École d'art de La Chaux-de-Fonds

École d'art de La Chaux-de-Fonds
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays

L'école d'art de La Chaux-de-Fonds est créée en 1872. Elle fait aujourd'hui partie du Centre de formation professionnelle neuchâtelois (CPNE).

Historique

Fondation et premières années

Le Collège industriel (rue du Progrès 33) abritant actuellement la Bibliothèque de la ville de La Chaux

L'école d'art de La Chaux-de-Fonds tire ses origines des cours de dessin mis en place par la Société des patrons graveurs en 1870[1]. Ces derniers, face à la concurrence de Besançon et Genève constituent en 1868 une commission qui a pour tâche d'étudier la possibilité de créer à La Chaux-de-Fonds une école d'arts appliqués à l'industrie[1]. Sur cette impulsion, l'école est fondée en 1872[1]. L'école s'installe en 1877 dans le collège sis à la rue du Progrès 33, dans lequel est aussi installé la bibliothèque de la ville[1],[2]. Une subvention de 5 000 francs est accordée à l'école en 1886 pour créer des cours de gravure[1]. L'enseignement est axé sur l'industrie horlogère[3] avec des cours de gravure, d'émail et de sertissage, crées en 1900[1].

Le Cours supérieur d'art et de décoration

Charles L'Eplattenier est engagé en tant que professeur de composition décorative le 3 mars 1898[1]. Il ouvre en 1905 le cours supérieur d'art et de décoration destinés aux élèves souhaitant apprendre l'industrie d'art. Emmenant ses élèves dans la nature, L'Eplattenier développe un vocabulaire décoratif régional inspiré de l'Art nouveau qui deviendra le Style sapin[4],[5].

1912-1945

L'arrivée au pouvoir des socialistes à la ville marque un renouvellement de la commission de l'école qui ouvre la voie à une refonte des programmes d'enseignement[1]. Le nombre d'élèves diminue fortement pendant la Première et la Deuxième guerre mondiale. Le manque de débouchés professionnels en pleine crise horlogère provoquent la fermeture de la classe de guillochage en 1920, et celle de gravure en 1923. L'école d'art rejoint en 1922 le Technicum, résultat de la fusion des écoles d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds et du Locle. L'école d'art le Technicum déménagent en 1945 dans les anciens locaux de l'école d'horlogerie, à la rue du Progrès 38-40[1].

De 1948 à nos jours

Les effectifs de l'école étant en forte baisse, les cours de bijouterie s'ouvrent aux jeunes filles. Le Technicum disparaît au profit du Centre professionnel de formation professionnelle du Jura neuchâtelois (CPNJ). L'école continue à se diversifier en créant un cours de graphisme en 1985. L'arrivée de l'informatique dans les années 1980 force l'école à actualiser ses cours et à équiper ses classes[6].

Le CPNJ devient en 1995 le CIFOM, Centre interrégional de formation des montagnes neuchâteloises[6].

Les divers centres de formation professionnels du canton de Neuchâtel fusionnent en 2022 pour former le Centre de formation professionnelle neuchâtelois (CPNE), dont l'école d'art est une filière[6].

Anciens élèves

Annexes

Bibliographie

  • Rapport de la Commission sur l'exercice [...-...], École d'art de La Chaux-de-Fonds, La Chaux-de-Fonds, 1885-1922, rapports annuels.
  • Raoul Cop, Histoire de La Chaux-de-Fonds, La Chaux-de-Fonds, ville de La Chaux-de-Fonds, .
  • Anouk Hellmann (dir.) et Marc Pfister (dir.), Gravée dans le temps. École d'arts appliqués La Chaux-de-Fonds 1872-2022, Zurich, Scheidegger und Spiess , , 240 p. (ISBN 9783858818836)
  • Jean-Paul Perregaux (dir.), École d'art appliqué, La Chaux-de-Fonds, 1873-1973, La Chaux-de-Fonds, École d'arts appliqués, .
  • Edouard Quartier-la-Tente, Histoire de l'instruction publique dans le canton de Neuchâtel de l'origine à nos jours, Neuchâtel, Attinger, .

Liens externes

Notes et références

  1. a b c d e f g h et i Anouk Hellmann (dir.) et Marc Pfister (dir.), Gravée dans le temps. École d'arts appliqués La Chaux-de-Fonds 1872-2022, Zurich, Scheidegger und Spiess , , 240 p. (ISBN 9783858818836)
  2. Jean-Marc Barrelet, Entre lecture, culture et patrimoine: la bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds 1838-2013, Ed. Alphil, (ISBN 978-2-940489-23-7)
  3. Estelle Fallet et Alain Cortat, Apprendre l'horlogerie dans les Montagnes neuchâteloises (1740-1810), La Chaux-de-fonds, Institut l'Homme et le Temps, , 176 p. (ISBN 9782940088089)
  4. Charles L'Eplattenier, Léon Perrin et Charles-Edouard Jeanneret, Un mouvement d'art à La Chaux-de-Fonds : à propos de la Nouvelle Section de l'Ecole d'Art,
  5. Maurice Favre, « Le monde du Cours supérieur par les carnets de Charles Humbert », dans Revue historique neuchâteloise,
  6. a b et c CPNE, « CPNE Historique », (consulté le )