Henriette de Verninac
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Henriette de Verninac (née le et morte à Paris le ) est la fille de Charles-François Delacroix, ministre des Affaires étrangères sous le Directoire, et épouse du diplomate Raymond de Verninac-Saint-Maur. Elle est connue comme le sujet d'un portrait de Jacques-Louis David.
Biographie
Jeunesse
Henriette Delacroix est née en 1782[1]. Elle est la fille de Charles-François Delacroix (ou Lacroix), ministre des Affaires étrangères sous le Directoire[2], dont elle est la deuxième de quatre enfants. Son frère aîné Charles est général pendant le Premier Empire et son plus jeune frère est le peintre Eugène Delacroix (1798–1863), né seize ans après elle[1].
Mariage
Le [1], Henriette épouse Raymond de Verninac-Saint-Maur (1762-1822)[3]. Il est l'un des trois commissaires délégués pour régler l'annexion d'Avignon en 1791[2]. Raymond de Verninac est ambassadeur en Suède de 1792 à 1793, date à laquelle Louis XVI est exécuté et les relations rompues. De 1795 à 1797, il est ambassadeur auprès du sultan Selim III[4].

Sous le Consulat (1799-1804) Verninac est préfet du département du Rhône et les Verninac s'installent à Lyon[3]. Jacques-Louis David peint un portrait d'elle en 1799[5]. La peinture sensuelle de style néo-classique représente Henriette dans le costume classique populaire sous le Directoire[6],[7]. En 1808, Joseph Chinard sculpte Henriette dans le rôle de Diane chasseresse préparant ses flèches[3]. Ces deux œuvres sont aujourd'hui détenues par le Musée du Louvre[3].
De 1802 à 1805, Raymond de Verninac est représentant français en Suisse, après quoi il se retire du service diplomatique[4]. Charles de Verninac est né à Paris le , fils unique du couple[4]. Le père d'Henriette est mort en [8]. Son deuxième frère Henri est mort en 1807 à la bataille de Friedland[9]. Lorsque sa mère, Victoire Oeben, est décédée en 1814, on découvre que le domaine familial est entièrement hypothéqué et que son avocat l'a volée. Au lieu de valoir 800 000 francs comme on le pensait, le domaine est endetté de 175 000 francs[8].
Le couple prend soin d'Eugène Delacroix en 1814 après le décès de leur mère[10]. Delacroix rencontre son premier amour chez Henriette. Son portrait de la jeune Anglaise Elisabeth Salter est peint en 1817[11]. Il s'attache à son neveu, Charles, qui n'a que cinq ans de moins que lui[3]. Lorsque Charles vient à Paris pour faire ses études au Lycée Louis-le-Grand, Delacroix est son tuteur informel[12].
Dernières années
Le mari d'Henriette meurt le [13]. Le procès sur la succession de son père n'étant pas encore réglé, Henriette est ruinée et forcée de travailler pour survivre. Elle offre ses services à la maison d'éducation de la Légion d'honneur. Elle meurt à Paris en 1827. Delacroix devient propriétaire du tableau de David, qu'il garde pour le reste de sa vie[5].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Henriette de Verninac » (voir la liste des auteurs).
- Delacroix 2009, p. 2356.
- La Roque 1886, p. 430.
- Musée Delacroix.
- (en) Eugène Delacroix et Lee Johnson, Eugène Delacroix, further correspondence, 1817-1863, Oxford : New York, Clarendon Press ; Oxford University Press, , 196 p. (ISBN 978-0-19-817395-3, lire en ligne), p. 8.
- Jacques-Louis David et France, Henriette de Verninac, née Delacroix (1780-1827), soeur d'Eugène Delacroix (peinture), (lire en ligne).
- ↑ (en) Tom Lubbock, « Great Works: Henriette de Verninac (1799) Jacques-Louis David », The Independent, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Ewa Lajer-Burcharth, Necklines: The Art of Jacques-Louis David after the Terror, New Haven, Yale University Press, , 263–265 p. (ISBN 0300074212).
- (en) Charles Riley, Aristocracy and the modern imagination, Hanover, NH, University Press of New England, , 258 p. (ISBN 978-1-58465-151-2, lire en ligne), p. 43.
- ↑ Yves Sjöberg, Pour comprendre Delacroix, Editions Beauchesne, , 236 p. (lire en ligne), p. 29.
- ↑ « Index nominum - VERNINAC - Outils pédagogiques - Correspondances d’Eugène Delacroix », sur www.correspondance-delacroix.fr, (consulté le ).
- ↑ (en) Gilles Néret, Eugène Delacroix, 1798-1863: the prince of romanticism, Köln, Taschen, (ISBN 978-3-8228-5988-9, lire en ligne), p. 90.
- ↑ (en) James H. Rubin, « Eugène Delacroix’s Portrait of Charles de Verninac, 1825-26 », Nineteenth-Century Art Worldwide, vol. 5, no 1, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Sjöberg 1963, p. 36.
Voir aussi
Bibliographie
- Eugène Delacroix et Michèle Hannoosh [édition établie par], Journal, vol. 2, José Corti, coll. « Domaine romantique », , 2520 p. (ISBN 978-2-7143-0999-0), p. 2356.
- Louis de La Roque, Bulletin héraldique de France ou Revue historique de la noblesse, , 788 p. (lire en ligne).
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) « Henriette de Verninac (1780–1827) », sur http://www.musee-delacroix.fr, (consulté le )