Andrea Bonomi

Andrea Bonomi
Biographie
Naissance
(59 ans)
New York
Nationalité
Formation
Activité
Père
Carlo Campanini Bonomi ()

Andrea Bonomi, né le à New York[1], est un homme d'affaires italien[n 1], spécialisé dans le rachat et le redressement d'entreprises. Avec ses deux frères, il est à la tête des fonds d'investissements Investindustrial ainsi que Strategic Holdings par l'intermédiaire de la holding luxembourgeoise BI-Invest Holdings. En 2014, Andrea Bonomi devient le principal actionnaire du Club Méditerranée avant de renoncer à son OPA au début de l'année suivante.

Biographie

Andrea Bonomi est issu d'une grande famille de financiers milanais, dont Carlo Bonomi riche propriétaire immobilier milanais et Anna Bonomi Bolchini « femme banquière italienne »[2],[3].

Il étudie le français à Cannes puis émigre à Londres en 1977 quand le risque d'enlèvement est trop fort en Italie[4]. Il suit des études au lycée français Charles-de-Gaulle[2]. Il obtient par la suite un MBA de l'Université de New York[3].

Il débute chez Lazard Frères, à New York puis de se rend à Londres pour travailler chez Kleinwort Benson[2]. En 1985, le groupe familial Bonomi BI Invest, au plus mal, se fait racheter par Montedison[2].

Le fonds d'investissement Investindustrial est créé en 1990[3] ; puis Andrea Bonomi investi avec Alessandro Benetton dans la création du fonds 21 Invest[4].

Il prend des participations dans les pneumatiques Pirelli, l'entreprise de bâtiments Permasteelisa revendue en 2011[5], les motos Ducati en 2006 avant de revendre à Audi six ans plus tard, l'entreprise du luxe Atkinson en 2007, Aston Martin en 2012, Banque suisse italienne (BSI) de Lugano, les grands magasins Coin , la gestion d’hélicoptères avec Avincis Group revendu neuf ans après, Eutelsat, ainsi que le quotidien milanais Corriere della Sera[2],[3],[6]. Mais il échoue à acquérir le groupe chimique italien Polynt en 2008[2].

En 2011, principal actionnaire, Andrea Bonomi devient président de la Banca Popolare di Milano[3], poste qu'il quitte peu après en revendant ses parts[2],[7].

Depuis un moment déjà, il achète, par l'intermédiaire de Strategic Holdings[8], des actions du Club Méditerranée. Étant actionnaire de PortAventura World près de Barcelone (ainsi que Gardaland par ailleurs), il a comme projet d'ouvrir un village du Club à proximité de ce parc mais essuie un refus de la part d'Henri Giscard d'Estaing[9],[10]. Il décide alors de s'associer avec l'homme d'affaires sud-africain Sol Kerzner et le groupe GP Investments pour lancer une OPA sur l'entreprise de tourisme[9],[11], puis avec KKR[12]. Finalement[n 2], après l'une des plus longues OPA qu'ait connues le marché parisien, il renonce au début de 2015 à surenchérir, non sans réaliser une importante plus-value[13],[14]. À la fin de la même année, son fonds d'investissement achète la marque Sergio Rossi à Kering[15]. L'année suivante, n’abandonnant pas l'idée des clubs de vacances, Investindustrial devient largement majoritaire dans Valtur, achetant 90 % des parts pour 100 millions d'euros ; mais moins de deux ans plus tard, c'est un échec, l'entreprise de tourisme est en redressement, perdant 60 millions d'euros pour 80 millions de chiffre d'affaires[16].

Surnommé le « condottiere », Andrea Bonomi est un homme discret[3]. Son fonds Investindustrial représente trois milliards d'euros d'actifs en portefeuille et plusieurs milliers d'employés[3].

Notes et références

Notes

  1. Andrea Bonomi est résident Suisse et dispose d'un passeport américain. Suivant les sources, son lieu de naissance est situé à Milan ou à New York.
  2. Le déroulement en détail de cette OPA est largement décrit et occupe un des trois chapitres de : Jean-Jacques Manceau, Les batailles du trident : dans les coulisses du Club Med, Paris/impr. en Italie, Tallandier, , 268 p. (ISBN 979-10-210-3387-0)

Références

  1. (it) « Paradise Papers, l'impero economico di Andrea Bonomi controllato da casseforti anonime », sur l'Espresso, (consulté le )
  2. a b c d e f et g Pierre de Gasquet, « Andrea Bonomi : le « chevalier offshore » du Club Med », sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
  3. a b c d e f et g « Le condottiere du Club Med », sur L'Obs, (consulté le )
  4. a et b (en) David Bowen, « Italy's young guns », sur independent.co.uk, The Independent, (consulté le )
  5. (en) Daniel Schäfer, « Investindustrial in bullish mood », sur ft.com, Financial Times, (consulté le )
  6. « Club Med: l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi fait monter les enchères », sur latribune.fr, La Tribune, (consulté le )
  7. Vincent Giraldo, « Club Med: qui est Andrea Bonomi, l'homme qui malmène l'OPA? », sur bfmtv.com, BFM TV, (consulté le )
  8. « Club Med: l'AMF laisse trois jours au fonds italien Strategic holdings pour proposer une offre », sur latribune.fr, La Tribune, (consulté le )
  9. a et b « Bonomi, un “gentil membre” averti », sur L'Obs, (consulté le )
  10. « MAIN BASSE SUR LES BRONZÉS », sur L'Obs, (consulté le )
  11. Bertille Bayart, « Bonomi sort le grand jeu pour le Club Med », sur bourse.lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  12. lefigaro.fr, « Club Med: « Les équipes sont profondément choquées par les méthodes de M. Bonomi » », sur Le Figaro, (consulté le )
  13. Bertille Bayart, « Le chinois Fosun prêt à s'emparer du Club Med », sur Le Figaro, (consulté le )
  14. Denis Cosnard, « Le Club Med passe sous pavillon chinois », Économie, sur Le Monde, (consulté le )
  15. D.C., « Kering cède la marque de chaussures de luxe Sergio Rossi », sur lesechos.fr,
  16. Jean-Jacques Manceau, Les batailles du trident : dans les coulisses du Club Med, Paris/impr. en Italie, Tallandier, , 268 p. (ISBN 979-10-210-3387-0), « L'OPA de tous les records », p. 100 à 101