James Harrison (donneur de sang)
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James Harrison (né le à Sydney), connu sous le pseudonyme d'« Homme au bras d'or » (Man with the golden arm), est un donneur de sang australien. Il doit sa réputation aux nombreux dons de plasma sanguin, plus d'un millier, qu'il a faits au cours de sa vie et qui ont permis d'éviter la maladie hémolytique du nouveau-né à deux millions d'enfants.
Biographie
James Harrison naît en 1936[1]. À l'âge de quatorze ans, il subit une chirurgie thoracique majeure pour retirer les deux tiers de son poumon gauche[2]. La réussite de l'opération nécessite une transfusion de treize litres de sang. James reste alité à l'hôpital pendant trois mois pour se rétablir complètement. Prenant conscience que c'est la transfusion sanguine qui lui a sauvé la vie, il fait le serment de donner son sang dès qu'il aura atteint la majorité[3].
En 1954, il commence à donner régulièrement de son sang. C'est ainsi que des chercheurs découvrent qu'il contient un anticorps anti-D rare et particulièrement puissant pouvant éviter aux femmes enceintes de développer des anticorps anti-D, déclencheur de la maladie hémolytique du nouveau-né (MHN). Grâce au don de son plasma, Harrison prévient la mort par MHN de dizaines de milliers d'enfants. Cette propriété de son sang est jugée si unique que sa vie est couverte par une police d'assurance d'un million AUD[3]. Les recherches sur son sang mènent à la création du RhoGAM, une immunoglobuline anti-D synthétique. Une femme enceinte sur dix, dont le sang est potentiellement incompatible avec celui de son enfant à naître, a reçu du plasma sanguin de James Harrison, y compris sa propre fille Tracey[4],[3],[5]. Ses dons auraient sauvé plus de 2,4 millions d'enfants à naître[6],[3],[7].
En 2007, Harrison critique le projet d'autoriser des entreprises étrangères de participer à la collecte et à la gestion du sang en Australie. Il croit que cela diminuera le nombre de volontaires. Sa lettre ouverte paraît à la suite d'une politique d'ouverture des marchés dans le cadre d'une entente de libre-échange avec les États-Unis[5].
Puisque le plasma sanguin peut être donné toutes les deux semaines, il a fait son 1 000e don en . Il a donc donné en moyenne une fois toutes les trois semaines pendant 57 ans. Il a commenté : « Je puis dire que c'est le seul record que je souhaite voir battu, parce que s'il l'est, quelqu'un aura donné mille fois[trad 1],[6]. »
James Harrison a donné le son plasma pour la dernière fois dans un centre de la Croix rouge. Après 1 170 dons en un peu plus de 60 ans, juste avant ses 81 ans, la limite autorisée[8].
Décoration
- Médaille de l'ordre d'Australie ()[9].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « James Harrison (blood donor) » (voir la liste des auteurs).
Citations originales
- (en) « I could say it's the only record that I hope is broken, because if they do, they have donated a thousand donations. »
Références
- (en) « James Harrison OAM », australianoftheyear.org.au (consulté le )
- « The Australien who's saved the lives of two million babies », sur The Sydney Morning Herald (consulté le )
- (en) « 'Man with the golden arm' saves 2 million babies in half a century of donating rare type of blood », Daily Mail, (lire en ligne, consulté le )
- « Man Saves 2 Million Babies Donating Blood, Even Though He 'Can't Stand Pain' », sur The Huffington Post (consulté le )
- (en) « James Harrison: FTA threatens blood donor system », The Australian, (lire en ligne, consulté le )
- « 'Saving Lives' », TEN News (consulté le )
- (en) « James Harrison: Australian Man With Special Blood Type Saves 2 Million Babies », Huffington Post, (lire en ligne, consulté le )
- James Harrison, l'homme qui a sauvé 2 millions et demi de nourrissons, RTBF, 25 octobre 2020
- (en) « It's an Honour », Gouvernement de l'Australie,
Liens externes