Alain Bloch

Alain Bloch
Naissance (74 ans)
Nationalité Française
Pays de résidence Drapeau de la France France
Profession

Alain Bloch, né en 1951, ancien élève de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Ingénieur et Docteur en Gestion de l'Université de Paris-Dauphine, est Professeur au Conservatoire national des arts et métiers, où il est titulaire de la chaire Action Commerciale et Distribution et membre du LIRSA[1] , et à HEC Paris[2] , où il dirige le Master Entrepreneurs.

Il a enseigné au groupe ESCP Europe, où il a créé et co-dirigé de 1994 à 2004 le Master Innover et Entreprendre, à la Solvay Brussels School of Economics and Management de l'Université libre de Bruxelles, où il a été, de 1996 à 1998, Visiting Professor, et intervient au Centre International des Familles en Affaires McGill HEC Montréal.

Il est Vice-Président de la Société Française de Management[3] depuis 2012, Président du Conseil scientifique de l'Institut de Recherche en Stratégie de l'Ecole Militaire[4] (IRSEM) depuis 2011 et a été Président en 2012 et 2013 de l'Institut Droit et Croissance[5] , think tank privé orienté sur les questions à la frontière du droit, de l'économie et de la gestion.

Alain Bloch a exercé des responsabilités publiques, Conseiller de Paris de 1983 à 1995, Chargé de mission auprès du Ministre délégué à la Poste et aux Télécommunications de 1986 à 1988, et Juge puis Président de chambre au Tribunal de Commerce de Paris de 1996 à 2013.

Entrepreneur, il a été fondateur en 1990 et Président jusqu'en 1995 de « L'Annuaire Soleil »[6] , premier concurrent des « Pages Jaunes » de France Telecom, devenu filiale de Telenor, et a occupé des fonctions de direction dans des groupes familiaux comme Dassault de 1978 à 1983 et Promodes de 1983 à 1989. C'est cette expérience d'entrepreneur et de dirigeant et sa fonction de Président de chambre au Tribunal de Commerce qui l'ont amené à focaliser ses recherches sur l'innovation, notamment dans la distribution, l'entrepreneuriat et les entreprises familiales, puis sur la résilience des organisations, dont il est en France un des spécialistes. Il se situe dans la tradition des chercheurs en économie et en gestion du Conservatoire National des Arts et Métiers qui ont cherché à concilier expérience pratique et posture académique, comme Jacques Lesourne ou Michel Godet, et qui ont défendu des perspectives résolument transverses et souvent hétérodoxes entre l'économie, la gestion, le droit et les sciences politiques.

De l'innovation aux entreprises familiales

Lorsqu'il embrasse la carrière académique en 1996 ses premières recherches portent sur l'intelligence économique qu'il caractérise comme une activité stratégique essentielle des organisations tournées vers l'innovation en soulignant en la matière le rôle des systèmes d'information[7] , s'éloignant ainsi du courant qui aborde le sujet sous l'angle du seul renseignement économique. Bloch va ensuite approfondir le sujet de l'innovation dans deux directions, celle du lancement de produit et celle de la création d'entreprise. Il creusera en particulier les questions d'adoption de l'innovation[8] en cherchant à compléter les travaux de Rogers[9] et s'interrogera sur les mécanismes de la décision entrepreneuriale[10] lors du démarrage de l'entreprise nouvelle. Dans plusieurs contributions avec le psychiatre Pierre Angel il mettra l'accent sur les risques d'enfermement cognitif de l'entrepreneur sur le modèle de son succès initial au mépris des évolutions de l'environnement[11] , comportement susceptible de mettre en péril la pérennité de l'entreprise.

La résilience des organisations

C'est précisément cette question de la pérennité de l'entreprise qui l'amène à s'intéresser aux entreprises familiales[12], dont il est devenu un des spécialistes de référence. Il contribuera en particulier en 2012 avec Sophie Mignon et Nicolas Kachaner à éclairer la controverse sur la performance des entreprises familiales en établissant que celle-ci est significativement supérieure à celle des entreprises non familiales dans les seules périodes de crise économique, caractérisant ainsi la résilience particulière de ces organisations[13] . Ce résultat et le modèle proposé qui en découle est généralement considéré comme une avancée dans la compréhension d'une part des stratégies de pérennité[14] des firmes et d'autre part de la spécificité des entreprises familiales du point de vue de leur performance. Alain Bloch cherche depuis à identifier, notamment dans le cadre de l'IRSEM dont il a été élu président du conseil scientifique, les conditions de la résilience organisationnelle et à en envisager les conséquences, y compris s'agissant d'organisations dont la résilience avérée n'a pas fait l'objet de recherches spécifiques, comme la grande criminalité mondiale ou les associations terroristes internationales.

Principales publications

  • L'Intelligence Economique, Economica, 2èmeéd., 1999
  • Déjouer les Pièges de la Gestion de Projet, (dir.), Ed. d'Organisation, 2000
  • Encyclopédie de la Vente et de la Distribution, (avec A. Macquin) Economica, 2001
  • De l'idée au marché. Innovation et lancement de produits, (avec D. Manceau) Vuibert, 2001
  • Innovation et création d'entreprises. De l'idée à l'organisation, (avec S. Morin-Delerm) Eska, 2011
  • Innovation & Entrepreneurship. From the Idea to the Organization, (avec S. Morin-Delerm), Eska Publishing, 2012
  • La Stratégie du Propriétaire, (avec N. Kachaner et S. Mignon) Pearson Village Mondial, 2012

Notes et références

  1. http://lirsa.cnam.fr/membres/alain-bloch-professeur-du-cnam-528216.kjsp
  2. http://www.hec.fr/Faculte-Recherche/Membres-de-la-faculte/BLOCH-Alain
  3. http://www.sfmwebsite.org/
  4. http://www.defense.gouv.fr/irsem/l-institut/le-conseil-scientifique/alain-bloch
  5. http://droitetcroissance.fr/?team=alain-bloch
  6. http://www.annuairesoleil.fr
  7. "Internet et les nouvelles technologies de l'information : quelles incidences sur les problématiques d'innovation des entreprises ?", (avec J.P. Aimetti) in De l'idée au marché. Innovation et lancement de produits, Bloch A. & Manceau D (eds.), Vuibert, Collection Vital Roux, novembre 2000.
  8. “Modeling Commercial Processes and Customer Behaviors to Estimate the Diffusion Rate of New Products”, (avec D. Krob & A. F. Ng), Journal of Systems Science & Systems Engineering, 14, (4), december 2005, p.436-453
  9. Rogers, E. M. (2003). Diffusion of innovations (5th ed.). New York: Free Press.
  10. “Reflections on Entrepreneurial Decision-Making” (with P. Angel, T. Coville & F. Marteau), in Innovation & Entrepreneurship. From the Idea to the Organization"".(with S. Morin Delerm), ESKA Publishing US, Sept. 2011, p. 105-118
  11. “Psychopathologies entrepreneuriales”, in L'Art d'Entreprendre, Guide de la création d'entreprise, S. Birley & D. Muzyka (eds.), Financial Times et Editions Village Mondial, 1998, p. 134-137
  12. « L'Entrepreneuriat familial : un champ en devenir », (avec Lucie Bégin, Louise Cadieux, Alain Fayolle, co-rédacteurs en chef invités), Management International, Vol.14-N°1, Automne 2009, p.5-10
  13. http://hbr.org/2012/11/what-you-can-learn-from-family-business/ar/1
  14. Mignon, S. (2001), Stratégie de pérennité d'entreprise, Vuibert

Voir aussi

Liens externes

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