Château de Franquetot

Château de Franquetot
Le château vu du parc.
Présentation
Type
Fondation
XIVe siècle
Style
Reconstruction
XVIIe – XVIIIe siècles
Patrimonialité
Inscrit MH (partie en )
Localisation
Localisation
Coordonnées
49° 19′ 56″ N, 1° 23′ 34″ O

Le château de Franquetot est une demeure, des XVIIe et XVIIIe siècles, qui se dresse sur le territoire de l'ancienne commune française de Coigny, dans le département de la Manche, en région Normandie. L'édifice est partiellement inscrit au titre des monuments historiques.

Localisation

Le château de Franquetot est situé, à proximité de la route de Carentan à Carteret, à 1 kilomètre au nord-ouest de l'église Saint-Pierre de Coigny, au sein de la commune nouvelle de Montsenelle, dans le département français de la Manche.

Historique

Le fief de Franquetot[note 1] est acheté, en 1528, par Jean Guillotte, un tabellion de Vindefontaine[2]. À cette date un précédent château pouvant remonter au XIVe siècle est cité comme ruiné.

Le château actuel est bâti par la famille Guillotte, qui avait été anoblie par le roi de France Henri II[note 2].

Le fief de Franquetot fut cédé par François d'Orglandes, baron de Prétot, à sa sœur Laurence d’Orglandes à la suite de son mariage, avant 1564, avec Robert Guillotte[note 3].

Sous le règne d'Henri IV, le fils de Robert, issu de son premier mariage avec Marie d'Auxais, Louis Guillotte, époux de Dianne de Montmorency, prit le nom de Franquetot en 1603, sans posséder le fief de Franquetot appartenant à la branche de Thomas[3]. À partir de 1634, Madeleine Lalande-Patry, comtesse de Coigny, épouse de Jean-Antoine de Franquetot, lui même petit-fil de Thomas Guillotte, entreprend la rénovation de l’ancien château et le dessin du parc. Son fils, Robert Jean Antoine de Franquetot hérite du comté de Coigny[1] et épouse Marie-Françoise Goyon de Matignon.

Le plus célèbre représentant de cette famille est François de Coigny (1670-1759), maréchal de France, puis premier duc de Coigny et pair, qui transforma et acheva la demeure commencée au début du XVIIe siècle[4], entre 1733 et 1737, sur les plans de l'architecte caennais Bayeux[5]. Le comté de Coigny fut érigé en duché en par Louis XV[1]. Son fils, Jean-Antoine-François de Franquetot de Coigny (1702-1748), marquis de Coigny, général des armées du roi, sera tué en duel par le prince de Dombes, Louis-Auguste de Bourbon.

François Henri de Franquetot de Coigny (1737-1821), petit-fil de François de Coigny, duc de Coigny, recevra également le bâton de maréchal, pour sa bravoure sur le champ de bataille, lors de la guerre de Hanovre.

La famille de Coigny, après avoir rallié Napoléon Ier, conservera le château de Franquetot jusqu'au début du XXe siècle. Vendu et laissé à l'abandon, le château[note 4] dans lequel s'installera l'état-major[6] sera restauré après la Seconde Guerre mondiale, par Madame de Castéja qui l'avais acquis en 1928[7].

Description

Le château de Franquetot se présente sous la forme d'un bâtiment, avec deux ailes en retour d'équerre, celle de gauche étant la plus ancienne, dont les façades sont enduites, haut d'un étage sur rez-de-chaussée surmonté de combles s'éclairant par des lucarnes. La porte d'honneur s'ouvre dans un avant-corps central à pilastres en légère saillie, avec à l'étage un balcon en fer forgé, que soutiennent des colonnes doriques, le tout surmonté d'un fronton ou sont sculptées les armes des de Coigny, comportant deux canons croisés, emblème du maréchalat, entouré des divers drapeaux pris à l'ennemi, le tout surmonté d'une couronne.

Les bâtiments érigés de 1735 à 1739[4], l'ont été sur des parties plus anciennes, comme au sous-sol, les caves voutées, datées du XIIIe siècle[1] ou l'aile gauche Renaissance. Le corps principal est de style typiquement Louis XV, alors que l'aile droite, imite fidèlement l'ordonnance du vieux logis Renaissance conservé dans l'aile gauche[5].

Protection

Les façades et toitures du château et de ses anciennes écuries sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [8].

Notes et références

Notes

  1. Franquetot, situé sur Cretteville jusqu'en 1840, fut rattaché à Coigny par ordonnance royale[1].
  2. La famille aurait été anoblie en 1643, donc sous le règne de François Ier et non de son fils, Henri II[3].
  3. Robert avait épousé en premières noces, Marie d'Auxais
  4. Le château se trouve en limite de la piste de l'aérodrome de Cretteville, construit par le 819th Engineering EAB[6].

Références

  1. a b c et d René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 160.
  2. Hébert et Gervaise 2003, p. 107.
  3. a et b Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, Patronymes et noms de Sieuries : Sur quelques usages de la Manche du XVIe au XXe siècle, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, , 52 p., publication multigraphiée, p. 10.
  4. a et b Maurice Lecœur (ill. Michel Lemonnier, photogr. Norbert Girard), Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Isoète, , 296 p., 25 × 29 cm, couverture couleur, cartonné (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 251.
  5. a et b Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 214.
  6. a et b Gautier 2014, p. 175.
  7. Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 62.
  8. « Château de Franquetot », notice no PA00110370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes