Congrès du Bourget

Congrès du Bourget
Date 22 au 24 octobre 1993
Lieu Le Bourget
Image illustrative de l’article Congrès du Bourget
Crédit image:
Jean Weber / INRA, DIST
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Michel Rocard
réélu premier secrétaire

Premier secrétaire élu Michel Rocard
Vote sur les motions Motion Rocard : 82,3 %
Motion Poperen : 11, 1%
Motion Mermaz : 6,6 %

Le congrès du Bourget est le 69e congrès ordinaire du Parti socialiste qui s'est tenu 22, 23 et au Bourget.

Contexte

Au lendemain du grave revers des élections législatives de mars 1993, le conseil national du PS met en minorité Laurent Fabius et la direction, avec une alliance des courants « jospiniste », « rocardien » et de la Gauche socialiste[1]. Laurent Fabius démissionne alors du poste de premier secrétaire. Cette alliance de circonstance place alors Michel Rocard comme président d'une direction provisoire, au départ boycottée par les courants « fabiusien », « mauroyiste » et « popereniste », alors que les chevènementistes de Socialisme et République quittent le parti[2].

Cette nouvelle direction a la lourde tâche de reconstruire et d'unifier le PS avant le congrès du Bourget prévu en octobre. Elle organise alors les « états généraux des socialistes » en juillet 1993 qui permettent de rapprocher les différents courants et de préparer une motion de synthèse qui doit confirmer Michel Rocard au poste de premier secrétaire.

Listes des motions déposées

La phase des motions est celles des textes finalement mis au vote des militants, après synthèse de contributions.

Trois motions sont déposées[3] :

La motion portée par Michel Rocard propose notamment la réduction du temps de travail, un nouveau mode de scrutin législatif, une réforme du commerce international et des institutions nationales et européennes.

Congrès

Juste après le grave revers des élections législatives de 1993, les trois motions sont soumises aux militants[4] :

Président de la « direction nationale provisoire » à la suite de la mise en minorité de Laurent Fabius au conseil national du , Michel Rocard est élu Premier secrétaire avec 80,91 % des voix. Il démissionnera après la défaite aux élections européennes de 1994[5].

Composition de la nouvelle direction

Conseil national

Le conseil national exécute et fait exécuter la motion d'orientation majoritairement adoptée par le congrès. Il constitue en quelque sorte le parlement interne du parti, car il est le reflet direct de la réalité des sensibilités et des courants du PS. Il est composé de 204 membres élus lors du congrès et des 102 premiers secrétaires fédéraux[6] :

  • 169 représentants de la motion A (Rocard - Fabius - Jospin - Mauroy - Gauche socialiste)
  • 22 représentants de la motion B (Poperen)
  • 13 représentants de la motion C (Mermaz)

Le nouveau conseil national désigne les membres du Bureau exécutif et du Secrétariat national.

Bureau exécutif

Secrétariat national

Les membres du secrétariat national sont élus par le conseil national sur proposition du premier secrétaire. Ils ont la charge de la mise en œuvre des décisions prises par le conseil national et le bureau exécutif. Le secrétariat national, assure ainsi la gestion du parti[7].

Notes et références