Sarkis Bedikian

Sarkis Bedikian
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Սարգիս Պետիկեան
Surnom
Zeitountsi Sarkis
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinction

Sarkis Bedikian (en arménien : Սարգիս Պետիկեան), aussi appelé Sarkis Bedoukian[1], né en à Zeïtoun dans l'Empire ottoman et mort le à Marseille[2], est un résistant FTP-MOI arménien mort pour la France pendant la bataille de Marseille.

Biographie

Jeunesse et installation à Marseille

Sarkis Bedikian naît à Zeïtoun dans l'Empire ottoman vers [3]. Il s'installe en France après le génocide arménien ; Marseille est alors une destination privilégiée pour les réfugiés arméniens, qui arrivent majoritairement par voie maritime depuis le Proche-Orient[4],[5].

Sarkis s'installe dans la traverse Chevalier[3] dans le 10e arrondissement de Marseille.

Résistance et mort

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Bedikian rejoint les FTP-MOI, il s'engage plus particulièrement dans la « Compagnie Marat »[3],[6], un détachement des FTP-MOI dans les Bouches-du-Rhône[7]. Dans ce groupe, de nombreux Arméniens se retrouvent.

Alors que le débarquement des forces alliées en Provence commence le , les FTP-MOI des Bouches-du-Rhône se soulèvent militairement avec le reste des forces françaises de l'intérieur, afin de prendre les places fortes, de provoquer le chaos dans les lignes défensives de l'Allemagne nazie[6] et de permettre le débarquement dans les meilleures conditions[9]. Le , Julia Pirotte photographie Sarkis Bedikian pendant la bataille de Marseille, aux côtés d'un de ses camarades grecs, Vassilias Stamboulis[6].

Quelques heures plus tard, Bedikian est tué au combat alors qu'il lance l'assaut sur la préfecture des Bouches-du-Rhône[6],.

Postérité

Bedikian est reconnu comme mort pour la France,[9],[10]. De plus, son détachement se renomme « détachement Sarkis » en son honneur[6],[10].

Il est l'un des personnages du roman Missak de Didier Daeninckx qui porte sur Missak Manouchian[11].

En , le Mémorial de la Shoah utilise sa photographie prise par Julia Pirotte dans le cadre d'une exposition sur les étrangers au sein de la Résistance française[12].

Notes et références

  1. Bedikian fait plus de sens que Bedoukian, Bedik étant un prénom arménien. Comme dans la plupart des noms arméniens, le suffixe -ian signifie l'appartenance, soit "de la famille de Bedik".
  2. Mémoire des hommes
  3. a b et c Benoît Prieur, « BEDOUKIAN [ou BEDIKIAN] Sarkis », dans Le Maitron, Éditions de l'Atelier, (lire en ligne).
  4. Mélanie Castelle, « La collection d’archives orales "Mémoire des Arméniens des quartiers de Marseille et des Bouches-du-Rhône" : comment la valoriser, comment la faire évoluer ? Étude d’un corpus sonore en ligne », Bulletin de l'AFAS. Sonorités, vol. 37, no 37,‎ , p. 25-28 (ISSN 1246-7529, DOI 10.4000/afas.2819, lire en ligne, consulté le ).
  5. Belmonte, Lydie., De "La petite Arménie" au Boulevard des Grands Pins : évolution de l'espace communautaire arménien d'un quartier de Marseille des origines à nos jours, Paul Tacussel, Éditeur, [1999?] (OCLC 606779702).
  6. a b c d et e « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  7. « Le groupe MARAT », sur groupemarat.com (consulté le ).
  8. a et b « Morts pour la France », sur anciens-combattants-armeniens.org (consulté le )
  9. a et b (en) « LES ARMÉNIENS au service de la France by Président AALEME », sur issuu.com (consulté le ).
  10. Didier Daeninckx, Missak: roman, Perrin, coll. « Singulier », (ISBN 978-2-262-02802-2)
  11. « Riss : le procès Papon », sur Des Etrangers dans la résistance France (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes