Sonvilier

Sonvilier
Blason de Sonvilier
Crédit image:
licence CC BY-SA 3.0 🛈

Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Berne Berne
Arrondissement administratif Jura bernois
Communes limitrophes Renan, Saint-Imier, Les Bois, Le Pâquier, Val-de-Ruz
Maire Rosemarie Jeanneret
NPA 2615
No OFS 0445
Démographie
Population
permanente
1 210 hab. (31 décembre 2022)
Densité 51 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 47° 08′ 22″ nord, 6° 57′ 55″ est
Altitude 802 m
Superficie 23,78 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Crédit image:
Eric Gaba (Sting - fr:Sting) and NordNordWest
licence CC BY-SA 3.0 🛈
Sonvilier
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Crédit image:
licence CC BY-SA 3.0 🛈
Sonvilier
Géolocalisation sur la carte : canton de Berne
Voir sur la carte administrative du canton de Berne
Crédit image:
licence CC BY-SA 3.0 🛈
Sonvilier
Liens
Site web www.sonvilier.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Sonvilier (/sɔ̃vilje/) est une commune suisse du canton de Berne, située dans l'arrondissement administratif du Jura bernois.

Géographie

Sonvilier se trouve à 10 km à vol d’oiseau de La Chaux-de-Fonds, dans la partie supérieure du vallon de Saint-Imier, le long de la Suze. Les points culminants du territoire communal sont à 1 269 m sur L'Echelette et à 1 220 m sur la montagne du Droit.

Le territoire communal est occupé à raison de 4 % par l’habitat (1 237 habitants), 35 % par la forêt, 60 % par les zones agricoles et 1 % de sol improductif.

Le plateau de la Chaux-d'Abel (1 040 m d’altitude), formé de fermes disséminées et faisant partie géographiquement des Franches-Montagnes, est situé sur le territoire communal de Sonvilier.

Transport

Sonvilier est situé sur la ligne Bienne – La Chaux-de-Fonds, inaugurée en 1859 et électrifiée en 1934.

Histoire

Crédit image:
licence CC BY-SA 4.0 🛈
Photo aérienne (1950)

De 1797 à 1815, Sonvilier a fait partie de la France, au sein du département du Mont-Terrible, puis, à partir de 1800, du département français du Haut-Rhin, auquel le département du Mont-Terrible fut rattaché. Par décision du congrès de Vienne, le territoire de l’ancien évêché de Bâle fut attribué au canton de Berne, en 1815.

Le village est connu pour avoir brièvement accueilli l’anarchiste Mikhaïl Bakounine, en 1871. Le 12 novembre 1871, la Fédération jurassienne y est fondée à l'Hôtel de la Balance[3].

Économie

Avec l'arrivée de l'horlogerie dans le vallon de Saint-Imier, l’agriculture a été remplacée par l’industrie. Plusieurs entreprises importantes se sont développées dans la localité : IGA (boîtes de montres), Chronolite (pierres d’horlogerie), Gränicher (ressorts d’horlogerie). La crise horlogère des années 1970 a entraîné la fermeture de toutes ces entreprises. Ainsi que l'entreprise horlogère Chopard qui a connu ses débuts à Sonvilier[4].

En 2014, la commune est celle enregistrant l'imposition fiscale la plus élevée de Suisse pour les plus hauts revenus[5].

Monuments et curiosités

Le château d'Erguël est situé au sud-est de la localité, sur le flanc de la Montagne de l'Envers. Cette forteresse, érigée par les seigneurs d'Erguël au XIe siècle, passe sous l'autorité du prince-évêque de Bâle au XIIIe siècle[6]. Ses défenses sont alors renforcées, comme celles d'autres châteaux forts épiscopaux. Le donjon circulaire, avec boulins visibles à la hauteur des étages, est le vestige le plus considérable. Sur le territoire communal, on trouve également la Grande Coronelle, une métairie construite en 1621 et qui possède une cuisine voûtée à puissants piliers circulaires[7].

Berceau de la Société philanthropique suisse Union

Marqués par les événements de l’époque, comme la mise sur pied des Corps francs[8], dans lesquels s’enrôlent plusieurs ressortissants du vallon de Saint-Imier, deux jeunes gens de Sonvilier, Fritz Marchand[9] et Jules-César Wille, créent la Société philanthropique suisse Union le 23 décembre 1843. Ils jettent les bases d’un mouvement dont le but consiste à devenir vertueux. La société aide matériellement et moralement des institutions ou des associations sans but lucratif[10]. En 2025, la Société compte près de 1'800 membres, répartis dans trente-neuf cercles. Son siège est à Bienne[11].

Un apéritif dont l’origine est sujette à caution

L’origine de la Suze reste controversée. Au début du XXe siècle, Hans Kappeler, cultivateur à la ferme du Moulin-Neuf, sur le territoire de la commune de Sonvilier, herborise en achetant notamment des racines de gentiane[12]. Il en tire un breuvage et, en 1916, il dépose la marque Or des Alpes[13]. Selon ses descendants[14], il aurait mis au point la formule de l’apéritif en le baptisant du nom de la rivière qui baigne son village. Selon la version de la marque française, Fernand Mourreau et Henri Porte ont créé l’apéritif en 1889 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), après avoir racheté la distillerie Rousseau & Laurents[15].

Personnalités

Bibliographie

  • Sonvilier, J.-L. Charpié, Saint-Imier : Impr. du Jura bernois, P. Grossniklaus, 1969.
  • Un château en Erguel Saint-Imier : Mémoires d'Ici [1]
  • Les conséquences des fermetures de petites écoles de montagne : une étude de cas dans la commune de Sonvilier / Siegfried Hanhart. Genève : Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, 1991.

Références

  1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. « DIJU - Lexikon des Jura – Restaurant «de la Clef» in Saint-Imier (1835-1996) », sur diju.ch (consulté le )
  4. « Chopard - Les marques - Horlogerie Suisse », sur Horlogerie Suisse (consulté le ).
  5. (de) « Wo liegt Ihr Steuerparadies? », sur Datenblog, (consulté le )
  6. « Erguël », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
  7. Guide culturel de la Suisse, Zürich, Ex Libris, , 445 p., p. 362
  8. Hans Stadler, « Corps francs », sur Dictionnaire historique suisse, (consulté le )
  9. Emma Chatelain, « Fritz Marchand », sur Dictionnaire du Jura, (consulté le )
  10. Emma Chatelain, « Union, société philanthropique suisse », sur Dictionnaire du Jura, (consulté le )
  11. « Bienvenue », sur Site de la société (consulté le )
  12. « La gentiane jaune, une plante aux multiples vertus », sur Parc régional Chasseral (consulté le )
  13. « Marques », Feuille officielle suisse du commerce, no 101,‎ , p. 696
  14. Catherine Favre, « Les étranges mixtures de Kappeler », Journal du Jura, no 123,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  15. Jean Wattin-Augouard, Histoires de marques, Paris, Editions d’organisation, , 597 p.
  16. « DIJU - Dictionnaire du Jura – Marchand, Pierre-André (1943-) », sur www.diju.ch (consulté le )
  17. « DIJU - Dictionnaire du Jura – Richard, Adhémar (1853- ?) », sur www.diju.ch (consulté le )

Liens externes