Ernest Granger

Ernest Granger
Ernest Granger vers 1910.
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Paris
Nationalité
Activités
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Idéologie
Membre de

Ernest-Henri Granger, dit Ernest Granger (ou Emile), né le à Mortagne-au-Perche (Orne) et mort le à Macé (Orne), est un journaliste, leader blanquiste sous le Second Empire avec Louis-Auguste Blanqui, Émile Eudes et Gustave Tridon puis membre de la Commune de Paris. Sous Troisième République, il se tourne vers le Boulangisme et le nationalisme en créant, en 1889, avec Ernest Roche, le Comité central socialiste révolutionnaire (CCSR).

Biographie

Sous le Second Empire

Ernest Granger, accueille et aide Auguste Blanqui lors de ses sorties de prison, Blanqui est mort à son domicile parisien.

Fidèle de Blanqui, il vend une propriété dans l'Orne pour acheter pistolets et poignards pour l'attaque de la caserne de pompiers de la Villette le 14 août 1870 avec Émile Eudes, ect.

La Commune de Paris

Pendant la Commune de Paris, il est commandant du Bataillon de Belleville. Après la répression, il se réfugie en Angleterre, puis après l'amnistie de 1880, revient à Paris.

Le CRC et le Boulangisme

Il finance l'impression de nombre de livres écrits par Blanqui et participe même à la rédaction de "Critique sociale". Au décès de Blanqui, il fait édifier à ses frais un gisant en bronze réalisé par Jules Dalou, on y voit un Blanqui torturé, véritable martyr de sa cause. Comme certains de ses frères d'armes, il bascule idéologiquement et devient député boulangiste. Il est le cofondateur, avec Édouard Vaillant, du Comité révolutionnaire central (CRC), et le rédacteur en chef du Cri du peuple après la mort de Emile Eudes en 1888.

En 1889, il quitte le CRC pour fonder le Comité central socialiste révolutionnaire avec Ernest Roche et est élu député boulangiste de la Seine (1889-1893). À partir de 1890 et les révélations des "Coulisses du boulangisme" de Gabriel Terrail, Granger est totalement discrédité face à l'alliance boulangiste et monarchiste. De plus, Vaillant réécrit ses choix passés en faisant de lui quelqu'un qui se méfiait dès le départ de Boulanger et c'est après avoir compris sa véritable intension qu'il a voulu s'en éloigner. Cette réinterprétation renforce l'idée que les membres du CCSR ont été aveuglés par le général[1]. Jusqu'en 1893, il est isolé à la Chambre, totalement impuissant, il ne peut presque rien y faire. Il se radicalise contre le suffrage suffrage universel. C'est à cette époque que il se retire sur ses terres normandes à Macé dans l'Orne, quittant le CCSR et la politique nationale[2]. Il se consacre à la rédaction de livres sur l'agriculture, il est même responsable du comité d’arrondissement. il meurt à la "Métairie" le 21 mai 1914. Son tombeau est visible au cimetière de Macé.

Il est exécuteur testamentaire d'Auguste Blanqui, les héritiers de Granger sont dépositaires de l'original du tableau dit "de Blanqui jeune", peint par son épouse Suzamel (le tableau exposé au musée Carnavalet est une copie.)

Sources

  1. Bertrand Joly, Aux origines du populisme : histoire du boulangisme, Paris, CNRS Éditions, , 600 p. (ISBN 978-2-271-13972-6), p. 685-689
  2. Bertrand Joly, Aux origines du populisme : histoire du boulangisme, Paris, CNRS Éditions, , 600 p. (ISBN 978-2-271-13972-6), p. 717

Voir aussi

Articles connexes

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