Union française des associations de combattants

Union française des associations de combattants
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logo de l'UFAC
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
UFAC
Type
Forme juridique
Association déclarée
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)
Siège
Pays
Organisation
Membres
1,2 million (2011)[1]
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

L'Union française des associations de combattants (UFAC) est une association créée et reconnue d'utilité publique par l'ordonnance no 45-1181 signée par le Général de Gaulle, le 14 mai 1945, à Paris[2]. Elle regroupe des unions et fédérations nationales d'anciens combattants et de victimes de guerre[3] ainsi que d'unions départementales.

Elle est membre de la Fédération mondiale des anciens combattants.

Missions

L'UFAC a pour but de regrouper en dehors de toute ingérence politique et confessionnelle, les associations de combattants et de victimes de guerre, en vue de coordonner leur participation à l’organisation de la paix et de la sécurité nationale et internationale, défendre leurs intérêts moraux et matériels. Par ailleurs, elle entend promouvoir le civisme, entretenir et transmettre la mémoire des épreuves passées[réf. souhaitée].

Composition

En 2024, l'UFAC regroupe 26 associations nationales et 82 unions départementales[4] :

Historique

Pour répondre à l'éparpillement des associations d'anciens combattants et à la création vichyste de la Légion française des combattants, le Comité français de libération nationale décida de créer l'UFAC et d'en faire le seul interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions législatives liées aux anciens combattants. « L'opposition de De Gaulle à la création, comme avant-guerre, d'un ministère des Anciens Combattants, suscita de vives critiques et une part de rancœur dans les milieux des vétérans dont l'Union française des anciens combattants (UFAC) — la structure officielle fédérant toutes les organisations d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale — se fit le porte-parole. L'UFAC se trouva, en 1945, face à un défi difficile. Si elle voulait réussir à réhabiliter l'image des anciens combattants ternie par l'instrumentalisation dont ce milieu avait été l'objet sous le régime de Vichy, elle devait non seulement épurer ses propres rangs, mais les ouvrir à la nouvelle « génération du feu » de 1940-1945 afin d'attirer du sang neuf[7] ».

Ce défi, les tensions internes liées au positionnement politique des associations d'anciens combattants dont le poids au comité directeur de l'UFAC dépend de leur effectif, et la participation de l'UFAC aux commémorations du 8 mai ainsi que du 11 novembre dans le contexte idéologique de la guerre froide et du couple franco-allemand au cœur de la construction européenne, expliquent que le fonctionnement de l'organisation se révéla conflictuel dès sa fondation[8].

Positionnement politique

En France, les anciens combattants ont l'habitude de se regrouper selon des critères militaires, médicaux, professionnels, religieux, géographiques, politiques (telles l'Union nationale des combattants et l'Union fédérale des associations françaises d'anciens combattants qui sont, durant l'entre-deux-guerres, ouvertes aux courants modérés). Les principales associations de l'UFAC reflètent à l'origine leur affiliation politique : l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance et l'Association républicaine des anciens combattants sont liées au parti communiste, la Fédération ouvrière et paysanne des anciens combattants est liée au parti socialiste[9],[10].

Notes et références

  1. Alexandre Sulzer, « Les anciens divisés sur le 11 Novembre », sur 20minutes.fr, .
  2. Jean-François Merlet, Une grande loi de la Troisième République. La loi de 1er juillet 1901, L.G.D.J., , p. 309
  3. Comme les veuves ou les ascendants des anciens combattants.
  4. « Composition », sur www.ufac.eu (consulté le )
  5. « 2022 - Dissolution des fils et filles de tués », sur www.souvenir-francais-savoie.org (consulté le )
  6. Plus ancienne des associations d'anciens combattants encore en activité, elle est créée en 1916, lors de la Grande Guerre. Cf Alain Vincenot, La France résistante. Histoires des héros ordinaires, Syrtes, , p. 58
  7. Pieter Lagrou, Mémoires patriotiques et occupation nazie. Résistants, requis et déportés en Europe occidentale, 1945-1965, Complexe, , p. 49
  8. Évelyne Damoi, Jean-Pierre Rioux (dir.), La Mémoire des Français. Quarante ans de commémorations de la Seconde Guerre mondiale, éditions du CNRS, , p. 175
  9. Jean Meynaud, Les groupes de pression en France, Presses de Sciences Po, , p. 75
  10. Claude Quétel, L'impardonnable défaite : 1918-1940, Jean-Claude Lattès, , p. 34

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Meynaud, Les groupes de pression en France, Presses de Sciences Po, , p. 75-76
  • Fabrice Hamelin, Un autre âge de la participation ? Les associations d’anciens combattants et de victimes de guerre, étude commanditée au Centre d'Analyse Comparative des Systèmes Politiques de l'Université Paris I par le Ministère de la Défense (Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives, DMPA), 2003, p. 23-24

Article connexe

Lien externe