Jean-Jacques Heilmann (inventeur)

Jean-Jacques Heilmann
Biographie
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Père

Jean-Jacques Heilmann, né le à Pau et mort en 1922, est un ingénieur et inventeur français, qui invente le principe du fonctionnement électrique d'une locomotive ferroviaire.

Biographie

Jean-Jacques Heilmann est né le à Pau[1],[2]. Fils du photographe Jean-Jacques Heilmann qui s'est installé à Pau[1],[3], il est issu d'une famille d'industriels alsaciens de Mulhouse. Son grand-père, Josué Heilmann (1796-1848) a introduit le métier à tisser, le métier automatique et la peigneuse[4].

Jean-Jacques Heilmann est formé comme les autres enfants de la bourgeoisie mulhousienne. Après des études à l'École des sciences appliquées de Mulhouse, il poursuit son apprentissage de la construction mécanique à la Schweizerische Lokomotiv- und Maschinenfabrik de Winterthur, aux Forges et chantiers de la Méditerranée au Havre et très probablement aux ateliers d'Épernay de la Compagnie des chemins de fer de l'Est[4].

Embauché en 1883 au bureau technique de la Société alsacienne de constructions mécaniques de Mulhouse, il devient ensuite ingénieur en chef de l'usine de Belfort (donc en territoire français) de cette entreprise[4].

C'est à Belfort qu'il invente la locomotive électrique, alimentée par une centrale à vapeur, dont il dépose le brevet le et qu'il explique dans le Bulletin de la société industrielle de Mulhouse en [5]. Il en fait construire le prototype, appelé La Fusée, en 1892, par les Forges et chantiers de la Méditerranée au Havre[2],[6]. Elle est mise en fonctionnement sur la ligne Paris-Le Havre en 1894.

Il fait construire ensuite en 1896-1897, deux locomotives électriques, numérotées 8001 et 8002[7].

Deux tramways électriques à accumulateurs, système Heilmann, construits à 35 exemplaires pour la Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine (TPDS) en 1897

Jean-Jacques Heilmann est administrateur délégué de la Société Traction électrique système Heilmann, dont le siège est établi à Paris[2],[6]. Il fait construire une usine au Havre pour réaliser ses machines[2]. Il vend cette usine à la Westinghouse Electric Company.

Jean-Jacques Heilmann meurt en 1922[4].

Publications

  • « Mémoire sur un chemin de fer électrique. Système J.-J. Heilmann », Bulletin de la société industrielle de Mulhouse, vol. 61,‎ , p. 181-216 (lire en ligne).

Décorations

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur le [8]

Références

  1. a et b « Acte de naissance de Jean-Jacques Heilmann, 5 novembre 1853. Pau, naissances 1853-1862, vue 61 », sur État civil. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques (consulté le ).
  2. a b c et d « Heilmann (Jean-Jacques) », L'Idée moderne,‎ , p. 9-10 (lire en ligne).
  3. Christine Juliat, « Un photographe palois sous le Second Empire : Jean-Jacques Heilmann », dans Christian Desplat (dir.), Pyrénées-terres-frontières : Actes du 118e Congrès national annuel des Sociétés historiques et scientifiques, Pau, 25-29 octobre 1993, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, (lire en ligne), p. 15-26.
  4. a b c et d Pennaneach et Combe 2000, p. 137.
  5. « Mémoire sur un chemin de fer électrique. Système J.-J. Heilmann », Bulletin de la société industrielle de Mulhouse, vol. 61,‎ , p. 181-216 (lire en ligne).
  6. a et b Pennaneach et Combe 2000, p. 138.
  7. Pennaneach et Combe 2000, p. 140.
  8. « HEILMANN Josué Frédéric Jean Jacques », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (Archives nationales. Base de données Léonore) (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Pennaneach et Jean-Marc Combe, « Les locomotives thermoélectriques de Jean-Jacques Heilmann », dans Robert Belot, Michel Cotte et Pierre Lamard (dir.), La technologie au risque de l'histoire, Paris, Université de technologie de Belfort-Montbéliard / Berg International éditeurs, , 454 p. (ISBN 2-911289-26-9), p. 137-145.
  • Brochure De l'inventeur à l'entrepreneur, histoire de brevets, Musée des Arts et Métiers (Paris), 2008.

Articles connexes

Liens externes