Henry Marie Auguste Boyer de Bouillane
Henry Marie Auguste Boyer de Bouillane | ||
![]() Ex-libris de la famille Boyer de Bouillane. Coll. privée : Guy Boulianne (lire en ligne). | ||
Naissance | à Nîmes, (Gard, France) |
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Décès | (à 21 ans) à Fleury-devant-Douaumont (Meuse, France) |
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Origine | ![]() |
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Arme | 37e Régiment d'Artillerie de Campagne, 103e batterie de bombardiers | |
Grade | Maréchal des logis | |
Années de service | 1915 – 1916 | |
Conflits | La Guerre mondiale 1914-1918 | |
Distinctions |
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Famille | Famille de Bouillanne | |
![]() Crédit image: licence CC BY-SA 4.0 🛈 |
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Blason de Fleury-devant-Douaumont (Meuse) | ||
Henry Marie Auguste Boyer de Bouillane est un militaire de carrière tué à l'ennemi, né le 27 mars 1895 à Nîmes, (Gard, France) et mort le 6 août 1916 à Fleury-devant-Douaumont (Meuse, France).
Biographie
Henry Marie Auguste Boyer de Bouillane est né le 27 mars 1895 à Nîmes, (Gard, France). Il est le fils du célèbre magistrat et avocat à la Cour de Paris, Pierre Paul Henri Dominique Boyer (1848-1908), et de Jeanne Françoise Thérèse Nicolet (1859-1934). Il est l'arrière-petit-fils par adoption de Antoine Henri Étienne de Bouillane de Lacoste (1790-1873)[1], issu de la plus ancienne noblesse du Dauphiné (France)[2].
Il fit ses études à l'école Sainte-Geneviève à Versailles (France) et au collège Saint-Jean-Berchmans à Bruxelles (Belgique). En 1915, il se rendit au troisième Bureau de Paris[3] et s'engagea volontairement au sein du 37e régiment d'artillerie de campagne (37e R.A.C.), 103e batterie de bombardiers. Il portait le matricule au recrutement : 1388[4]. Il reçut plus tard le grade de maréchal des logis au 37e d'Artillerie.
Le 6 août 1916, le cadet du magistrat fut tué d’une balle à la tête lors d'une mission volontaire, pendant le combat de Fleury-devant-Douaumont. Il effectuait alors une reconnaissance pour y installer un canon de 37. Cet acte de bravoure lui valut la médaille militaire à titre posthume, ainsi que la croix de guerre, deux étoiles. Nous pouvons lire dans le Tableau d'honneur. Morts pour la France (Paris 1921) la Citation à l'ordre du Corps d'armée :
« Excellent sous-officier, modèle de courage et d'énergie. Déjà cité à l'Ordre du Régiment le 13 juin 1916. Volontaire pour toutes les missions périlleuses. Tué d'une balle à la tête, le 6 août 1916, au cours d'une reconnaissance faite dans les éléments les plus avancés de notre ligne, pour y installer un canon de 37[5]. »

Mentions et récompenses
Récompenses
- Médaille militaire (posthume)
- Croix de guerre (2 étoiles)
Mentions
- Plaques commémoratives 1914-1918, église Saint-Sulpice (Paris 6e)[6].
- Plaques commémoratives 1914-1918 de la mairie (Paris 6e)[7].
- Relevé en cours de saisie Relevé partiel (p. 21–59) et addenda correspondants (p. 982–987) (Paris 9e)[8].
- Livre d'or de l'École Sainte-Geneviève (Versailles)[9].
- Plaque commémorative de la crypte Notre-Dame des Armées (Domrémy-la-Pucelle)[10].
- Livre d'or du Collège Saint Jean Berchmans (Florennes, Namur)[11].
Ascendance familiale
Henry Marie Auguste Boyer de Bouillane est le descendant par adoption de la famille de Bouillanne[Interprétation personnelle ?], une très ancienne noblesse originaire du Dauphiné, en France[12][source insuffisante].
Il est le petit-cousin au deuxième degré par adoption de l'explorateur Émile Antoine Henry de Bouillane de Lacoste (1867–1937), le grand-cousin au troisième degré par adoption de l'Ambassadeur de France, Jean-Noël de Bouillane de Lacoste (1934-), et l'arrière-arrière-grand-cousin au treizième degré par adoption du poète et éditeur canadien Guy Boulianne (1962-).
