Sénarmontite

Sénarmontite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Sénarmontite
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Sénarmontite de la localité type en Algérie
Général
Symbole IMA Sen
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Sb2O3
Identification
Couleur incolore à gris
Système cristallin isométrique
Classe cristalline et groupe d'espace m3m (4/m 3 2/m) - hexoctaédrique

Fd3m

Clivage faible/indistinct, traces sur {111}
Cassure irrégulière/inégale. Surfaces planes (sans clivage) fracturées selon un motif irrégulier.
Habitus cristaux octaédriques, modifiés par le cube et le dodécaèdre. Sur le matériau synthétique.

Encroûtements - forme des agrégats en forme de croûte sur la matrice. Cristaux euédriques - se présentant sous forme de cristaux bien formés présentant une bonne forme externe. Massif - granulaire - texture commune observée dans le granite et d'autres roches ignées.

Échelle de Mohs 2 - 2,5
Trait blanc
Éclat adamantin, subadamantin, résineux
Propriétés optiques
Indice de réfraction n = 2,087
Biréfringence les minéraux isotropes n'ont pas de biréfringence
Transparence oui, translucide
Propriétés chimiques
Densité 5,5 g/cm3 (mesurée), 5,584 g/cm3 (calculée)
Fusibilité en tube fermé, elle fond et se sublime partiellement. Devant le chalumeau, sur charbon de bois, elle fond facilement et donne un enduit blanc.
Solubilité Soluble dans l'HCl.

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La sénarmontite est un minéral d'oxyde d'antimoine(III), de formule chimique Sb2O3 découvert en 1851 dans une mine du Djebel Hammimat, à Aïn Babouche, en Algérie[2]. Nommé par James Dwight Dana en 1851 en l'honneur d'Henri Hureau de Sénarmont (1808 - 1862), professeur de minéralogie à l'École des mines de Paris[3] qui a décrit l'espèce pour la première fois[4], elle se présente sous forme de masses caverneuses composées de filaments capillaires, parallèles ou légèrement divergents, de lustre généralement adamantin[5]. On la trouve également en masses saccharoïdes, granuleuses ou compactes, avec des cavités de cristaux octaédriques jusqu'à 1 cm.

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Spécimen "résineux" de la mine du Djebel Haminate

De dureté faible (2 à 2,5 sur l'échelle de Mohs), elle cristalline en structure isométrique (cubique), et révèle une anisotropie, anormalement forte, sectorisée ou localisée[6]. Dans la localité type et ailleurs, elle s'est formée par oxydation de l’antimoine, de la stibine et d’autres minéraux d’antimoine dans des gisements hydrothermaux contenant de l’antimoine[7]. Elle s'y en association avec de la valentinite, la kermésite, la stibiconite, la cétinéite, la mopungite, et des sulfures.

La sénarmontite est une espèce dimorphe de la valentinite (de même composition chimique), et isostructurelle de l'arsénolite. Les trioxydes d'antimoine est La base de données minéralogiques recense 200 gisements dans le monde[6].

Utilisations

Elle est utilisée en poudre, comme la valentinite, comme agent de synergie avec des composés halogénés pour l'ignifugation[8] des polymères et textiles, opacifiant pour verres, céramiques et émaux, pigment pour peintures et catalyseur chimique.

Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) « Djebel Hammimat Mine, Aïn Babouche, Ain Babouche District, Oum el Bouaghi Province, Algeria », sur Mindat.org (consulté le )
  3. De Sénarmont a également apporté des contributions importantes à l'étude de la polarisation et à la démonstration de l'anisotropie de la diffusion de la chaleur dans un cristal.
  4. H. H. de Sénarmont, « Note sur l'antimoine oxydé naturel de forme octaédrique », Annales de Chimie et de Physique, no 31,‎ , p. 504-507.
  5. (en) « Senarmontite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  6. a et b (en) « Senamontite », sur Mindat.org (consulté le )
  7. (en) « Senarmontite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  8. (en) « Flame retardant fact sheet: Antimony trioxide (Sb2O3) » [PDF], EFRA, (consulté le )