Angélica Liddell
Naissance | |
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Nom de naissance |
Catalina Angélica González Cano |
Pseudonymes |
Angélica Liddell Zoo, A. Liddell Zoo, Angélica Liddell Z., Angélica Liddell |
Nationalité | |
Activités |
Angélica Liddell, née Catalina Angélica González Cano le 2 octobre 1966 à Figueras (Catalogne, Espagne), est une artiste, metteuse en scène, auteure et performeuse espagnole. Ses spectacles, entre performance et théâtre, se veulent le reflet et le dépôt de sa souffrance intérieure en écho à la souffrance et à la violence du monde.
Biographie
Née en 1966 née en Catalogne, à Figueras[1], Angélica Liddell est la fille d'un militaire franquiste[1]. Après une licence en psychologie et en art dramatique, elle fonde, en 1993, sa compagnie Atra Bilis[1],[2].
Ses œuvres sont jouées en Espagne, en Allemagne, au Brésil, en France et au Chili. Elles sont traduites en français, en anglais, en portugais, en allemand, en polonais et en russe. Lors de l'ouverture du festival d’Avignon 2024, Angélica Liddell déclenche un scandale en début de représentation de sa pièce Dämon. El funeral de Bergman. « Fustig[eant] l’hypocrisie du monde et s’attaqu[ant] à la vanité », disant s'inspirer de Bergman, avec irrévérence[3], elle s'en prend aux critiques présents dans la cour d’honneur du Palais des papes. Elle les cite nommément ainsi que des extraits de leurs comptes rendus sur ses pièces[4],[3]. Presque un suicide professionnel[3].
Outre des pièces de théâtre, elle écrit des romans et de la poésie[5].
Décoration
- 2017 : elle est faite chevalière de l'ordre des Arts et des Lettres par le ministère français de la Culture[6]
Œuvres théâtrales
- 1994 : Dolorosa
- 2003 : Et les poissons partirent combattre les hommes (éditions L'Arche)
- 2008 : Belgrade
- 2009 : La Maison de la Force (La casa de la fuerza)
- 2009 : Te haré invencible con mi derrota (« Je te rendrai invincible par ma défaite »)
- 2011 : Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme, un projet d’alphabétisation
- 2012 : Ping Pang Qiu[2]
- Angélica Liddell évoque « les petits arrangements » de la diplomatie du ping-pong entre un Richard Nixon qui déverse du napalm sur le Viêt Nam et Mao Zedong qui « arrache les Chinois à leur histoire ». Elle évoque les humiliations des intellectuels en Chine, la peur, la bêtise qui anéantit l'intelligence et les intellectuels français séduits par le maoïsme[7].
- 2013 : Tout le ciel au-dessus de la Terre (le syndrome de Wendy)
- 2014 : You are my destiny (Lo stupro di Lucrezia) - Cycle des Résurrections
- 2015 : Primera carta de San Pablo a los Corintios (Première épître de saint Paul aux Corinthiens) - Cycle des Résurrections
- 2015 : Esta breve tragedia de la carne (Cette brève tragédie de la chair) - création pour le festival de La Bâtie 2015
- 2016 : Que ferai-je, moi, de cette épée ? (Approche de la Loi et du problème de la Beauté)- [en espagnol : Qué haré yo con esta espada ? (Aproximación a la ley y al problema de la belleza) ] - création le au festival d'Avignon[8].
- 2019 : The Scarlet letter, inspiré de La Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne[9]
- 2020 : Una costilla sobre la mesa : Padre
- 2020 : Una costilla sobre la mesa : Madre
- 2021 : Liebestod. L'odeur du sang ne me quitte pas des yeux. Juan Belomonte (Histoire du Théâtre III) - création en juillet 2021 au festival d'Avignon ; reprise en 2022 au Théâtre de l'Odéon
- 2021 : Terebrante - création en octobre 2021 au CDN d'Orléans
- 2022 : Charité, une approche de la peine de mort en neuf chapitres - création en octobre 2022 au festival Temporada Alta (Espagne)
- 2023 : Vudù (3318) Blixen - création en novembre 2023 au festival Temporada Alta (Espagne)
- 2024 : Dämon. Les funérailles de Bergman - création en juin 2024 au festival d'Avignon[10]
Distinctions
Prix
- 2003 : Prix de dramaturgie innovatrice Casa de América
- 2008 : Prix Valle-Inclán
- 2012 : Prix national de littérature dramatique pour La casa de la fuerza[11],[12]
Nominations
- 2007 : Nomination pour le prix Lope de Vega
- 2011 : Nomination pour le prix Europe Nouvelles Réalités Théâtrales du prix Europe pour le théâtre[13]
Notes et références
- Clémentine Gallot, « Angélica Liddell remue ciel et terre », sur Le Monde, .
- « Ping Pang Qiu conçu et mis en scène par Angélica Liddell », sur France Culture, .
- Joëlle Gayot, « Dämon. El funeral de Bergman, au Festival d’Avignon : le don de soi vengeur d’Angelica Liddell », sur Le Monde, .
- ↑ Yemcel Sadou, « Festival d'Avignon 2024 : Angélica Liddell "vomit sur le public" pour les funérailles irrévérentes et fantomatiques d'Ingmar Bergman en ouverture », sur France Info, .
- ↑ « Biographie d'Angélica Liddell] », sur spainisculture.com.
- ↑ « Arts et Lettres pour Angélica Liddell », sur Ambassade de France en Espagne
- ↑ « Vous reprendrez bien des nouilles chinoises: "Ping Pang Qiu" d'Angélica Liddell », sur Le Point, .
- ↑ Fabienne Darge, « Avignon : sauve qui poulpe », sur Le Monde,
- ↑ Christophe Candoni, « The Scarlet Letter d'Angélica Liddell », sur Sceneweb, (consulté le ).
- ↑ Spectacle présenté dans la cour d'honneur du Palais des Papes en ouverture du festival.
- ↑ (es) Rosana Torres, « Angélica Liddell, premio Nacional de Literatura Dramática », sur El País, (consulté le ).
- ↑ Ce prix littéraire est attribué chaque année par le ministère espagnol de la Culture pour la meilleure œuvre dramatique écrite par un Espagnol.
- ↑ (it) « Candidati PERT », sur premioeuropa.org (consulté le )
Liens externes
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