Bolet de Corse
Règne | Fungi |
---|---|
Division | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Sous-classe | Agaricomycetidae |
Ordre | Boletales |
Famille | Boletaceae |
Genre | Leccinellum |
(Rolland) Bresinsky & Manfr. Binder (2003)
Leccinellum corsicum, le Bolet de Corse, anciennement Leccinum corsicum, est une espèce de champignons basidiomycètes, appartenant à la famille des Boletaceae. Comestible, il pousse en symbiose mycorhizienne exclusivement avec des cistes (Cistus) en Europe méditerranéenne et en Afrique du Nord[1].
Taxonomie
Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr. Binder[2].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus corsicus Rolland 1896[3].
Synonymes
Leccinellum corsicum a pour synonymes :
- Boletus corsicus Rolland
- Suillus corsicus (Rolland) Kuntze
- Xerocomus impolitus var. corsicus (Rolland) R. Heim
- Leccinum corsicum (Rolland) Singer
- Leccinum crocipodium var. corsicum (Rolland) Bertault
- Krombholziella corsica (Rolland) Alessio[2]
Phylogénie
Ce champignon a été initialement décrit en 1896 par le mycologue français Léon Louis Rolland comme une espèce du genre Boletus. Andreas Bresinsky et Manfred Binder l'ont ensuite transféré au genre Leccinellum nouvellement circonscrit en 2003[4].
Description du sporophore
Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques morphologiques de L. corsicum sont les suivantes :
Son chapeau mesure jusqu'à 10 cm, d'abord hémisphérique, puis convexe, brun jaunâtre, brun, brun foncé à presque noirâtre, sec, parfois craquelé, mais nettement visqueux par temps humide.
L'hyménophore présente des pores concolores aux tubes, jaune pâle à jaune, parfois teintés de rouille, fonçant jusqu'à quelque peu ochracés lorsqu'ils sont meurtris.
Son stipe est généralement gros, ovoïde, cylindrique ou légèrement en forme de massue, jaune pâle à jaune, se décolorant souvent avec l'âge jusqu'à devenir crème ou blanchâtre, recouvert de granules jaunes à rouille ou brunes.
La chair est blanchâtre ou jaune pâle, devenant rosâtre ou rougeâtre, puis violacée ou grisâtre, lorsqu'elle est exposée à l'air. Son odeur et sa saveur sont non distinctives[5].
Caractéristiques microscopiques
Ses spores mesurent 13 à 18.5 μm × 5.5 à 6.5 μm[5].
Galerie
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Habitat et distribution
C'est une espèce mycorhizienne des Cistes, dans les garrigues et les maquis méditerranéens[6], sur sol siliceux[7]. Il s'agit apparemment d'une espèce méridionale, observée jusqu’à présent uniquement dans la zone méditerranéenne ; Corse, France, Italie, Espagne.
Hors d'Europe, on l'a trouvé en Algérie et probablement aussi au Maroc[5].
Comestibilité
Le Bolet de Corse est comestible et est particulièrement apprécié au Portugal, dans le Sud de l'Espagne et de l'Italie. En France, sa consommation est plus occasionnelle , concentrée surtout dans le Sud et la Corse la où il pousse typiquement, étant un bolet tardif, il s'en fait des cueillettes en période hivernale dans les zones méditerranéennes[8],[9].
Confusions possibles
- Le Bolet des chênes verts (Leccinellum lepidum), un peu plus grand et un chapeau un peu moins rougeâtre, se distingue par son association au chêne vert (Quercus ilex) et au chêne-liège (Quercus suber)[6]. Comestible.
- Le Bolet du marchand de sable (Leccinellum sandmanii), ressemble fortement au Bolet de Corse, à l'exception de sa taille plus imposante et de ses pores presque blancs, à peine jaunes. Rare, sans interêt alimentaire.
Voir aussi
Bibliographie
- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
- Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
- Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.
Articles connexes
Liens externes
- (en) Catalogue of Life : Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr. Binder (consulté le )
- (fr + en) EOL : Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr. Binder 2003 (consulté le )
- (en) Index Fungorum : Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr. Binder (consulté le )
- (fr + en) GBIF : Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr.Binder (consulté le )
- (fr) INPN : Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr.Binder, 2003 (TAXREF) (consulté le )
- (en) MycoBank : Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr. Binder (consulté le )
- (en) NCBI : Leccinellum corsicum (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Taxonomicon : Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr. Binder (2003) (consulté le )
Notes et références
- ↑ (en) « Present status and future of boletoid fungi (Boletaceae) on the island of Cyprus : cryptic and threatened diversity unraveled by 10-year study », Fungal Ecology, vol. 41, no 13, , p. 65-81
- « Species Fungorum - GSD Species », sur www.speciesfungorum.org (consulté le )
- ↑ « Index Fungorum - Names Record », sur www.indexfungorum.org (consulté le )
- ↑ (de) Andreas Bresinsky et Helmut Besl, Regensburger Mykologische Schriften, vol. 11 : Beiträge zu einer Mykoflora Deutschlands : Schlüssel zur Gattungsbestimmung der Blätter-, Leisten- und Röhrenpilze mit Literaturhinweisen zur Artbestimmung, , 236 p. (ISSN 0944-2820), p. 232
- « L. corsicum « boletales.com », sur boletales.com (consulté le )
- GEPR4 Eyssartier et Roux, P 70
- ↑ « MycoDB : Fiche de Leccinellum corsicum », sur www.mycodb.fr (consulté le )
- ↑ de Roman M. (2011). "The contribution of wild fungi to diet, income and health: a world review". In Rai M; Kovics G. (eds.). Progress in Mycology. Springer Science & Business Media. p. 328. (ISBN 978-90-481-3713-8).
- ↑ (it) Nicola Sitta, Paolo Davoli, Marco Floriani, Edoardo Suriano, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »
[PDF], sur regione.piemonte.it,