Gaston Casimir Saint-Pierre

Gaston Casimir Saint-Pierre
Gaston Casimir Saint-Pierre vers 1897 par Braun et Cie.
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Activité
Maître
Mouvement
Distinctions

Gaston Casimir Saint-Pierre, né le à Nîmes, et mort le à Paris, est un peintre français.

Biographie

Gaston Casimir Saint-Pierre est élève des écoles des beaux-arts de Marseille et de Paris. Il a pour maîtres Emile Loubon à Marseille[1] et Léon Cogniet et Charles Jalabert à Paris. Une partie de sa famille réside à Oran et il effectue plusieurs voyages en Afrique du Nord d'où il ramène de nombreux croquis et dessins.

Certains thèmes deviendront alors récurrents dans son œuvre, centrée sur l'orientalisme (dans de nombreuses œuvres apparaissent des femmes algériennes amazighes[2],[3], portraits de leur beauté mais aussi évocation de leurs coutumes, artisanat, bijoux, joaillerie, musique, chant...) et sur la philogynie, les femmes sont en effet omniprésentes dans son œuvre.

C'est également un portraitiste réputé et un peintre de scènes de genre[4]: en 1860 il réalise des panneaux décoratifs pour la cathédrale du Sacré-Cœur d'Oran; en 1861 et 1862 il effectue comme de nombreux artistes des copies des portraits de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie d'après Winterhalter, destinées aux édifices publics[5].

En 1861, année où il expose pour la première fois au Salon, il est domicilié 41 rue des Martyrs à Paris (9è/18è)[6]. Il est médaillé en 1868 (Amour riant de ses coups et Cache-cache)[7] et en 1879 (La sieste, médaille de 2è classe)[8]. Il est nommé chevalier de la légion d'honneur en 1881. Membre de la Société des artistes français en 1883, il sera très influent au Salon des artistes français dont il devient membre du Comité et du jury de peinture[9]. Il y est hors-concours en 1904.

Il est également régulièrement invité au banquet annuel de l'Union des femmes peintres et sculpteurs dans les années 1880.

Son atelier est 11, place Pigalle (9è) puis 35, avenue de Wagram (17è). En 1896 nombre de ses élèves exposent au salon de la Société des amis des arts du Havre[10].

En 1899 il reçoit commande pour participer à la décoration du nouveau théâtre de Nîmes[11]. En 1900, il peint une toile représentant Marseille pour décorer la grande salle du restaurant Le Train bleu à la gare de Lyon à Paris. Il est médaille d'argent à l'exposition universelle la même année[12].

Gaston Casimir Saint-Pierre est promu au rang d'officier de la Légion d'honneur en 1903.

Parmi ses très nombreux élèves on trouve Théo Mayan, Eugène Jules Delahogue, Marius Barthalot etc. mais aussi de nombreuses femmes dont Mathilde Delattre, Jeanne Bourrillon-Tournay, Eugénie Faux-Froidure, etc.

Il meurt le en son domicile, au no 35, avenue de Wagram dans le 17e arrondissement[13], et est inhumé au cimetière de Montmartre (20e division)[14].

Œuvres exposées au Salon des artistes français

  • 1861 : Portrait de Monsieur E.G***[15]
  • 1865 : Léda.
  • 1866 : Le Sommeil de la nymphe.
  • 1868 : Amour riant de ses coups (obtient une médaille).
  • 1870 : Les Adieux, maisons juives à Oran.
  • 1872 : Bacchante[16].
  • 1873 : Indifférence et tendresse.
  • 1874 : Nedjma - Odalisque[17].
  • 1880 : La Caresse inattendue.
  • 1881 : Portrait d'Eugène Napoléon Etienne[18]
  • 1901 : L'Attente au rendez vous.
  • 1909 : Le rêve d'une croyante[19].
  • 1912 : La Fortune.
  • 1914 : La Vierge et l'Enfant.

Estampes

  • Esclaves occidentales, captives en Afrique du Nord, eau-forte[20].
  • Romance arabe, vers 1870, photogravure[20].

