Xie Tiao

Xie Tiao
Nom de naissance Xie
Alias
Xie Xuancheng, Xiao Xie
Naissance
Décès
Activité principale
poète
Auteur
Langue d’écriture chinois

Xie Tiao (chinois traditionnel : 謝朓 ; chinois simplifié : 谢朓 ; pinyin: Xiè Tiào ; EFEO : Sie T'iao), né en 464, mort en 499, est un poète chinois, le plus grand des poètes de son temps, la période Yongming (483-493).

Il est surnommé Xie Xuancheng (謝宣城), ainsi que Xiao Xie (小謝, Xie le jeune), en référence au poète Xie Lingyun (385-433).

Biographie

Sa famille est originaire de Yangjia (actuelle Taikang, Henan).

Xie Tiao a principalement fait carrière aux services des princes impériaux. Il sert à partir de 486 le prince Xiao Zilong , prince de Sui, fils de l'empereur Wu des Qi. Il fait partie dans le même temps du salon littéraire réuni par Xiao Ziliang , prince de Jingling[1]. Xie Tiao est ainsi l'un des Huit Amis de Jingling , regroupant les meilleurs poètes du temps, qui s'adonnaient à des jeux poétiques. Il est particulièrement renommé pour ses quatrains, précurseurs des quatrains (jueju) des Tang[2]. En 488 il entre au service de Wang Jian , puissant personnage dans l'entourage de l'empereur. En 491 il est de nouveau auprès du prince Xiao Zilong à Jingzhou (Hubei), avant d'être rappelé à la capitale, Nankin, en 493. Il fait alors partie du personnel de Xiao Luan, le détenteur réel des rênes du pouvoir. Il reste à son service lorsque celui s'empare du pouvoir et devient l'empereur Ming en 495. En 495, il est nommé gouverneur de Xuancheng[1]. L'exil et les amis laissés derrière soi sont ainsi des thèmes majeurs de sa poésie. Les poèmes sur les paysages de Xuancheng font aussi partie de ses meilleurs poèmes[2]. Après son retour à la capitale en 497, il est nommé auprès de Xiao Baoyi, prince de Jin'an, dans l'actuel Zhenjiang[1].

Son beau-père s'étant révolté en 498 contre le pouvoir, Xie Tiao le dénonce. Lors d'une autre révolte, il est emprisonné et meurt en prison[2].

Xie Tiao est apparenté à son prédécesseur, le poète Xie Lingyun. Tous deux appartiennent à l'une des plus grandes familles du Moyen Âge chinois.

Traductions

  • Paul Demiéville (dir.), Anthologie de la poésie chinoise classique, Paris, coll. « Poésie », 1962 — Sie T'iao, p. 179-181
  • Cent poèmes d'amour de la Chine ancienne, trad. André Lévy, Arles, Éditions Philippe Picquier, 1997 — Xie Tiao, p. 68-69
  • Jacques Pimpaneau, Anthologie de la littérature chinoise classique, Philippe Picquier, 2004 — Xie Tiao, p. 273

Références

  1. a b et c David R. Knechtges (dir.), Taiping Chang (dir.), Ancient and Early Medieval Chinese Literature. A Reference Guide, Leyden/Boston, Brill, 2014, partie 3, p. 1625-1628.
  2. a b et c Donald Holzman, dans André Lévy (dir.), Dictionnaire de littérature chinoise, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 346-347.

Bibliographie

  • Lance Eccles, « The Qualities of Clarity and Beauty in the Poetry of Hsieh Tiao », Journal of the Oriental Society of Australia, 15/16, 1983/1984, p. 45–59.
  • Richard Mather, « Hsieh T’iao’s ‘Poetic Essay Requiting a Kindness’ (Ch’ou-te fu) », Journal of the American Oriental Society, 110.4, 1990, p. 603–615.
  • Richard B. Mather, « Ritual Aspects of Hsieh T’iao’s Wardenship of Hsüan-ch’eng », Early Medieval China, 6, 2000, 32–47.

Voir aussi