Vitromètre

Un vitromètre est un appareil permettant la mesure de l'épaisseur d'un vitrage. Il permet également de mesurer l'épaisseur d'un double ou triple vitrage ainsi que les lames d'air ou de gaz argon interstitielles. Il fait appels au réfractions et réflexions de la lumière par les différents dioptres (les différentes couches) constitutifs du vitrage. Il peut être équipé d'un laser[1].

Histoire

Le premier vitromètre a été inventé au XVIIIe siècle par le mathématicien et astronome dalmate Roger Joseph Boscovich, qui s'est appuyé sur les propriétés de diffraction de la lumière[2].

Principe de fonctionnement

Le vitromètre laser émet un faisceau laser de couleur rouge avec un angle d’incidence de 45°.

À l'aide des déviations des faisceaux réfractés et réfléchis par les différentes couches du vitrage, l'appareil permet d'identifier rapidement le type de vitrage (simple, double ou triple vitrage) et de connaitre les épaisseurs de chaque couche.

En effet, la position des divers faisceaux réfléchis se repère sur une surface diffusante à différentes distances de la zone d’émission, permettant ainsi de connaitre l’épaisseur de chaque couche.

Pour du simple vitrage, deux marques résultant des réflexions du laser rouge sont visibles, pour du double vitrage, quatre traits rouges sont visibles (cas de la figure ci-contre) et pour le triple vitrage, ce sont six traits rouges qui seront visibles.

Dans le cas correspondant à la figure, l’observateur peut observer 3 distances, et qui sont reliées mathématiquement aux épaisseurs et .

avec , n étant l’indice de réfraction du verre, généralement présupposé égal à 1,5 ; d’où :

proche de 28°15

donc est proche de 1,07.

Ceci permet de construire deux échelles de lecture, une pour le verre avec un facteur 1,07 et une pour l’air avec un facteur 2.

Notes et références

  1. Brigitte Vu et Pascal Laude, Rénovation des bâtiments et performance énergétique: Réglementation, audit et solutions, Dunod, (ISBN 978-2-10-080511-2, lire en ligne)
  2. Arts et métiers mécaniques, Panckouck, (lire en ligne), p. 116