Il choisit de s'engager dans la Marine nationale en juin 1923, pour cinq ans. Il est d'abord affecté au service hydrographique de la Marine, puis à Toulon[1]. Au bout de ses cinq ans d'engagement, il préfère s'orienter vers la marine marchande et réussit le brevet de capitaine au long cours[1]. Il navigue alors beaucoup, surtout en direction de l'Afrique équatoriale[1].
Il est mobilisé en septembre 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale, affecté à un groupe de dragueurs de mines pour défendre les côtes[1]. Il patrouille dans la Manche, et se fait remarquer à Dunkerque en mai et juin 1940, en évacuant 800 réfugiés dans un convoi de dix-neuf navires et les menant à La Rochelle[1].
Il essaye ensuite de rejoindre l'Angleterre avec des camarades, mais est bloqué à La Rochelle[1]. Démobilisé, il devient percepteur à Cancale et à Saint-Malo, et forme un groupe de résistance en rassemblant une quarantaine de personnes[1]. Ils surveillent les activités des Allemands, et sabotent des bateaux et des moteurs[1].
Lejeune retourne en janvier 1941 dans les Ardennes et y rassemble des marins de l'amicale dont il est vice-président[1]. L'année suivante, il établit le contact avec une organisation d'exfiltration d'évadés, et il contribue à l'évasion et à l'exfiltration d'une cinquantaine de personnes[1]. Il se rattache en septembre 1942 à l'Organisation civile et militaire[1]. Il organise à partir du début 1943 le ravitaillement des maquis du Nord et des Ardennes[1]. Il transporte d'importants stocks de munitions et d'explosifs, organise le harcèlement des occupants par des destructions et des sabotages, s'empare d'une dizaine de camionnettes et de leur matériel[1].
Échappant à deux reprises à l'arrestation par la Gestapo, à partir de novembre 1943 il quitte les Ardennes et change plusieurs fois d'affectation[1]. Il est successivement adjoint au chef régional de l'OCM à Paris, puis dans le Nord, et sous le nom de « colonel Bastien » il devient en mai 1944 le responsable régional de l'Organisation civile et militaire et le chef d'état-major des FFI pour la région A, comprenant les départements de la Seine-inférieure, de la Somme, du Pas-de-Calais, du Nord et de l'Aisne[1],[2].
Le « colonel Bastien » intensifie les actions contre les ennemis à partir du débarquement de Normandie en juin 1944, faisant attaquer de façon incessante les convois allemands et leurs détachements, participant au recul des Allemands dans la région Nord[1],[3]. Un contrôle à Cambrai provoque son arrestation, mais il arrive à s'évader et rejoint le maquis de Mazinghien[1]. Il continue alors ses actions jusqu'à la Libération[1].
Il est créé Compagnon de la Libération par le décret du [1].
Après la guerre, Jean Lejeune devient président d'une entreprise de cyclomoteurs[1].
Il meurt accidentellement le à Orléans[1].
Distinctions
Officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération par décret du
Croix de guerre –
Médaille de la Résistance française par décret du 31 mars 1947[4]
Son portrait est exposé avec ceux des cinq autres compagnons de la Libération liés aux Ardennes, sur le mur de l'esplanade Roger Mas, à Charleville-Mézières, en France, du 31 août au 7 novembre 2024, à l'occasion de l'exposition de 110 photographies de compagnons de la Libération réalisés par le studio Harcourt[5].
Notes et références
- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
- ↑ Henri Noguères, Histoire de la résistance en France de 1940 à 1945, vol. 4, Laffont, (ISBN 2221001419 et 9782221001417), p. 88.
- ↑ Raymond Ruffin, La Résistance dans l'opération Overlord, France-Empire, (ISBN 270480978X et 9782704809783), p. 361.
- ↑ « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- ↑ https://www.musear.fr/expositions-precedentes-52-les-compagnons-de-la-liberation-.html
Bibliographie
- « Jean Lejeune », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons: histoire des Compagnons de la Libération, Perrin, , 822 p. (ISBN 2262016062 et 9782262016067).
Voir aussi
Articles connexes
- Appel du 18 Juin
- Résistance intérieure française
- Organisation civile et militaire
- Compagnon de la Libération – avec la liste des Compagnons.
Liens externes
- « Jean Lejeune », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- « 1038 Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- Résistant français
- Organisation civile et militaire
- Capitaine au long cours
- Colonel français
- Officier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Naissance en juillet 1905
- Naissance à Nouméa
- Décès en novembre 1961
- Décès à Orléans
- Décès à 56 ans