Rachad Farah
Rachad Farah | |
Fonctions | |
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Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Djibouti en France | |
Représentant permanent de la République de Djibouti auprès de l'UNESCO | |
Représentant personnel du chef de l'État auprès de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) | |
Biographie | |
Rachad Ahmed Farah, né en 1950 à Djibouti, est un haut fonctionnaire et diplomate djiboutien.
Formation
Rachad Farah est scolarisé à l'école française Charles de Foucault à Djibouti de 1956 à 1961. Il est titulaire d'une en histoire et en géographie (Paris-Sorbonne) et diplômé de l'Institut d'administration publique (IAP-Paris), département des relations internationales – section diplomatique.
Biographie
Ministère des affaires étrangères
A l'Indépendance de Djibouti en 1977, Rachad Farah est nommé au nouveau ministère des Affaires étrangères. Il y est successivement chef du département des relations bilatérales, directeur et secrétaire général par intérim.
À ces différentes responsabilités, il est plus particulièrement en charge de :
- la mise en place des premières ambassades de Djibouti (Paris, New-York, Le Caire, Addis-Abeba) ;
- la préparation et la participation des grands sommets et rencontres internationales (Assemblée générale des Nations-Unies de 1977 à 1988, sommets de la Francophonie, du Mouvement des non-alignés, de l'Organisation de l'unité africaine, de la Ligue arabe) ;
- Des relations avec la francophonie et l'Agence culturelle de coopération technique. À ce titre, il dirigera plusieurs missions pour le compte de l'Agence (Zaïre, Cameroun, Ile Maurice, Seychelles, Rwanda, Burundi…).
Il est associé aux négociations entre la Somalie et l'Éthiopie à l'issue de la deuxième guerre de l'Ogaden.
En 1985, Rachad Farah est impliqué dans la création de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).
En 1986, lors de la guerre civile au Yémen du Sud, il est désigné président du Comité chargé des rescapés du Yémen, qui se charge d'évacuer plus de 300 000 personnes en dix jours dont des Japonais, des Brésiliens, des Indiens et des Pakistanais.Il est ensuite chargé de la sécurité en mer Rouge.
Ambassadeur au Japon
À partir de 1989, il est ambassadeur au Japon. Il y développe les relations de son pays avec de nombreux pays asiatiques. Il est accrédité auprès de la République Populaire de Chine, de la République de Corée, de la République Singapour, de la République Philippines, de la Malaisie, du Royaume de la Thaïlande, de l'Australie et de l'Inde.
Auprès de ces gouvernements et dans le cadre des relations bilatérales, Rachad Farah va travailler à des projets de développement (éducation, santé, agriculture, infrastructures…). Il est associé à la préparation de la TICAD (Tokyo International Conférence for Africa Development / Conférence internationale de Tokyo sur le développement africain). Il participe aux TICAD-I en 1993 à TICAD-III en 2003 et est à l'origine d'un groupe de travail des ambassadeurs africains en poste à Tokyo. Il assiste au premier forum Chine-Afrique en 2000 à Beijing.
Rachad Farah est doyen du corps diplomatique africain au Japon à partir de 1994, et doyen du corps diplomatique au Japon de 1999 à 2004.
Ambassadeur en France
Rachad Farah est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Djibouti en France[1], représentant permanent de la République de Djibouti auprès de l'UNESCO[2] et représentant personnel du chef de l'État djiboutien auprès de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF)[3].
En résidence à Paris depuis 2004, Rachad Farah, est également accrédité auprès de divers pays : Italie, Royaume Uni, Tunisie, Maroc, Algérie, Portugal, Espagne, Russie, principauté de Monaco. Jusqu'en 2011 et l'ouverture d'ambassades djiboutiennes dans ces pays, il était accrédité auprès de la République d'Allemagne et de la Confédération Suisse.
Unesco et francophonie
Élu au Conseil exécutif de l'Unesco en 2009 , il est vice-président du groupe Afrique au sein du Conseil depuis 2012 . Il organise avec l'Unesco, le premier think tank en Afrique de l'Est (The Great Horizon) en liaison avec les universités de l'Afrique de l'Est et la diaspora dans le monde entier. Le siège est établi à Djibouti. Le cinquième forum s'est déroulé en 2010 en présence des ministres de la jeunesse de l'Afrique de l'Est.
Au sein de la Francophonie , il s'investi dans les problèmes culturels et politiques et est désigné en qualité d'observateur pendant les élections présidentielles de 2007 [Où ?]
Action culturelle et humanitaire
Il soutient l'AMDA (Association des médecins d'Asie) fondée par le docteur Shiguru Sugamani, dont son épouse Tazuko devient secrétaire générale. AMDA intervient alors dans les zones de conflits ou de post-conflits (Djibouti avec l'accueil des réfugiés, Kenya, Ouganda, Soudan, Darfour...). L'AMDA est membre du Conseil économique et social des Nations-Unies (UNECOSOC).
Il soutient la création de l'université Asian Pacific, un établissement qui accueille autant d'étudiants et d'enseignants étrangers que Japonais. Il est membre du Conseil d'administration de cette université.
Décorations
Rachad Farah est titulaire du grand cordon de l'«Ordre du Soleil Levant» (Japon), grand officier de l'ordre «Rio Branco» (Brésil, pour avoir assisté les rescapés de Petrobras lors de la guerre civile au Yémen du Sud [réf. nécessaire]), et commandeur de l'«Etoile du 27 juin» (Djibouti).
Vie personnelle
Rachad Farah est le fils de Badria Said (décédée à Dubai) [4]. Son frère Mourad est consul honoraire du Japon à Djibouti.
Rachad Farah est marié à Tazuko Hala Farah.
Publications
Rachad Farah a écrit deux mémoires Djibouti et son environnement politique en 1977 et l'Afrique en marche en 1998.
Notes et références
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