Paul Wormser

Paul Wormser
Paul Wormser, à Berlin en 1936.

Paul Wormser, à Berlin en 1936.
Carrière sportive
Sport pratiqué Escrime
Arme Épée
Biographie
Nationalité Française
Naissance
Lieu de naissance Colmar
Décès (à 39 ans)
Lieu de décès Sainte-Radegonde
Palmarès
Jeux olympiques 0 0 1

Paul Wormser, né le à Colmar et mort le à Sainte-Radegonde, est un escrimeur français maniant l'épée, médaillé olympique. Il est une des victimes du massacre du champ de tir de Sainte-Radegonde pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Paul Albert Wormser est le fils de Léonard, dit Lucien Wormser, marchand de chevaux, et de Cécile Lévy. Il obtient son bac en 1923 au lycée Bartholdi. Il poursuit ses études à l'université de Strasbourg et devient chirurgien-dentiste. Il installe son cabinet dans la maison familiale[1],[2].

Carrière sportive

Gaucher, il devient Champion de France en 1927, et il remporte la même année une médaille d'or au Tournoi international universitaire de Rome (tout en terminant deuxième par équipes)[3]. Il est président du S.E.C. (Strasbourg Étudiants Club) sur l'année universitaire 1927/28[4]. En , il est champion d'Alsace par équipe avec Mulhouse[5].

En , il remporte le Tournoi des Trois-Épis à l'épée, avec la section d'escrime des Sports Réunis de Colmar[6].

Paul Wormser participe ensuite à l'épreuve collective d'épée lors des Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin, où il remporte une médaille de bronze.

Seconde Guerre mondiale

Lorsque la guerre éclate, il est chef du service de stomatologie de l’hôpital Louis Pasteur à Colmar. Il est mobilisé comme lieutenant dentiste. Démobilisé, il exerce à Rumilly, puis à Tulle. En 1944, il rejoint sa mère à Espalion. De confession juive, ils se cachent à Lassouts puis au château de Neyrolles près de Saint-Geniez d'Olt[1].

Le , il rejoint le service de santé de la Résistance. Mais, le , il est fait prisonnier par les Allemands alors qu'il se portait au secours d'un résistant blessé. Il est emprisonné à la caserne Burloup à Rodez. Le , les Allemands évacuent la ville en emmenant 30 otages dont fait partie Paul Wormser. Ils sont fusillés dans une tranchée au champ de tir de Sainte-Radegonde. Des témoins auraient entendus les victimes entonner La Marseillaise avant leur exécution[1],[2].

Le , il est d’abord inhumé au cimetière d’Espalion, puis transféré au cimetière israélite de Colmar en [1].

Reconnaissance

Son nom figure sur le monument mémorial de Sainte-Radegonde[1].

Depuis le , une rue porte son nom à Sainte-Radegonde[7].

Distinctions

Il est reconnu « Mort pour la France » et « interné résistant »[8],[9].

Notes et références

  1. a b c d e f et g Léon Strauss, « WORMSER Paul, Albert », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. a et b Pierre-Marie Maulbecker, « WORMSER Paul Albert », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace (consulté le )
  3. La Tribune juive, n°37, 16 septembre 1927, p.570.
  4. Strasbourg Etudiants Club, Le S.E.C. Bulletin mensuel du Strasbourg Etudiants Club, Strasbourg, , 30 p. (SUDOC 269977341), p. 8
  5. Paris-Soir, 1er décembre 1929.
  6. L'Action française, 5 septembre 1931, p.6.
  7. « Inauguration rue Paul Wormser à Sainte Radegonde le 17 Août 2024 », sur Commune de Lassouts, (consulté le )
  8. Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale, « Paul Albert Wormser », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  9. Titres, homologations et services pour faits de résistance, « Paul Albert Wormer », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  10. Base des médaillés de la résistance, « Paul Wormser », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre-Marie Maulbecker, « Paul Albert Wormser », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 40, p. 4313.
  • Bertrand Merle, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (préf. Victor Convert, intro. Marie-Claire Vitoux), « La Résistance par le sport », dans 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne (1939-1945), Strasbourg, Éditions du Signe, , 196 p. (ISBN 978-2-7468-4334-9), p. 176.

Liens externes