UNI Orléans

L’UNI (Union Nationale Inter-universitaire) Orléans est une section de l'organisation universitaire française créée en 1969 sous l'impulsion du général de Gaulle, déclarée auprès de l'université d'Orléans [1], qui rassemble des étudiants, des lycéens, des enseignants et des socio-professionnels de la région Centre-Val de Loire.

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Logo officiel de l'UNI Orléans ©

Se revendiquant de « la droite des convictions » selon son propre slogan, l'UNI est considérée comme proche du parti Les Républicains mais revendique toutefois son indépendance et se présente comme la fédération de la droite et du centre dans le monde de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Elle prône depuis sa création les valeurs de liberté d'étudier contre les blocages, de responsabilité contre l'assistanat, de mérite et d'excellence ou encore d'insertion professionnelle et d'égalité des chances.

Histoire

Ses statuts [1] ont été déposés à la Préfecture de police de Paris le 12 février 1969 par Jean-François Chauvel (journaliste au Figaro), Jacques Rougeot et P. de Vernejoul (universitaires). Selon François Audigier, l'UNI a été créée à la suite d'un entretien dans le bureau de Jacques Foccart à l'Élysée. Il s'agissait de « lutter contre la loi Faure en préparation, [laquelle multipliait] les compromis à l'adversaire (la gauche étudiante) et créait du désordre au lieu de rétablir l'autorité dans les universités ». L'UNI revendique vouloir « regrouper tous ceux qui entendent soustraire l'éducation nationale à l'emprise communiste et gauchiste et défendre la liberté en luttant contre toutes les formes de subversion »5. En décembre 2009, l'UNI décide de se réorganiser au sein d'une nouvelle organisation appelée le Mouvement des étudiants. Le slogan de l'UNI est « Par l'éducation, pour la Nation ». À Orléans, la devise est « Fidélité et Insolence ». Elle figure, notamment, sur les cartes des adhérents.

Classification

L'UNI Orléans présente plusieurs caractéristiques qui la rapprochent d'un syndicat étudiant comme la participation aux élections des représentants étudiants ou l'implication dans les débats concernant l'évolution de l'université française. Cependant, l'UNI refuse l'appellation de syndicat qui la cantonne à un rôle désuet auprès d'étudiants.

Dès lors, l'UNI Orléans se comporte surtout comme un mouvement politique moderne, estimant que la vie politique fait partie intégrante de la vie des étudiants et participe à ce titre à la résonance des élections locales comme nationales et autres évènements sur le campus de l'Université d'Orléans et ses antennes de Bourges, Chartres, Châteauroux et Issoudun.

Revendications

Ce mouvement développe depuis mai 1968 une stratégie antigauche sans ambiguïté comme en témoignent certains slogans ou campagnes d'affiches. Dès sa création, l'UNI souhaite « lutter contre la subversion marxiste particulièrement dans l’université, la justice, la famille, l’armée ». L'UNI dit refuser « les clivages partisans de la Droite pour défendre directement à la base la Nation ».

Elle est pour la continuité du service public (transport, éducation, La Poste, etc.) en période de grève, souhaitant la mise en place de service minimum dans ces domaines. À sa création, l'UNI défend l'école libre et combat l'influence marxiste dans les milieux universitaires.

Parmi ses positions sur l'éducation, elle se positionne :

  • pour la sélection par le mérite
  • pour la réforme LMD telle qu'elle a été menée en France
  • pour la professionnalisation des études et le développement des filières professionnalisantes
  • pour le rapprochement de l’université et des entreprises
  • pour la défense du mérite et notamment des bourses au mérite (2014)
  • contre la discrimination positive telle que mise en place par les conventions éducation prioritaire initiées par l'Institut d'études politiques de Paris
  • contre le communautarisme
  • contre la loi d'encadrement des stages ; pour laisser la liberté aux étudiants de faire les stages qu'ils souhaitent.

En 2006, l'UNI se positionne en faveur du CPE qu'elle juge comme une chance à l'emploi des jeunes diplômés. Face aux appels à la mobilisation, l'UNI Orléans appel au refus des grèves étudiantes. Elle a été à l'origine du collectif « STOP la grève » et aurait participé activement aux collectifs Halte au blocage et SOS fac bloqué créés d'après le journal Le Monde par les jeunes UMP.

L'UNI propose la mise en concurrence des restaurants universitaire gérés par le CROUS via la mise en place du « ticket restauration étudiante » sur le modèle du « ticket restaurant ». Le prix à l’achat serait équivalent à un ticket RU soit 3,25 euros et sa valeur marchande serait de 6,50 euros. L'UNI est donc opposée au « monopole » du secteur public des restaurants universitaire.

L'UNI demande également l'exonération de la taxe d'habitation, de la redevance audiovisuelle et le droit au loca-pass pour tous les étudiants, la création de « guichets emploi » dans les CROUS.

L'UNI Orléans a organisée plusieurs rencontres Universités-Entreprises pour lier plus fortement les étudiants et les chefs d'entreprises, afin selon elle de « faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés ».

Responsables

  • Amiral Philippe de Gaulle, président honoraire.
  • Jacques Foccart †, président fondateur.
  • Olivier Vial, président de l'UNI (depuis novembre 2009).
  • Jacques Rougeot, professeur à la Sorbonne et président du comité d'honneur de l'UNI.
  • Philippe Stoffel-Munck, professeur à la Sorbonne, vice-président de l'UNI.
  • Jean-Hubert Lelièvre, ancien délégué national de l'UNI, conseiller départemental.
  • Morgane Fauveau, maître de conférence en droit à l'université de Picardie, vice-présidente de l'UNI et porte-parole pour l'UNI enseignants.
  • Baptiste Dbcd, responsable UNI Orléans de 2008 à 2011.
  • Xavier de Vautibault, responsable UNI/MET Orléans de 2011 à 2012.
  • Claire De Blois, responsable UNI/MET Orléans de 2012 à 2013.
  • Pascal Lefebvre, responsable UNI Orléans (depuis 2013).

Notes et références

Article publié sur Wikimonde Plus

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