Henri Anglade

Henri Anglade
Henri Anglade lors du Tour de France 1960.
Informations
Nom de naissance
Henri Jean Raymond Anglade
Surnom
Napoléon
Naissance
Décès
Nationalité
Équipes amateurs
1949-1951Vélo Griffon Meyzieu
01.1952-04.1957EC Duquesne
Équipes professionnelles
1956Alcyon-Dunlop
1957Libéria-Hutchinson-D'Alessandro
1958-1959Liberia-Hutchinson
1960Liberia-Grammont
1961-1962Liberia-Grammont-Wolber
1963-1966Pelforth-Sauvage-Lejeune
1967Mercier-BP-Hutchinson
Principales victoires

Henri Anglade, parfois orthographié Henry Anglade[1], est un coureur cycliste français né le à Thionville et mort le [2] à Lyon[3].

Carrière

Henri Anglade devient professionnel en 1957[4].

Il se révèle deux ans plus tard, en 1959, en remportant successivement le critérium du Dauphiné libéré, course par étapes en montagne d'une semaine, puis le championnat de France sur route. Sa victoire dans le Dauphiné lui inspire ses mots en 2009 : « […] la seconde [étape] nous menait a Montélimar. Ce jour-la, les nuages avancaient vite, très vite […]. J'ai donc demandé au mécano de monter le plus gros braquet et le but était d'arriver le plus vite possible dans la vallée du Rhone pour profiter du vent dans le dos. Au final, […] je prends la tete avec six minutes d'avance. »[5] . Il termine deuxième lors du Tour de Suisse et du Tour de France 1959, derrière l'Espagnol Federico Bahamontes, devançant les Français Jacques Anquetil et Roger Rivière. Membre de l'équipe régionale du « Centre-Midi », bien placé après sa victoire d'étape à Aurillac, Anglade doit subir la rivalité de l'équipe de France, dont les chefs de file sont Anquetil et Roger Rivière, qui ne collaborent pas dans les étapes alpestres, pour l'aider à devancer Bahamontes[6].

Il compense des capacités athlétiques moyennes par une grande intelligence de la course. Il est surnommé « Napoléon » par ses pairs pour ses capacités de tactien et son caractère[7]. Élégant, s'exprimant avec une grande facilité, il est aussi très apprécié des journalistes pour ses commentaires sur les courses auxquelles il participe. Se comparant à Bahamontes, il dit par exemple : « Bahamontes est devant moi, c'est l'Aigle de Tolède. Un aigle, ça a deux ailes, moi je n'en ai pas[8]. »

Sélectionné en équipe de France dans le Tour de France 1960, il porte le maillot jaune en début d'épreuve durant deux jours, il doit faire par la suite le jeu de son coéquipier Roger Rivière qui abandonne à la suite de la chute dramatique mettant fin à sa carrière. Lors de l'avant-dernière étape BesançonTroyes, Henry Anglade est mandaté par le directeur de la course pour organiser l'arrêt des coureurs à Colombey-les-Deux-Églises, afin de saluer le général de Gaulle, alors président de la République, qui se tenait sur le parcours.

En 1961, sélectionné dans le Tour de France en équipe nationale, il participe à la victoire de Jacques Anquetil. Henri Anglade est aussi le héros malheureux du Tour d'Italie 1962 qu'il doit abandonner, vaincu par le froid et la maladie.

Toujours placé dans le Tour de France, Anglade connut une embellie à partir de 1963, année de son incorporation dans l'équipe « Pelforth-Sauvage-Lejeune ». Il termine le Tour de France 1964 à une excellente 4e place, derrière le trio majeur Anquetil-Poulidor-Bahamontes, dans une équipe qui accumule les succès (classement par équipes, classement par points, port du maillot jaune pendant neuf jours).

Il termine aussi le Tour de France 1965 à la 4e place, derrière Gimondi, Poulidor et Motta. Sur sa forme du Tour de France, Anglade remporte le championnat de France, couru sur le circuit breton de Pont-Réan, devançant Poulidor et Anquetil.

Des ennuis de santé contrarient sa saison 1966, il termine sa carrière en 1967 comme équipier de Raymond Poulidor. Il a disputé dix Tours de France, les terminant tous, sauf le dernier, celui de 1967.

Reconversion

Henri Anglade sur le Tour de l'Avenir 2013. Au second plan : à gauche Christian Raymond ; à droite Jean Dumont.
Crédit image:
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Le vitrail de Notre-Dame des Cyclistes.

Coureur professionnel de 1956 a 1967, ce pratiquant du yoga finit par devenir maitre-verrier (voir plus bas). Reconverti tout d'abord dans le commerce de machines à écrire, Henri Anglade reprend du service, à partir de 1976, comme directeur sportif de l'équipe Lejeune, où il dirige notamment Roy Schuiten, Ferdinand Bracke et Lucien Van Impe.

À signaler également qu'à l'initiative d'Henri Anglade, la chapelle Notre-Dame-des-Cyclistes située à Labastide d'Armagnac dans les Landes a été ornée d'un vitrail moderne. C'est lui qui en a conçu le dessin original représentant Notre-Dame-des-Cyclistes et qui a réalisé le vitrail.

Depuis plusieurs années, le vélo club de Brignais (banlieue lyonnaise) organise une épreuve cyclotouriste et pour VTT à son nom.

Palmarès

Voici la liste des places d'honneur obtenues par Anglade[9] :

Résultats sur les grands tours

Tour de France

10 participations :

Tour d'Italie

1 participation :

  • 1962 : abandon (17e étape)

Distinctions

Notes et références

  1. « Fiche de Henri Anglade », sur http://www.memoire-du-cyclisme.eu/
  2. « Henry Anglade est mort », sur L'Equipe,
  3. AFP, « Décès du cycliste Henry Anglade, deuxième du Tour 1959 », sur La DH Les Sports+, (consulté le )
  4. « lequipe.fr/Cyclisme/Les-grandes-dates-de-la-carriere-de-henri-anglade »
  5. « Le Critérium 1959 en coup de vent… », Le Dauphiné libéré,‎ , p. 25.
  6. « lunion.fr/2022-11-11/cyclisme-disparition-de-napoleon-anglade »
  7. « Anglade, la dernière échappée », Le Dauphiné libéré,‎ , p. 25.
  8. Jean-Luc Gatellier, « Les années 1960 », L'Equipe,‎ , p. 24-25
  9. Pascal Sergent, Encyclopedie illustrée des coureurs francais depuis 1869, Eeklo, Éditions Eecloonaar, , 768 p. (ISBN 90-74128-15-7)

Bibliographie

  • Lorraine Etoiles du Sport, Bertrand Munier, préface de Michel Platini (Éditions Serpenoise 2008)
  • Henry Anglade, cœur de Lyon, Didier Béoutis, préface de Jacques Augendre (éditions ITF, 2017)

Liens externes