Étienne Dedroog
Étienne Dedroog | |
Information | |
---|---|
Naissance | Maasmechelen (Belgique) |
Surnom | « Tueur des gîtes », « Tueur des Bed and Breakfast » |
Sentence | Prison à vie (Belgique) 25 ans de prison (France) |
Actions criminelles | Homicide volontaire, Vol, Escroquerie |
Victimes | 3-4 |
Période | 11 octobre 2011-28 novembre 2011 |
Arrestation | 2 décembre 2011 |
Étienne Dedroog, né en 1971 à Maasmechelen, est un criminel et tueur en série belge surnommé le « tueur des gîtes ». Il est responsable du meurtre d'une femme en France, du double meurtre d'un couple flamand et suspecté d'avoir tué un homme en Espagne. Dedroog a été condamné à la prison à vie en Belgique pour le double meurtre, à 25 ans pour le meurtre en France et fait actuellement l'objet d'une enquête pour le meurtre en Espagne[1],[2].
Biographie
Il y a peu d'informations connues sur la jeunesse de Dedroog, si ce n'est qu'il est très attaché à sa mère. Celle-ci décède en 2007, et Dedroog divorce la même année. En 2008, il fait un burn out et déclare que c'est à ce moment-là que « la bête s'est libérée », la bête étant lui-même[3].
Selon les rapports d'un psychiatre et d'un psychologue, il aurait une « personnalité psychopathique », caractérisée par son « égocentrisme morbide » et sa tendance à manipuler les autres[3].
Meurtres
Véronique Crettaz
Avant de s'installer dans la maison d'hôtes de Crettaz à Bouchet[2], Dedroog a commis une fraude au carburant et escroqué des dizaines d'hôtels et chambres d'hôtes à Châteauneuf-du-Pape, Carpentras, Vedène et Caderousse[4]. Le 11 octobre 2011, il tue Véronique Crettaz, qui a alors 57 ans, en lui tranchant la carotide externe. Il lui vole ensuite ses cartes de crédit et sa voiture pour s'enfuir vers l'Espagne[5].
Tomas Martínez López
Le 16 novembre 2011 au matin, Tomas Martínez López, 76 ans, a décidé d'aller pêcher près du parc naturel de Cabo de Gata-Níjar, en Andalousie[1]. Après avoir fait part de ses intentions dans un bar où il prenait son petit-déjeuner, il se rend au lieu-dit Cala Raja. Il est retrouvé mort sur une route de gravier, et sa voiture a disparu[6].
Sa mort est initialement considérée comme une chute accidentelle. Plus tard, l'autopsie révèle que López a été tué par un violent coup à la tête, qui lui a fracturé le crâne. Sa voiture disparue est retrouvée le 10 décembre 2011 à La Jonquera[5] ; des traces ADN sur le volant correspondent à celles d'Étienne Dedroog[7].
Au moment du meurtre, Dedroog se trouve à Almería et travaille comme saisonnier dans la récolte d'oranges[2]. Les autorités apprennent par la suite qu'entre le 17 et le 25 novembre, le tueur présumé a d'abord été vu à Valence, puis à Huesca, avant de retourner en Belgique. En examinant le domicile du défunt, ils trouvent également une facture au nom de Dedroog, émise par un hôtel de Benidorm, jetée dans la poubelle[5].
Martin et Mia Blankaerts
Après son arrivée à Grandvoir, à Neufchâteau, Dedroog est orienté vers Martin et Mia Blankaerts (respectivement 71 et 69 ans)[2] pour se loger. Décidant qu'il veut voler leur voiture, mais effrayé à l'idée qu'ils le remarquent, Dedroog étrangle le couple. Il vole un ordinateur et la voiture, avant d'abandonner cette dernière à Bruges[8].
Arrestation et procès
Le 1er décembre 2011, Dedroog envoie un message à sa nièce sur Facebook, affirmant qu'il « ne se reconnaît plus », qu'il « ne méritait pas d'être appelé frère » et qu'il « avait fait des choses plus graves que Ronald Janssen », un autre tueur en série belge[5]. Le lendemain, il se rend à la police de Louvain[8].
Il avoue immédiatement le double-meurtre des Blankaert et est condamné le à la réclusion à perpétuité par les assises d'Arlon[9].
Il nie cependant avoir tué Crettaz, tout en admettant qu'il était effectivement resté dans sa loge le jour du décès. Malgré tous les efforts de son équipe de défense, Dedroog a été condamné à 25 ans de prison par la cour d'assises française pour le meurtre de Véronique Crettaz[1],[2].
Depuis 2015 et après une enquête approfondie, la police espagnole soupçonne officiellement Dedroog d'être l'assassin de López, et l'avocat de la famille de la victime a demandé son extradition afin qu'il puisse être interrogé et jugé[10],[11].
Article connexe
Notes et références
- (nl) « B&B Murderer sentenced to 25 years imprisonment in France », Het Nieuwsblad,
- « Etienne Dedroog, le "tueur des gîtes", condamné à 25 ans pour meurtre en France », 7SUR7, (consulté le )
- « Le procès d’Étienne Dedroog, le "tueur des gîtes", vient de s'ouvrir », Le Dauphiné libéré, (consulté le )
- ↑ (nl) « Suspected Belgian murderer Étienne Dedroog ripped off dozens of hotels », Knack,
- (es) « Étienne Dedroog, the murderous journey of a "perverse" psychopath », Diario de Almería,
- ↑ (nl-BE) « Seriemoordenaar ook verdacht van moorden in Spanje », sur De Limburger, (consulté le )
- ↑ Jay Emeny, « Belgian serial killer may be questioned for death in Cabo de Gata », EuroWeekly News,
- (nl) « Maasmechelaar Étienne Dedroog gets a life sentence for robbery », HBVL.be,
- ↑ PN, « Étienne Dedroog, the "Lodgers' Killer", who killed a couple in Neufchâteau in 2011, again in court », Sudinfo.be,
- ↑ (es) « Judge asks Belgium to take prisoner statement for elder murder in Almería », La Vanguardia,
- ↑ Gilbert Dupont, « L’Espagne demande l’extradition du "tueur des gîtes" », sur DHnet, (consulté le )