Paul Prets
Paul Prets | |
Naissance | Kópháza (Hongrie) |
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Décès | (à 77 ans) Eisenstadt (Autriche) |
Origine | ![]() |
Allégeance | République française![]() |
Arme | Infanterie |
Grade | ![]() |
Années de service | 1936 – 1956 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre TOE |
Paul Prets, né le à Kópháza et mort le à Eisenstadt, est un militaire, résistant et fonctionnaire français d'origine hongroise, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et formation
Fils d'un menuisier et d'une ménagère, Paul Prets naît le 29 juin 1919 à Kópháza, alors en République des conseils de Hongrie[1]. En 1936, il s'engage dans la Légion étrangère et est stationné en Afrique du Nord jusqu'en septembre 1939[2].
Seconde Guerre mondiale
Affecté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE), il prend part à la campagne de Norvège au printemps 1940[2]. Ses qualités de tireur au fusil-mitrailleur lui valent une citation à l'ordre du corps d'armée[2]. À l'issue de cette campagne, la 13e DBLE débarque en Bretagne en vue de participer à la bataille de France. Mais devant l'avancée des troupes allemandes, elle est immédiatement rembarquée et se réfugie en Angleterre[2]. Le 29 juin 1940, Paul Prets fait partie du groupe de légionnaires qui décident de se rallier à la France libre[3].
Engagé dans la campagne du Gabon en octobre 1940, il participe ensuite à la campagne d'Afrique de l'Est au cours de laquelle, le 13 mars 1941 en Érythrée, il est blessé aux jambes par des éclats d'obus et au bras par une balle[2]. Hospitalisé au Levant, il passe ensuite un an de convalescence en Inde[2]. De nouveau sur pied, il est promu sergent et rejoint la 13e DBLE en Égypte[2]. Le 24 octobre 1942, au cours de la seconde bataille d'El Alamein, il est à nouveau blessé par une balle qui le touche à la tête[2]. Il retrouve de nouveau son unité après quelques mois de convalescence en Libye pour participer avec elle à la campagne de Tunisie en 1943[2]. L'année suivante, promu sergent-chef, il prend part à la campagne d'Italie[2].
En août 1944, il participe au débarquement de Provence et à la Libération de la France[2]. Le 1er décembre 1944, au cours de la bataille des Vosges, il subit sa troisième blessure lorsqu'il est atteint au bras par un éclat d'obus puis, à peine rentré de convalescence, sa quatrième lorsqu'il reçoit une balle dans le genou le 23 janvier 1945 à Illhaeusern[2].
Après-Guerre
Après le conflit, Paul Prets reste dans l'armée et reçoit la nationalité française. Stationné d'abord à Madagascar, il participe ensuite à la guerre d'Indochine puis à la guerre d'Algérie avant de prendre sa retraite militaire en 1956 avec le grade d'adjudant-chef[2]. Il part alors pour l'Autriche où il devient huissier à l'Ambassade de France à Vienne[2].
Paul Prets meurt le 27 octobre 1996 à Eisenstadt, en Autriche, où il est inhumé[1].
Décorations
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Commandeur de la Légion d'Honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 7 mars 1945 |
Médaille militaire | ||||||
Croix de guerre 1939-1945 (France) Avec deux palmes, une étoile de vermeil et deux étoiles de bronze |
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs | Médaille des blessés de guerre | ||||||
Médaille coloniale Avec agrafes "Érythrée", "Tunisie", "Madagascar" et "Extrême-Orient" |
Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 | Médaille commémorative de la campagne d'Indochine | ||||||
Chevalier de l'Ordre de l'Étoile d'Anjouan | Military Medal (Royaume-Uni) |
Croix de Guerre (Norvège) |
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- ↑ Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
Articles connexes
Liens externes
- Fonctionnaire français
- Résistant hongrois
- Personnalité ayant servi à la Légion étrangère
- Militaire des Forces françaises libres (terrestres)
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Titulaire de la médaille des blessés de guerre
- Titulaire de la médaille coloniale
- Récipiendaire de la médaille militaire (Royaume-Uni)
- Titulaire de la croix de guerre norvégienne
- Naissance en juin 1919
- Naissance dans le comitat de Győr-Moson-Sopron
- Décès en octobre 1996
- Décès à Eisenstadt
- Décès à 77 ans
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1996