Eta Lyrae

η lyrae
Aladfar
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 13m 45,48842s[1]
Déclinaison +39° 08′ 45,4776″[1]
Constellation Lyre
Magnitude apparente 4,43[2]

Localisation dans la constellation : Lyre

(Voir situation dans la constellation : Lyre)
Crédit image:
IAU and Sky & Telescope magazine (Roger Sinnott & Rick Fienberg)
licence CC BY 3.0 🛈
Caractéristiques
Type spectral B2,5IV[3]
Indice U-B −0,65[4]
Indice B-V −0,15[4]
Indice R-I −0,15[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −11,07 ± 0,98 km/s[1]
Mouvement propre μα = −1,476 mas/a[1]
μδ = −1,393 mas/a[1]
Parallaxe 2,910 7 ± 0,112 5 mas[1]
Distance 343,56 ± 13,28 pc (∼1 120 al)[5]
Magnitude absolue −3,71[2]
Caractéristiques physiques
Masse 10,1 ± 1,0 M[6]
Rayon 4,3 R[7]
Gravité de surface (log g) 3,38[8]
Luminosité 6 605 L[2]
Température 17 360 K[8]
Métallicité [Fe/H] = −0,01[8]
Rotation 10 km/s[9]
Âge 22,5 ± 2,6 Ma[6]
Orbite
Compagnon η Lyr Ab [10]
Demi-grand axe (a) ≥ 1,841 Gm (0,012 31 ua)
Excentricité (e) 0,53 ± 0,12
Période (P) 56,4 ± 0,5 j
Argument du périastre (ω) 337 ± 28°
Époque du périastre (τ) 2 441 868,4 ± 3,4 JJ
Demi-amplitude (K1) 2,8 ± 0,5 km/s

Désignations

Aladfar, η Lyr, 20 Lyr, BD+38°3490, GC 26507, HD 180163, HIP 94481, HR 7298, SAO 68010, WDS J19138 +3909A[5]

Eta Lyrae (η Lyr / η Lyrae), également nommée Aladfar, est une étoile binaire présumée[11] de la constellation de la Lyre. Sa magnitude apparente est de 4,43. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, le système est distant d'environ ∼ 1 120 a.l. (∼ 343 pc) de la Terre[1]. Il s'en rapproche à une vitesse radiale héliocentrique de −11 km/s[1].

Nomenclature

η Lyrae, latinisé Eta Lyrae, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 20 Lyrae[5].

Elle porte le nom traditionnel d'Aladfar, issu de l'arabe الأظفر « les serres » (de l'aigle planant), qu'elle partage avec Mu Lyrae (même si cette dernière est plus typiquement appelée sous la variante Alathfar)[12]. Le nom d'Aladfar a été formellement adopté par l'Union astronomique internationale le pour Eta Lyrae, dans le cadre de son groupe de travail sur les noms d'étoiles[13].

Propriétés

Eta Lyrae est une binaire spectroscopique à raies simples présumée avec une très faible variation de vitesse radiale de 2,8 km/s. Sa période orbitale déterminée est de 56,4 jours et son excentricité est d'approximativement 0,5[10]. Les premières variations de vitesse radiale, constatées en 1938, ont conduit à classer l'étoile de manière erronée comme une variable de type Beta Cephei, avec cependant déjà des désaccords sur la variation[14]. En 1951, J. A. Pearce et R. M. Petrie ont également noté que l'étoile paraissait avoir une vitesse radiale variable[15]. Sa binarité a été annoncée par H. A. Abt et S. G. Levy in 1978[10].

La composante visible du système est une étoile sous-géante bleu-blanc de type spectral B2,5IV[3]. Elle est estimée être âgée autour de 23 millions d'années et être dix fois plus massive que le Soleil [6]. L'étoile est autour de 6 600 fois plus lumineuse que le Soleil[2] et sa température de surface est de 17 360 K[8]. Un champ magnétique a été détecté avec une intensité moyenne de champ quadratique de (169,0 ± 115,9) × 10−4 T[16].

Eta Lyrae possède un compagnon visuel relativement proche recensé dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples. Désigné Eta Lyrae B ou BD+38 3491, il s'agit d'une étoile de magnitude 8,58. En 2017, elle était située à une distance angulaire de 28,4 secondes d'arc et à un angle de position de 81° de Eta Lyrae A[17].

Notes et références

  1. a b c d e f g et h  (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  3. a et b (en) Janet Rountree Lesh, « The Kinematics of the Gould Belt: an Expanding Group? », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 17,‎ , p. 371 (DOI 10.1086/190179, Bibcode 1968ApJS...17..371L)
  4. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. a b et c (en) * eta Lyr -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. a b et c (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  7. (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  8. a b c et d (en) A. J. Cenarro et al., « Medium-resolution Isaac Newton Telescope library of empirical spectra - II. The stellar atmospheric parameters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 374, no 2,‎ , p. 664–690 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.11196.x, Bibcode 2007MNRAS.374..664C, arXiv astro-ph/0611618)
  9. (en) Ph. Prugniel, I. Vauglin et M. Koleva, « The atmospheric parameters and spectral interpolator for the MILES stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 531,‎ , article no A165 (DOI 10.1051/0004-6361/201116769, Bibcode 2011A&A...531A.165P, arXiv 1104.4952)
  10. a b et c (en) H. A. Abt et S. G. Levy, « Binaries among B2-B5 IV, V absorption and emission stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 36,‎ , p. 241 (DOI 10.1086/190498 Accès libre, Bibcode 1978ApJS...36..241A)
  11. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  12. (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (réimpr. 1963) (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 288
  13. (en) « Naming Stars », sur IAU.org, UAI (consulté le )
  14. (en) J. F. Heard, « An Analysis of Radial-Velocity Measures of Eight Stars Formerly Assigned to the Beta Cephei Group », The Astrophysical Journal, vol. 109,‎ , p. 185 (DOI 10.1086/145122 Accès libre, Bibcode 1949ApJ...109..185H)
  15. (en) J. A. Pearce et R. M. Petrie, « Revised radial velocities of seventy-nine B-type stars », Publications of the Dominion Astrophysical Observatory Victoria, vol. 8,‎ , p. 409–427 (Bibcode 1951PDAO....8..409P)
  16. (en) V. D. Bychkov, L. V. Bychkova et J. Madej, « Catalogue of averaged stellar effective magnetic fields. I. Chemically peculiar A and B type stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 407, no 2,‎ , p. 631–642 (DOI 10.1051/0004-6361:20030741, Bibcode 2003A&A...407..631B, arXiv astro-ph/0307356)
  17. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )

Liens externes