Pippermint-Get

Pippermint-Get
Couverture de la partition (éd. A. Rouart, 1907).
Genre	valse pour piano
Nb. de mouvements	1
Musique	Déodat de Séverac
Durée approximative	4 min 30 s
Dates de composition	1907
Dédicataire	Cipa Godebski

Pippermint-Get est une valse pour piano composée par Déodat de Séverac en 1907. Le titre fait référence à la crème de menthe (ou menthe poivrée) du même nom.

Déodat de Séverac compose Pippermint-Get en 1907, « œuvre gaie et primesautière en hommage à Auguste Get, fabricant du célèbre Pippermint : en juillet 1907, Séverac s'était présenté avec lui aux élections du conseil d'arrondissement contre deux partisans de Clemenceau qui avait fait tirer sur les viticulteurs à Narbonne^[1] ».

La partition est publiée la même année chez Rouart-Lerolle et Cie^[2].

Toujours en 1907, Séverac réalise une adaptation pour grand orchestre^[3].

• 

  
  Affiche publicitaire de Jules Chéret pour le Pippermint Get (1899).
• 

  
  Première page de la partition pour piano (édition Rouart, 1907).
• 

  
  Première page du manuscrit autographe de l'orchestration de Séverac.

L'œuvre est en un seul mouvement de « valse brillante de concert^[3] », Dans un mouvement assez vif en sol majeur, à
.

Pippermint-Get, d'une durée moyenne d'exécution de quatre minutes trente environ^[4], « exprime toute la frivolité et l’insouciance de la Belle Époque et rappelle aussi bien la production pianistique d'un Benjamin Godard que les musiques composées pour les premiers films comiques muets (par exemple pour Max Linder)^[5] ».

La partition est dédiée à Cipa Godebski (« Au cher Godcipac, Toulousain d’Honneur »)^[5].

Pour Vladimir Jankélévitch, Pippermint-Get est une « gentille facétie pour le piano » dans laquelle Séverac « se rattache aux « valses chantées » d'Erik Satie et annonce les pochades de Poulenc et de Milhaud, l'Album des Six, l'humeur de Mompou et Blancafort^[6] ».

François-René Tranchefort ne mentionne pas Pippermint-Get dans le Guide de la musique de piano et de clavecin édité par Fayard^[7].

Guy Sacre se montre « moins tendre » à l'égard de cette valse qu'envers les Stances à Madame de Pompadour : « dans le genre de la valse de brasserie, Debussy fera bien mieux avec La Plus que lente, pleine d'humour, de réticences, de clins d'œil. Déodat multiplie les clichés, apparemment sans en rire, un peu comme le bon Satie dans ses valses chantées pour Paulette Darty^[2] ! »

Pour Jankélévitch, « là même où, comme dans Pippermint-Get, Séverac côtoie les fumisteries du bon mystificateur d'Arcueil, sa malice n'est pourtant jamais caustique, mais toujours mêlée de sympathie et de bonne humeur. Cette musique naturellement gracieuse reste artiste et bien-sonnante jusque dans l'humour : l'attendrissement de Poulenc, la voluptueuse séduction mélodique du Catalan Mompou sont plus proches de Séverac que l'ironie de Satie^[8] ».

De fait, la partition se présente « comme un délassement sans prétention : c'est l'une de ces pochades musicales dont Séverac — comme Chabrier, qu'il adorait — avait le secret^[9] ».

• Aldo Ciccolini, Séverac, L'Œuvre pour piano (CD n^o 2), EMI Classics 7243 5 72374 2 0 (1980)
• Izumi Tateno, Sunflower Sea, Piano works by Déodat de Séverac (2 CD) Finlandia Records 8573-87181-2 (2001)
• Jordi Masó, Déodat de Séverac, Piano Music (CD n^o 3) Naxos 8.572429 (2012)
• François-Michel Rignol, Déodat de Séverac, L'Œuvre pour piano (CD n^o 3) Solstice 306-8 (2014)

• Déodat de Séverac : Inédits, Œuvres pour orchestre par l'Orchestre de la Suisse romande, dir. Roberto Benzi (Victoria Hall de Genève, du 20 août au 1^er septembre 2004) CD RSR 6197, 2006

• Vladimir Jankélévitch, La présence lointaine : Albeniz, Séverac, Mompou, Paris, Seuil, coll. « Points » (n^o 912), 2021 (1^re éd. 1983) (ISBN 978-2-7578-9065-3).
• Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998, 2998 p. (ISBN 978-2-221-08566-0), p. 2934-2950.
• François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », 1987, 870 p. (ISBN 978-2-213-01639-9), p. 775-780.

• Jean-Bernard Cahours d'Aspry, Déodat de Séverac, musicien de lumière. Sa vie, son œuvre, ses amis (1872-1921), Atlantica-Séguier, coll. « Carré Musique », 2001, 145 p. (ISBN 978-2-84049-235-1).
• Pierre Guillot, Déodat de Sévérac : musicien français, Paris, L'Harmattan, 2010, 354 p. (ISBN 978-2-296-13156-9, présentation en ligne).

• (fr) Catherine Buser, « Œuvres pour orchestre de Déodat de Séverac », p. 1–13, Genève, RSR (RSR 6197), 2006 .

• Notices d'autorité :

  • VIAF
  • BnF (données)
• Ressources relatives à la musique :
  • International Music Score Library Project
  • AllMusic
  • MusicBrainz (œuvres)
  • Muziekweb

Œuvres de Déodat de Séverac
Œuvres lyriques	Le Cœur du moulin La Fille de la terre Héliogabale Le Roi Pinard
Musique sacrée	Salve Regina Tantum ergo
Musique symphonique	Cortège catalan Nymphes au crépuscule Recuerdos
Musique de scène	Hélène de Sparte Le Mirage
Musique de chambre	Minyoneta, pour violon & piano
Œuvres pour piano	Le Chant de la Terre En Languedoc Cerdaña Baigneuses au soleil Les Naïades et le Faune indiscret En vacances (premier recueil) En vacances (second recueil) Sous les lauriers roses Stances à Madame de Pompadour Pippermint-Get Sonate en si bémol mineur
Œuvres pour piano à quatre mains	Le Soldat de plomb
Œuvres pour orgue	Suite en mi mineur Versets pour les vêpres d'un confesseur non pontife Petite suite scholastique
Mélodies	Canson pel cabalet Cant del Vallespir Le ciel est, par-dessus le toit Les Hiboux Ma Poupée chérie Un rêve Temps de neige
Voir aussi le catalogue complet des œuvres de Déodat de Séverac et la catégorie Œuvre de Déodat de Séverac

• Portail de la musique classique