Bromoforme

Bromoforme
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Identification
Synonymes

tribromométhane

No CAS 75-25-2
No ECHA 100.000.777
No CE 200-854-6
SMILES
InChI
Apparence liquide incolore, d'odeur caractéristique. Devient jaune exposé à la lumière et à l'air[1].
Propriétés chimiques
Formule CHBr3 [Isomères]
Masse molaire[4] 252,731 ± 0,004 g/mol
C 4,75 %, H 0,4 %, Br 94,85 %,
Moment dipolaire 0,99 ± 0,02 D [2]
Diamètre moléculaire 0,544 nm [3]
Propriétés physiques
fusion 8,3 °C[1]
ébullition 149 à 152 °C[1]
Solubilité dans l'eau à 20 °C : 1 g·l-1[1]
Paramètre de solubilité δ 21,9 J1/2·cm-3/2 (≤20 °C)[3]
Masse volumique 2,9 g·cm-3[1]
Pression de vapeur saturante à 20 °C : 0,7 kPa[1]
Thermochimie
Cp
Propriétés électroniques
1re énergie d'ionisation 10,48 ± 0,02 eV (gaz)[6]
Propriétés optiques
Indice de réfraction 1,595 [3]
Précautions
SGH[8]
SGH06 : Toxique
SGH09 : Danger pour le milieu aquatique

Danger
H315, H319, H331 et H411
SIMDUT[9]
D1B : Matière toxique ayant des effets immédiats graves
D1B,
Transport
-
   2515   
Classification du CIRC
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme[7]
Écotoxicologie
LogP 2,38[1]
Seuil de l’odorat bas : 0,19 ppm
haut : 15 ppm[10]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le bromoforme est l'analogue bromé du chloroforme.

Utilisation

Le bromoforme a longtemps été utilisé comme sédatif et antitussif chez l'enfant[11]. Il a également été utilisé comme retardateur de flamme.

Aujourd'hui il est principalement utilisé comme réactif de laboratoire, par exemple comme solvant d'extraction.

Toxicité

Le bromoforme provoque essentiellement des atteintes neurologiques. Des atteintes du foie et des reins ont été également été observées à l’autopsie[11].

exposition aiguë

Les symptômes d'une intoxication aiguë sont une sédation, une atonie musculaire, une ataxie, une prostration et pour les fortes doses un coma ainsi que dans certains cas une hypothermie et une piloérection[11].

exposition chronique

Des effets mutagènes ont été mis en évidence[11]. Ces effets cancérogènes sont confirmés chez l'animal[12].

L'exposition chronique entraîne principalement l'apparition de signes neurologiques de type hyperréactivité, somnolence, hallucination, excitation, troubles de mémoire, mais aussi des troubles dermatologiques : acné, pustules et des troubles digestifs comme une anorexie ou une constipation. Une atteinte des fonctions hépatiques est également signalée[11].

Notes et références

  1. a b c d e f et g BROMOFORME, Fiches internationales de sécurité chimique
  2. (en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, Boca Raton, CRC, , 89e éd., 2736 p. (ISBN 978-1-4200-6679-1 et 1-4200-6679-X), p. 9-50
  3. a b et c (en) Yitzhak Marcus, The Properties of Solvents, vol. 4, England, John Wiley & Sons Ltd, , 239 p. (ISBN 0-471-98369-1)
  4. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  5. (en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams, vol. 1, 2 et 3, Huston, Texas, Gulf Pub. Co., (ISBN 0-88415-857-8, 0-88415-858-6 et 0-88415-859-4)
  6. (en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, Boca Raton, CRC, , 89e éd., 2736 p. (ISBN 978-1-4200-6679-1), p. 10-205
  7. IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, « Evaluations Globales de la Cancérogénicité pour l'Homme, Groupe 3 : Inclassables quant à leur cancérogénicité pour l'Homme »(Archive.org • Wikiwix • Archive.isGoogle • Que faire ?), sur monographs.iarc.fr, CIRC, (consulté le ).
  8. Numéro index 602-007-00-X dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008)
  9. « Bromoforme » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009
  10. « Bromoform », sur hazmap.nlm.nih.gov (consulté le ).
  11. a b c d et e « Bromoforme (FT 176). Pathologie - Toxicologie - Fiche toxicologique - INRS », sur inrs.fr (consulté le ).
  12. (en-US) « CDC - BROMOFORM - International Chemical Safety Cards - NIOSH »(Archive.org • Wikiwix • Archive.isGoogle • Que faire ?), sur cdc.gov (consulté le ).

Articles connexes