Œuvres dans l'espace public

Edifices

Musées

Expositions rétrospectives

  • 1975 : galerie des beaux-arts de Bordeaux, « Pompiérisme et peinture équivoque », Daphné, no 52 du catalogue[22].
  • 1976 : « Diverses tendances de la peinture française au XIXe et au début du XXe siècle », musée de Calais, Daphné, no 47 du catalogue[22].
  • 1995 : « Dix ans d'acquisitions, dix ans de restaurations », musée de Narbonne, juillet à .
  • 1997 : « Parfums d'Orient », Narbonne, 1997 - Carcassonne, 1998[réf. nécessaire].
  • 2013 : "Les Lyonnais rencontrent l'Orient", Musée Paul Dini à Villefranche-sur-Saône, Odalisque couchée (Saadia).

Notes et références

  1. Philippe Auquier, Catalogue des peintures, sculptures, pastels et dessins du musée de Marseille, Barlatier, Marseille 1906, en ligne.
  2. « TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES, ORIENTALISME. MOBILIER ET OBJETS D'ART » (consulté le )
  3. AstaEnchères, « Gaston Casimir SAINT-PIERRE » (consulté le )
  4. Dictionnaire Bénézit sur OxfordArt online.
  5. Collection du Centre National des Arts Plastiques (CNAP).
  6. Ernest Fillonneau, Annuaire des Beaux-Arts, Jules Tardieu éd., Paris 1862, en ligne.
  7. Le Monde illustré du 2 mai 1885 sur Gallica.
  8. Livre d'or du salon de peinture et de sculpture 1879 sur Gallica.
  9. François Flameng, "Gaston-Casimir SaintPierre", nécrologie dans Compte-rendu des travaux de la Société des artistes français, 1916, en ligne.
  10. Catalogue du salon de la société des amis des arts du Havre 1896 sur Gallica.
  11. La Charente du 11 juillet 1899 sur Gallica.
  12. Exposition universelle de 1900 à Paris, liste des récompenses, Imprimerie nationale 1901, Paris, en ligne.
  13. Archives de Paris 17e, acte de décès no 3550, année 1916 (vue 4/30)
  14. Registre journalier d'inhumation de Paris Montmartre de 1916, en date du 20 décembre (vue 7/30)
  15. Illustration sur site marchand en ligne.
  16. a et b Site RMN Grand-Palais images d'art.
  17. (en) William R. Johnston, Michael Burlingame et Walters Art Gallery Staff, William and Henry Walters, the Reticent Collectors, JHU Press, (ISBN 978-0-8018-6040-9, lire en ligne)
  18. Site marchand en ligne.
  19. Œuvre vendue 14000 GBP en 2006 chez Christies.
  20. a et b Collectif, Gérôme et Goupil, Art et Entreprise, Réunion des Musées nationaux, Paris, 2000.
  21. notice RMN en ligne.
  22. a b c d e et f Base Joconde du ministère de la culture, POP.
  23. « Oeuvre : Précisions - Jeune fille à la gazelle Une caresse inattendue », sur webmuseo.com (consulté le ).
  24. « Oeuvre : Précisions - Halima (titre inscrit) », sur webmuseo.com (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • "SaintPierre" dans Ernest Glaeser, Biographie nationale des contemporains, Parie, Glaeser et Cie, 1878, en ligne.
  • The New-York Times, [réf. incomplète].
  • L. Thornton, La femme dans la peinture orientaliste, 1989.
  • The New-York Times, [réf. incomplète].
  • Jules Martin, Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs, Paris, Flammarion, 1897.
  • "SaintPierre", dans Figures contemporaines tirées de l'album Mariani, préface de O. Roty, Paris, librairie Henry Floury, 1900, en ligne.
  • « Saint-Pierre », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF 35031733), p. 599-600.
  • D. Alaux, Catalogue des tableaux du musée de peinture de Bordeaux, 1910 (Daphné no 579)?
  • Collectif, Le Train Bleu, Éditions Presse Lois Unis Service, Paris, 1990, (ISBN 2908557010).
  • Collectif, Gérôme et Goupil, Paris, Art et Entreprise, Réunion des Musées nationaux, 2000.
  • Jean Lepage, Le mirage oriental, Narbonne, 2000.
  • Jean Lepage, l'Épopée Orientale, 2005.

Liens externes