Frédéric Sérazin
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 38 ans) |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Fréderic, Baptiste, Marie Sérazin |
Nationalité | |
Activités |
Résistant, tourneur sur métal |
Conjoint | |
Parentèle |
Jean-Richard Bloch (beau-père) |
A travaillé pour | |
---|---|
Parti politique | |
Membre de | |
Distinction |
Fréderic Sérazin dit Frédo, né le Saint-Nazaire et mort le , est un résistant communiste français, tourneur sur métaux chez Hispano-Suiza.
Biographie
Frédo Sérazin est le fils de Frédéric Marie Sérazin, tourneur aux Chantiers de la Loire à Saint-Nazaire et de Joséphine Marie Dorso, concierge[1],[2]. Titulaire d'un certificat d'études primaires, il travaille dans une imprimerie, puis devient tourneur dans la métallurgie et obtient un CAP[1].
Il adhère aux jeunesses communistes en 1924 et milite à la CGTU dans la région parisienne. Il est licencié de chez Citroën à la suite d'une grève en 1933. Il retrouve du travail en 1935 chez Hispano-Suiza où il adhère au Parti communiste français l'année suivante[2].
« Affecté spécial » dans son usine depuis sa mobilisation en 1939, il est arrêté en en vertu de la loi contre les communistes, et interné administratif au camp de Saint-Benoît (Seine-et-Oise), puis évacué à la forteresse de Sisteron d'où il s’évade. Il est repris à Paris, condamné à quatre mois de prison puis envoyé au camp de Chateaubriant une fois sa peine purgée. En mai 1942, il est déplacé au camp de Voves. Il est hospitalisé en 1943 à Chartres pour subir une intervention chirurgicale et parvient à s’évader de l'établissement[1].
Dans la zone sud qu'il a rejointe, la direction du PCF clandestin le nomme au début de 1944 responsable aux cadres pour le département de la Loire[2]. Alors qu'il se rend à un rendez-vous le , il est arrêté à Saint-Étienne par la milice française et la Gestapo. Il est torturé et assassiné le jour même. Son corps est abandonné sur la voie publique, devant le siège de la Gestapo à Saint-Étienne[1].
Sa sépulture est transférée au cimetière parisien de Bagneux le [1],[3].
Frédo Sérazin est homologué interné résistant-FFI[1].
Vie personnelle
Frédo Sérazin a eu une fille, Éliane, avec Hélène Moreau et un fils, Roland[4], avec France Bloch-Sérazin, fille de Jean-Richard Bloch, qu'il avait épousée en 1939. Il a vu celle-ci pour la dernière fois au camp de Voves, le 13 mai 1942, trois jours avant l'arrestation de France Bloch[5].
Décoration
Frédéric Sérazin est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret en date du [6].
Notes et références
- Claude Pennetier, Nicole Racine, « SÉRAZIN Frédo [SERAZIN Frédéric, Baptiste, Marie dit Frédo] », sur fusilles-40-44.maitron.fr.
- Jean-Michel Steiner, « Plaque en hommage au résistant communiste Frédo Serazin », sur museedelaresistanceenligne.org.
- Registre journalier d'inhumation du cimetière parisien de Bagneux (BAG_RJ19481949_01 p. 190, numéro d'ordre 3789).
- Rachel Mazuy, « Décès de Roland Sérazin, petit-fils de Jean-Richard Bloch et fils de France Bloch et Frédo Sérazin », sur etudes-jean-richard-bloc.org, 27 novembre 2020, dernière modification le 30 juillet 2021 (consulté le ).
- Laurent Etre, « Portrait. France Bloch, un amour sur fond de Résistance », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
- « SERAZIN Frédéric », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Résistant communiste français
- Naissance en mars 1906
- Naissance à Saint-Nazaire
- Décès en juin 1944
- Personne torturée pendant la Seconde Guerre mondiale
- Décès à 38 ans
- Naissance dans la Loire-Inférieure
- Personnalité inhumée au cimetière parisien de Bagneux
- Civil français tué pendant la Seconde Guerre mondiale
- Interné résistant