Ibn Al-Roumi
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
علي بن العبَّاس بن جُريج الرومي |
Surnoms |
أبو الحسن, ابن الرومي |
Activité |
Abū al-Ḥasan Alī ibn al-Abbās ibn Jūrayj (arabe : أبو الحسن علي بن العباس بن جريج) ou, surnommé Ibn Al-Roumi (écrit aussi Ibn al-Rūmī), car son père, fils du poète George le grec (Jūraij or Jūrjis i.e. Georgius) était chrétien[réf. nécessaire], est un poète et satiriste de langue arabe[1], chiite[réf. nécessaire], né à Bagdad le [1] et mort dans le même lieu en [1].
Biographie
Son grand père George le grec était un poète populaire de Bagdad, sous le califat abbasside[2]. Bien que son père fut chrétien, Ibn Al-Roumi était musulman chiite avec une inclinaison mutazilites[réf. nécessaire].
Après avoir perdu ses proches, il se met à l'écriture de poèmes critiquant ses opposants[réf. nécessaire]. Il penche vers des tendances qui s'opposent à celles de la dynastie régnante, mais il tient à protéger les personnages importants ; ceci marque sa vie, qui oscille entre honneurs et désillusions, et son œuvre est composée aussi bien d'éloges que de satire[3]. Il devient rapidement célèbre et, à l'âge de vingt ans, sa poésie lui permet déjà de gagner sa vie et d'obtenir la protection de nombreux mécènes politiques, dont le gouverneur tahiride Ubaydallah ibn Abdallah ibn Tahir , le ministre Isma'il ibn Bulbul du calife abbasside Al-Mutamid et l'influent nestorien Sulayman ibn Wahb . La postérité retiendra qu'il était un poète important, avec des poèmes d'une grande qualité[3].
Ibn Khallikân, son premier biographe, attribue sa mort à des biscuits empoisonnés reçus en présence du calife Al-Mutadid sur les ordres de Al-Qasim ibn Ubayd Allah , son vizir, que le poète avait ridiculisé dans des œuvres satiriques[4]. Selon d'autres sources, il se serait suicidé[Lesquelles ?].
Œuvre
Au Xe siècle, son diwan, qui avait été transmis oralement par Al-Mutanabbi, est réorganisé, puis édité par As-Suli, qui y joint une section de son livre Kitāb Al-Awrāq[5],[6],[7],[8],[9]. Nous connaissons de lui de la correspondance épistolaire[réf. nécessaire] et son diwan.
De nos jours, on peut trouver ses œuvres sous forme écrite dans des éditions[1] :
- Kull mā qālahu Ibn al-Rūmī fī al-hiǧāʾ, Londres, Bayrout : Dār al-Sāqī, 1988.
- Dīwān Ibn al-Rūmī, Al-Qāhiraẗ : Al-Hayʾaẗ al-miṣriyyaẗ al-ʿāmmaẗ li-l-kitāb, 1976-1994 (6 volumes).
- Dīwān, Al-Qāhiraẗ : Maṭbaʿaẗ al-Hilāl, 1917 (1 volume).
- Ibn al-Rūmī, Ḥumṣ : Maktabaẗ al-ṣiḥāfaẗ al-ʿarabiyyaẗ, [19..] (1 volume).
Notes et références
- « ʿAlī ibn al-ʿAbbās Abū al-Ḥasan Ibn al-Rūmī (0836-0896) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Nadīm (al-) 1970, p. 1085.
- Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - Abu l-Hasan Ali ibn al-Abbas Ibn al-Rumi », sur www.larousse.fr (consulté le )
- Khallikān (Ibn) 1843, II, p. 299.
- Ṣūlī (al-) 1934.
- Nadīm (al-) 1970, p. 331.
- (ar) Abū Bakr Muḥammad b. Yaḥyā Ṣūlī (al-), Kitāb al-Awrāķ (Section on Contemporary Poets), London, Luzac,
- Abū al-Faraj Muḥammad ibn Isḥāq Abū Ya’qūb al-Warrāq Nadīm (al), The Fihrist of al-Nadim; a tenth-century survey of Muslim culture, New York & London, Columbia University Press,
- (ar) Abū al-Faraj Muḥammad ibn Isḥāq Nadīm (al-), Kitāb al-Fihrist, Leipzig, F.C.W. Vogel, (lire en ligne), p. 572 (150)