Une légende, bien connue des anciens du Vercors, relate l'aventure du Dauphin de France Louis II, futur roi de France Louis XI, grand chasseur d'ours et qui aurait été attaqué par son propre gibier dans une forêt, non loin de Villard. Ce célèbre prince n'a du son salut qu'à l'intervention de deux bûcherons, Richaud et Bouillane. Afin de se remettre de leurs émotions, ils partagent pain et fromage. En remerciement le dauphin promit d'anoblir les deux bûcherons et une récompense de 10 000 écus chacun. Le récit fut repris et amplifié de telle façon que celui-ci fit le tour du Dauphiné et, bien sûr, transposé dans d'autres lieux. Mais le fait semble bien être survenu entre Villard-de-Lans, Die et Saint-Jean-en-Royans. Albert Du Boys écrivait en 1835 :
« L’animal, blessé dans le flanc, cherchait à grimper le long d’une cheminée de rochers et il n’était plus qu’à une faible distance de son agresseur, en face d’un gouffre béant, quand les deux charbonniers arrivèrent, armés de leurs grandes haches. Bouillanne frappa l’ours par derrière et lui coupa la jambe; puis il n’eut, ainsi que Richaud, que le temps de se mettre de côté, et l’animal féroce, ne pouvant plus se soutenir, descendit en roulant le long du rocher. Mais, arrivé en bas, il se débattait encore, en mugissant, quand Richaud s’approcha courageusement et lui asséna sur la tête un coup si violent qu’il l’étendit mort à ses pieds[13]. »
Le Dauphin, plein de reconnaissance, offrit de l’or à ses libérateurs; mais ils refusèrent avec fierté, en déclarant que le dévouement ne se payait pas. Le prince, ému, les embrassa, les fit chevaliers et leur donna pour armes « d’azur à une patte d’ours d’or, mise en bande »[14].

Notes et références
- ↑ « Antoine Henri Etienne de Bouillane de Lacoste - Les ancêtres de Guy Boulianne - Geneanet », sur gw.geneanet.org (consulté le )
- ↑ La Mosaïque du midi, publication mensuelle. quatrième année, p. 373. éditeur J.-B. Paya, Toulouse 1840. (lire en ligne)
- ↑ « Archives numérisées - Paris.fr », sur canadp-archivesenligne.paris.fr (consulté le )
- ↑ Matricule au recrutement : 1388 - Seine 3e Bureau (Paris) - Subdivision, classe 1915. Liste principale, Tables des états signalétiques et des services militaires de la Seine (1875-1921), Archives de Paris, p. 27.
- ↑ Guerre de 1914-1918. Tableau d'honneur. Morts pour la France. Publications de la Fare, Paris 1921, page 152.
- ↑ Plaques commémoratives 1914-1918, église Saint-Sulpice (Relevé n° 10997). Relevé initial effectué par Sylvain Métivier. Mis en ligne : 21/04/2003. Mémorial Gen Web.
- ↑ Plaques commémoratives 1914-1918 de la mairie (Relevé n° 59774). Relevé initial effectué par Stéphane Protois. Mis en ligne : 07/11/2012. Mémorial Gen Web.
- ↑ Relevé partiel - pages 21-59 et addenda correspondants pages 982-987 (Relevé n° 72123). Relevé initial effectué par Elisabeth De Montmarin. Mis en ligne : 05/04/2015. Mémorial Gen Web.
- ↑ Livre d'or de l’École Sainte-Geneviève (Relevé n° 51823). Relevé initial effectué par Robert Dupays. Mis en ligne : 11/03/2011. Mémorial Gen Web.
- ↑ Plaque commémorative de la crypte Notre-Dame des Armées (Relevé n° 68434). Relevé initial effectué par Françoise Huguet. Mis en ligne : 21/12/2013. Mémorial Gen Web.
- ↑ Livre d'or du Collège Saint Jean Berchmans (Relevé n° 25528) : Au Service du pays - Livre d'or de Florennes 1914-1918.- Imprimerie Hirt & Cie, Reims 1927.- Grand In 8° (166 x 264), broché 230 pages. Illustré de photogravures N/B hors-texte et nombreux portraits en médaillons des anciens professeurs et élèves du Collège Saint Jean Berchmans de Florennes morts pour la France. En préface 30 pages sur Florennes (Belgique, prov. Namur) pendant la guerre, suivies des noms, notices biographiques et historiques consacrées à chacun des anciens professeurs et anciens élèves du Collège Saint Jean Berchmans, morts pour la France sur les différents fronts durant la guerre 1914-1918. Relevé initial effectué par Benoit elleboudt. Mis en ligne : 30/06/2005. Mémorial Gen Web.
- ↑ Gustave de Auteur du texte Rivoire de La Bâtie, L'armorial de Dauphiné : contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles & notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant jusqu'à nos jours les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, / par G. de Rivoire de La Bâtie,..., [lire en ligne (page consultée le 2016-08-05)]
- ↑ Rodolphe de Francon ou Une conversion au XVIe siècle [lire en ligne (page consultée le 2016-08-05)]
- ↑ d'histoire et de géographie de la Drôme Auteur du texte Société d'archéologie, « Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme », sur Gallica, (consulté le )
Liens externes
- La famille de Bouillanne sur geneanet.org
- Association des Richaud et des Bouillanne
Articles connexes
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