Institut de biologie systémique et synthétique

L'Institut de biologie systémique et synthétique (iSSB) est un laboratoire universitaire créé en 2010 à l'Université d'Évry-Val d'Essonne[1]. Son directeur est Jean-Loup Faulon[2]. L'institut est soutenu par Génopole[3] et le CNRS. Il comprend 5 équipes de recherche en biologie de synthèse et en biologie systémique[1].

La Biologie systémique intègre études expérimentales, théoriques et informatiques pour modéliser le fonctionnement de systèmes vivants (équipes MEGA et Metamorphosys). La Biologie de synthèse utilise les modèles de Biologie systémique pour concevoir, construire, et valider de nouveaux circuits biologiques robustes et fiables, insérés dans des microorganismes (équipes Xenome, Synth-Bio et Bio-RetroSynth).

  • L'équipe MEGA (Modeling and Engineering Genome Architecture) analyse la régulation de réseaux génétiques dans le temps et dans l'espace. Ses travaux portent sur l'organisation fonctionnelle du noyau, sur l'évolution et l'organisation du génome, et sur les liens entre métabolisme carboné et réplication d'ADN. Ils suggèrent des expériences à la paillasse visant à l'ingénierie régulatoire de la cellule à l'échelle génomique.
  • L'équipe Metamorphosys étudie le génome de l'amphibien anoure Xenopus tropicalis au travers de trois thématiques : structure du génome (transposons à ADN, leur utilisation dans des expériences d'ingénierie du génome), expression du génome au cours de l'ontogenèse, et évolution des génomes.
  • L'équipe Synth-Bio met au point des méthodes computationnelles pour l'aide au design de circuits biologiques et métaboliques au sein de bactéries. Ces circuits sont ensuite caractérisés in vivo. Les résultats expérimentaux nourrissent enfin les modèles théoriques établis, refermant ainsi la boucle.
  • La thématique de l'équipe Bio-RetroSynth porte sur l'utilisation des méthodes de rétrosynthèse pour concevoir et construire de nouveaux réseaux métaboliques. La rétrosynthèse consiste à déterminer un ensemble d'enzymes exogènes qui, une fois introduits dans une organisme hôte, produisent un composé cible. La méthode est appliquée à la production de composés thérapeutiques par des bactéries.
  • L'équipe Xenome développe des outils pour synthétiser et répliquer des acides nucléiques artificiels (XNA) qui n'interfèrent pas avec les systèmes naturels. L'objectif est de fabriquer des microorganismes dont la génération in vivo et les fonctions pourront être strictement contrôlées, permettant ainsi le développement de nouvelles applications industrielles.

L'iSSB a créé à l'université d'Évry un Master 2 de biologie systémique et synthétique, mSSB[4], dont les atouts sont la multi-disciplinarité, l'environnement scientifique de haute qualité, l'ouverture internationale, l'encouragement des étudiants à participer à la compétition internationale de Biologie de synthèse iGEM.

Notes et références

Lien externe

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