Édouard-Jean Niermans

Édouard-Jean Niermans
Image illustrative de l'article Édouard-Jean Niermans

Édouard-Jean Niermans,
photographié par Pierre Petit en 1895.
Présentation
Nom de naissance Eduard Johan Niermans
Naissance
Enschede (Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas)
Décès (à 69 ans)
Montlaur (Aude)
Nationalité Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau de la France France à partir de 1895
Diplôme 1883
Formation École polytechnique de Delft
Œuvre
Réalisations Moulin-Rouge
Théâtre des Capucines
Hôtel Negresco
Entourage familial
Famille Jean Niermans, son fils, architecte

Édouard-Jean Niermans, né le à Enschede et mort le à Montlaur, Aude, Eduard Johan Niermans en néerlandais, est un célèbre architecte néerlandais de la Belle Époque, naturalisé Français en 1895.

Il est le père de l'architecte Jean Niermans (1897-1989).

Biographie

Né au sein d'une famille bourgeoise, fils de l'architecte Gerrit Doorwaart Niermans, il fait des études à l'École polytechnique de Delft dont il est diplômé en 1883.

Par goût pour la culture française, il s'installe au no 41 quai d'Anjou à Paris où il pense acquérir une certaine notoriété, ce qui, dans un premier temps, fut le cas en tant que dessinateur de mobilier, ornemaniste et architecte d'intérieur décorateur. Choisi grâce à son appartenance à la communauté néerlandaise de Paris pour bâtir le pavillon néerlandais de l'Exposition universelle de Paris de 1889, il est décoré de la Légion d'honneur pour cette prestation remarquée.

Il revient définitivement à l'architecture en 1891 en s'intéressant au décor et à la construction de brasseries et théâtres dont la brasserie Mollard, la taverne Pousset, le Casino de Paris, les Folies Bergère, le Moulin-Rouge à Paris ainsi que d'hôtels comme le Palace Hôtel à Ostende en Belgique et la reconstruction de l'hôtel du Palais (villa Eugénie) à Biarritz en 1904-1905.

En 1894, son style se dégage de l'influence hollandaise pour lui devenir propre. Il est basé sur une grande connaissance des styles du passé et des attentes du public. Les matériaux modernes lui permettent de marier goût du passé et confort moderne pour les clients. Naturalisé Français en 1895, il entre à la Société centrale d'architecture, parrainé par le célèbre architecte Charles Garnier.

La modernisation des salons du Casino municipal de Nice marque le début d'une nouvelle carrière sur la Côte d'Azur où il s'installe en 1909. Il se lie avec de nombreux artistes dont Jules Chéret et Ziem, rencontre Auguste Renoir. Deux artistes de moindre importance deviennent des familiers de sa maison : Gervais et Lucas (qui exécutèrent les peintures du déambulatoire de l'hôtel Negresco). Entre 1910 et 1914, l'activité de Niermans est immense, il fait les plans du Palace Hôtel de Madrid, agrandit le casino de Châtel-Guyon en Auvergne, édifie plusieurs villas et effectue plusieurs études pour Henri Négresco qui aboutiront en 1912 à la création de l'hôtel Negresco sur la promenade des Anglais de Nice[1].

Après la Première Guerre mondiale, il collabore avec les architectes Émile Molinié (1877-1964), Charles Nicod, Prix de Rome en 1907), Albert Pouthier, tous trois associés par ailleurs, puis avec ses deux fils Édouard (1904-1984) et Jean (1897-1989, prix de Rome en 1929), eux-mêmes architectes.

Il meurt le dans sa propriété viticole du château de Montlaur dans l'Aude, pour laquelle il se passionne les dernières années de sa vie. Le domaine de Montlaur est aujourd'hui la propriété de ses petits-enfants.

Principales réalisations

Crédit image:
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L'hôtel Negresco, fondé par Henri Négresco et réalisé par Édouard Niermans en 1912 sur le promenade des Anglais à Nice.

Bibliographie

  • Jean-François Pinchon, Édouard-Jean Niermans 1859-1928, thèse de doctorat de 3e cycle, Université Paris IV-Sorbonne, 1987, 2 vol., 560 p.
  • Jean-François Pinchon, Édouard Niermans, architecte de la Café-Society, Éditions IFA - Mardaga, coll. « Architectes », 1991
  • Marianne Niermans, « Brasseries parisiennes », in Monuments historiques, no 131, février-.
  • Philippe Cachau, L'Hôtel du Palais, Biarritz, des origines à nos jours, 2017, étude revue et augmentée en 2019.

Notes et références

Liens externes