Fonderie d'aluminium de Dunkerque
Aluminium Dunkerque | |
Création | 1991 |
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Forme juridique | Société par actions simplifiée à associé unique |
Slogan | Un aluminium vertueux pour un monde durable |
Siège social | Loon-Plage France |
Président | Guillaume de Goÿs |
Actionnaires | American Industrial Partners |
Activité | Métallurgie de l'aluminium |
Produits | Plaques et lingots d'alliages |
Effectif | 700 salariés |
SIREN | 321 970 782 |
Site web | https://www.aluminiumdunkerque.fr/ |
Chiffre d'affaires | 775 Millions d'euros |
Aluminium Dunkerque est une entreprise spécialisée dans la fabrication de plaques et de lingots, dans une grande variété d’alliages, pour des applications à forte valeur ajoutée notamment dans les secteurs du transport (aéronautique, automobile), de la construction et de l’emballage.
Acteur majeur de la production d’aluminium primaire et une des dernières grandes usines de ce type en France, le site de production est implanté à Loon-Plage, dans le Nord de la France, depuis 1991, au cœur d’un territoire aujourd’hui fortement engagé dans la décarbonation de ses industries. À elle seule, Aluminum Dunkerque représente environ deux tiers de la production française d'aluminium[1].
Histoire
Le site est fondé en 1991 par l'entreprise Péchiney. La société est victime d'une OPA hostile en juillet 2003 et est absorbée par l'entreprise canadienne Alcan. Péchiney disposait, outre son site de Dunkerque, des sites à Lannemezan, Saint-Jean-de-Maurienne et Biesheim.
En 2007, Alcan est à son tour racheté par Rio Tinto, et devient une branche du groupe anglo-australien sous le nom de Rio Tinto Alcan. Le groupe se sépare progressivement des anciennes installations de Péchiney : en 2008, le site de Lannemezan est fermé[2], en 2011 sa filiale Alcan EP (Neuf-Brisach, Voreppe, etc.) est rachetée et devient Constellium, et en 2014 Saint-Jean-de-Maurienne est vendu à la société allemande Trimet.
En 2018[3], le site de Dunkerque est vendu à GFG Alliance et plus particulièrement à sa filiale Liberty House Group, détenue par l'industriel indo-britannique Sanjeev Gupta.
En 2021, le fonds d'investissement américain AIP devient l'unique actionnaire de la société Aluminium Dunkerque[4].
Son chiffre d'affaires annuel est en moyenne de 800 millions d'euros.
Production
Aluminium Dunkerque a une capacité de production en 2024 d'environ 300 000 tonnes d'aluminium par an, dispose de 264 cuves d'électrolyses et emploie plus de 700 salariés[5].
L'apport d'énergie, en grande partie nécessaire au procédé d'électrolyse permettant d'extraire l'aluminium de l'alumine, est fournie en partie par la centrale nucléaire de Gravelines. La consommation d'électricité représente environ un tiers des coûts de revient de l'entreprise et équivaut à la consommation de l'agglomération de Marseille[6]. En effet, Aluminium Dunkerque représente à elle seule environ 0,6 % de la consommation d'électricité en France[1].
Figurant parmi les leaders mondiaux de la production d’aluminium bas carbone, Aluminium Dunkerque a baissé de 17% ses émissions (scope 1,2) depuis 2013 et émet quatre fois moins de gaz à effet de serre que la moyenne mondiale du secteur[7].
Forte de ces atouts, l’entreprise entend jouer un rôle majeur dans la production européenne d’aluminium bas carbone au service de ses clients et de ses communautés. Elle accélère sa transition énergétique et environnementale dans le cadre d’un ambitieux projet de décarbonation baptisé LowCAl pour Low Carbon Aluminium.
Références
- Rouget 2017, p. 60
- Lannemezan. Pechiney : l'adieu à l'usine
- L'ex-usine Pechiney de Dunkerque rachetée par le britannique Gupta
- « L'Américain AIP prend le contrôle d'Aluminium-Dunkerque », sur BFM BUSINESS (consulté le )
- Pauline Dumonteil, « Hausse des prix de l'énergie : Aluminium Dunkerque va réduire sa production de 20% », sur bfmtv.com, BFM Business, (consulté le ).
- https://www.challenges.fr/entreprise/energie/aluminium-dunkerque-reduit-de-20-sa-production-face-aux-couts-de-l-energie_826775
- « Notre projet de décarbonation », sur Aluminium Dunkerque (consulté le )
Bibliographie
- Nicolas Rouget, « Hauts-de-France », dans Laurent Carroué (dir.), La France des 13 régions, Malakoff, Armand Colin, coll. « U / Géographie », , 336 p. (ISBN 978-2-200-61536-9, ISSN 0768-2875, BNF 45238194, DOI https://doi.org/10.3917/arco.carro.2017.01 , SUDOC 199524815, lire en ligne)