Peider Lansel
Naissance |
Pise (Italie) |
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Décès |
(à 80 ans) Genève |
Nationalité | suisse |
Profession |
homme d'affaires |
Distinctions |
Prix Schiller (1943) |
Langue d’écriture | romanche (ladin) |
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Genres |
Œuvres principales
- Primulas (1907)
- La cullana d'ambras (1912)
- Il vegl chalamêr (1929)
Peider Lansel, né à Pise le et mort à Genève le , est un poète suisse d'expression romanche (ladin).
Biographie
Origines et famille
Peider Lansel naît à Pise le [1]. Il est originaire de Sent, en Engadine, dans le canton des Grisons[1].
Son père, Andri Landel, est un homme d'affaires ; sa mère, née Emilia Steiner, vient de Lavin, en Engadine[1].
Il épouse Emma Corradini, originaire de Sent[1].
Études et parcours professionnel
Peider Lansel vit principalement en Italie et à Genève, passant l'été en Engadine[1].
Après des études primaires et secondaires à Pise et à Sent, il fait des études secondaires supérieures à Coire puis s'inscrit à l'école de commerce de Frauenfeld. À 16 ans, il fait un apprentissage chez des parents à Arezzo en Toscane. Il reprend le commerce de son père à l'âge de 21 ans[1].
Entre 1926 et 1934, il remplace des parents décédés dans l'entreprise familiale et occupe le poste de consul de Suisse à Livourne, en Toscane[1].
Poésie et culture
Retiré des affaires en 1906, il se consacre à la poésie et à la défense de la langue et de la culture romanches[1].
Dans une collection d'essais journalistiques intitulée Ni Italians, ni Tudais-chs, Rumantschs vulains restar (Ni Italiens ni Allemands, nous voulons rester Romanches, 1913 et 1917), il s'insurge contre l'assimilation du romanche à un dialecte italien. Dans son poème Tamangur (1923), il compare le destin des Rhéto-romanches à celui de la forêt d'arolles du même nom dans le val S-charl , alors menacée[1].
Considéré comme l'un des meilleurs poètes romanches, il est l'auteur de quelque deux cents poèmes en ladin et d'un nombre égal de traductions. Ses principaux recueils sont Primulas (1907)[2], La cullana d'ambras (1912) et surtout l'édition complète de ses poésies, Il vegl chalamêr (1929)[1],[3]. Il a par ailleurs publié deux anthologies d'écrivains romanches, La musa ladina (1910), sur les poètes engadinois du XIXe siècle[4], et La musa rumantscha (1950, posthume)[1].
Le premier volume de ses œuvres complètes (Ouvras), sous la direction d'Andri Peer, paraît en 1966[5],[6] ; le second, sous la direction de Rico Valär , en 2012[7].
Mort
Peider Lansel meurt à Genève le [1], à l'âge de 80 ans.
Distinctions
- 1933 : docteur honoris causa de l'Université de Zurich[1]
- 1943 : prix Schiller (premier Romanche à obtenir le prix)[1]
Œuvres
- 1907 : Primulas (Primevères)
- 1912 : La cullana d'ambras (Le collier d'ambre)
- 1929 : Il vegl chalamêr (Le vieil encrier)
Notes et références
- Lucia Walther (trad. Véronique Wezranowska-Jacot), « Peider Lansel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- ↑ Cd., « Il vegl Chalamêr », Journal de Genève, no 79, , p. 1 (lire en ligne)
- ↑ « Peider Lansel », Journal de Genève, , p. 3 (lire en ligne)
- ↑ Henri de Ziegler, « Les soixante-dix ans de Peider Lansel », Gazette de Lausanne, , p. 1 (lire en ligne)
- ↑ W. A. Liebeskind, « Peider Lansel », Journal de Genève, no 59, , p. 14 (lire en ligne)
- ↑ Henri de Ziegler, « Les œuvres de Peider Lansel », Gazette de Lausanne, , p. 27 (lire en ligne)
- ↑ (rm) anr/mfo, « L'ediziun da Peider Lansel es cumpletta », Engadiner Post , , p. 13 (lire en ligne)
Liens externes
- (rm + de) Site officiel
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Jean-G. Martin, « Le poète Peider Lansel et le romanche », L'Illustré, , p. 187 à 190 (lire en ligne)