Sālote Lupepauʻu
Titre
Reine consort du Royaume des Tonga
–
(43 ans, 9 mois et 4 jours)
Prédécesseur | Création du titre |
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Successeur | Lavinia Veiongo |
Surnom | Reine Charlotte |
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Naissance | vers 1811 |
Décès |
(77-78 ans) Palais royal, Nuku'alofa |
Père | Tamatauʻhala |
Mère | Halaʻevalu Moheʻofo |
Conjoint |
Laufilitonga George Tupou Ier |
Enfants |
George Tupou Tu'ukitau |
Sālote Lupepauʻu, aussi connue sous le nom de Reine Charlotte, est née vers 1811 et morte le au Palais royal à Nuku'alofa. Elle est l'épouse du premier roi des Tonga, George Tupou, et la première reine consort du royaume des Tonga.
Biographie
Née vers 1811, Lupepauʻu est la fille de Tamatauʻhala Makamālohi et Halaʻevalu Moheʻofo. Par son père, elle appartient à la dynastie Tuʻi Tonga puisqu'il est le petit-fils de Tuʻi Tonga Fefine . Par sa mère, elle appartient à la dynastie ʻUlukalala puisqu'elle descend de Fīnau 'Ulukālala II 'i Feletoa[1]. Lupepauʻu est considérée comme étant d'un rang sino'i'eiki élevé dans l'ordre traditionnel[2]. Dès son plus jeune âge, elle est mariée à Laufilitonga, le dernier détenteur du titre Tuʻi Tonga[1].
Tāufa'āhau (le futur George Tupou I) s'enfuit avec Lupepau'u quelque temps après la défaite de Laufilitonga à la bataille de Velata contre les forces de Tāufa'āhau. Après son adoption du christianisme, Tāufaʻāhau répudie toutes ses épouses secondaires et leurs enfants et fait de Lupepauʻu sa femme principale[2] [3]. Après leur conversion, Tāufaʻāhau prend le nom de George Tupou I en l'honneur du roi George III du Royaume-Uni tandis que Lupepauʻu est nommé Sālote ou Charlotte en l'honneur de la reine Charlotte du Royaume-Uni[4].

Avec George Tupou Ier, elle a deux fils : Tuʻuakitau (1839-1842) et Vuna Takitakimālohi (1844-1862). Leurs enfants sont les seuls héritiers de Tupou Ier considérés comme légitimes et éligibles pour succéder au trône des Tonga selon la loi chrétienne. La mort sans enfant de Vuna en 1862 provoque une crise de succession. La succession reste vacante pendant treize ans jusqu'à la promulgation de la première constitution de Tonga en 1875, qui légitime le fils illégitime de Tupou, Tēvita ʻUnga, et le nomme prince héritier[5].
Lupepauʻu décède le . En 1941, le collège Kolisi Fefine est rebaptisé Collège Reine Salote en son honneur[6],[1]. Le nom Sālote devient une tradition récurrente dans la famille royale tongienne. L'arrière-arrière-petite-fille de son mari, Sālote Tupou III, est nommée d'après son arrière-grand-mère Sālote Mafile'o Pilolevu[7].
Notes et références
- Wood-Ellem 1999, p. 312.
- Marcus 1978, p. 39.
- ↑ Ledyard 1982, p. 54.
- ↑ Wood-Ellem 1999, p. 318.
- ↑ Spurway 2015, p. 155.
- ↑ Royal Ark
- ↑ Wood-Ellem 1999, p. 8, 19.
Bibliographie
- Patricia Ledyard, The Tongan Past, Vava'u, Tonga, Distributed by Matheson, (ISBN 9780908717026, OCLC 13112650, lire en ligne)
- Marcus, « The Nobility and the Chiefly Tradition in the Modern Kingdom of Tonga », The Journal of the Polynesian Society, Wellington, The Polynesian Society, vol. 42, (OCLC 240852997, lire en ligne)
- John Spurway, Ma'afu, Prince of Tonga, Chief of Fiji: A Life of Fiji's First Tui Lau, Canberra, Australian National University Press, (ISBN 978-1-925021-18-9, OCLC 879538614, lire en ligne)
- Elizabeth Wood-Ellem, Queen Sālote of Tonga: The Story of an Era 1900–1965, Auckland, N.Z, Auckland University Press, (ISBN 978-0-8248-2529-4, OCLC 262293605, lire en ligne)
Liens externes