Gustave Sabatier

Gustave Sabatier, né à Paris le de parents belges et mort à Bruxelles le , est un homme politique belge, industriel, membre du Parti libéral. Il a été député à la Chambre des représentants.

Biographie

Gustave Charles Victor Sabatier, né à Paris le et mort à Bruxelles le , est le fils de Gaspard Sabatier, employé de banque à Bruxelles, et d'Agnès Stapleaux. Le , il épouse Louise Fournier à Namur. Il est le neveu de Michel Stapleaux, artiste peintre, et le cousin du romancier Léopold Stapleaux[1].

En 1836, il intègre l'École royale militaire dans la section de l'artillerie et du génie militaire à Bruxelles et en sort sous-lieutenant en 1838. Ayant acquis les connaissances scientifiques nécessaires, il se tourne vers l'industrie. Il débute comme employé dans la métallurgie à Ougrée (région liégeoise).

En 1844, il s'installe à Monceau-sur-Sambre. En 1845, il est engagé comme ingénieur directeur de fabrication dans l'industrie aux Hauts Fourneaux de Monceau et Bayemont Docherie à Marchienne-au-Pont. En 1859, il en devient directeur-gérant. Depuis 1851, le charbonnage de Bayemont faisait partie de cette société de Monceau-sur-Sambre. En 1873, il est constitué en société distincte, Sabatier en devenant administrateur mais restant à Monceau comme administrateur délégué puis directeur du conseil d'administration jusqu'en 1878[2].

Parallèlement, il était administrateur et directeur à la Banque de Belgique.

Personnalité respectée du monde des affaires, il a assumé les fonctions suivantes :

Au niveau politique, il a été député libéral à la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Charleroi de 1857 à 1870 et de 1874 à son décès. En tant que député faisant partie de la Commission de l'industrie, il s'est principalement intéressé aux questions économiques. Comme libéral, il a notamment contribué à la réduction des droits de péage sur les voies navigables et sur les chemins de fer[2]. En 1881, il est délégué consultant belge lors la renégociation du traité de commerce entre la France et la Belgique[3]. En 1893, lors de la révision de la Constitution belge, il est un des partisans de l'extension du suffrage universel[4]. Il a également apporté son soutien à la colonisation du Congo voulue par le roi Léopold II mettant l'accent sur la valeur de la conquête humanitaire, commerciale et industrielle du continent africain. Enfin, il a soutenu financièrement (de concert avec Eudore Pirmez, son homologue et ami libéral à la Chambre des représentants) Ernest Solvay dans la constitution et le développement de sa société chimique.

Il était aussi :

  • membre du Bureau de bienfaisance de Monceau-sur-Sambre (à partir de 1848) ;
  • président de la Chambre de commerce de Charleroi à partir de 1872 ;
  • membre du Haut Conseil pour l'industrie et le commerce ;
  • membre du Comité belge pour l'Association internationale pour réprimer la traite et occuper l'Afrique centrale (à partir de 1876) ;
  • membre de la Commission permanente pour l'étude des questions monétaires (ministère des Finances).

Á la suite de son décès à Bruxelles le , il reçoit des funérailles civiles et est inhumé au cimetière d'Evere.

Distinctions

Bibliographie

  • Ernest Discailles, Gustave Sabatier, Biographie nationale de Belgique, T. XXI, Bruxelles, 1913.
  • Jean-Luc De Paepe & Christiane Raindorf-Gérard, Le Parlement belge, 1831-1894, Bruxelles, 1913.

Notes et références

  1. « Nécrologie », L'Emancipation,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  2. a et b « Mort de M. Gustave Sabatier », Gazette de Charleroi,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  3. « Chronique mondaine », L'Indépendance Belge,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  4. Ernest Discailles, Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, (lire en ligne), p. 7