Pääkkönenite

Pääkkönenite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]
Image illustrative de l’article Pääkkönenite
Crédit image:
Leon Hupperichs
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Général
Symbole IMA [2]
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Sb2AsS2
Identification
Masse formulaire 382,55 uma
Couleur gris
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique
B2/m (matériau synthétique)
Clivage distinct/bon, dans une direction
Habitus grains de cristaux tachetés et anédriques formant des inclusions dans d'autres minéraux ou roches
Jumelage polysynthétique, les cristaux synthétiques sont maclés sur {001}
Échelle de Mohs 2,5
Trait gris avec une teinte brunâtre
Éclat métallique
Propriétés optiques
Biréfringence faible
Angle 2V 40-50°
Pléochroïsme faible
Transparence opaque
Propriétés chimiques
Densité 5,21 (calculée)
Propriétés physiques
Radioactivité non

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La pääkkönenite est un minéral très rare de la classe des sulfures et des sulfosels, composé d'antimoine, d'arsenic et de soufre[3]. La pääkkönenite a été découverte pour la première fois en 1981 et validée dans le gisement d'antimoine et arsenic de Calliosalo à Seinäjoki en Finlande[4] et a été nommée en l'honneur du géologue finlandais Viekko Päkkönen (1907-1980). L'IMA la valide en 1982 et lui attribue le symbole de Pä[5]. Elle est classée parmi les sulfures métalliques et se trouve principalement dans les dépôts hydrothermaux de minerai avec d'autres minéraux d'arsenic et d'antimoine[6].

Propriétés

De grain irrégulier de 0,4 mm maximum, sous forme de cristaux tachetés et anédriques formant des inclusions dans d'autres minéraux ou roches, la pääkkönenite a une densité calculée de 5,21 g/cm3, est insoluble dans l'eau et les acides. Elle cristallise dans le système cristallin monoclinique et les cristaux se développent rarement au-delà de 0,4 millimètre[7]. Nommée en l'honneur de Viekko Henrik Pääkkönen, géologue du service géologique de Finlande qui a travaillé sur les gisements de fer d'Otanmäki et le gisement d'antimoine de Seinäjoki. Ce dernier est la localité type de la pääkkönenite[8].

Propriétés optiques

Presque opaque, la Pääkkönenite a une réfraction inconnue et une biréfringence faible. L'angle 2V est compris entre 40 et 50 degrés. Le minéral a un pléochroïsme distinct et faible.

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Rob Lavinsky, iRocks.com – CC-BY-SA-3.0
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Cristaux de Pääkkönenite de 5 à 8 mm clairement visibles dans un amas d'environ 1,5 cm de profondeur dans le cristal de quartz

Chimie

De formule chimique Sb2AsS2, elle est classée logiquement parmi les sulfures métalliques et sulfosels (sulfures, séléniures, tellurures ; arséniures, antimoniures, bismuthures, sulfarsénites, sulfantimonites, sulfbismuthites, etc.).

Composition[9]
Antimoine 63,65 %
Arsenic 19,58 %
Soufre 16,76 %

Gîte et gisements

Présente dans des gisements minéraux hydrothermaux avec d'autres minéraux contenant de l'antimoine et de l'arsenic, la pääkkönenite est associée à l'arsenic, l'arsénopyrite, la stibnite, l'antimoine et à la löllingite dans sa localité type. Mais elle voisine aussi le stibarsen, la sphalérite, la sidérite, le quartz (district de Příbram en Tchèquie), la vaughanite, et le réalgar (mine Hemlo, Canada)[6].

La base de données minéralogiques Mindat.org recense 12 gisements dans le monde, dont la mine Matra en Corse, 2 mines à Lavreotiki en Grèce ou la mine Cryo-Genie à Warner Springs en Californie[3].

Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) Laurence N. Warr, « IMA–CNMNC approved mineral symbols », Mineralogical Magazine, vol. 85, no 3,‎ , p. 291-320 (DOI 10.1180/mgm.2021.43 Accès libre).
  3. a et b (en) « Pääkkönenite », sur Mindat.org (consulté le )
  4. (en) « Kalliosalo, Seinäjoki, South Ostrobothnia, Finland », sur Mindat.org (consulté le )
  5. (en) Michael Fleischer, George Y. Chao et Joseph A. Mandarino, « New Mineral Names », American Mineralogist, vol. 67, nos 7-8,‎ , p. 854-860 (ISSN 0003-004X et 1945-3027, lire en ligne [PDF], consulté le )
  6. a et b (en) « Pääkkönenite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  7. (en) P. Bonazzi, D. Borrini, F. Mazzi et F. Olmi, « Crystal structure and twinning of Sb 2 AsS 2 , the synthetic analogue of paakkonenite », American Mineralogist, vol. 80, nos 9-10,‎ , p. 1054–1058 (ISSN 0003-004X, DOI 10.2138/am-1995-9-1022, lire en ligne [PDF], consulté le )
  8. (en) Yu.S. Borodaev, N.S. Bortnikov, N.N. Mozgova et N.A. Ozerova, « Associations of ore minerals in the deposits of the Seinäjoki district and the discussion on the ore formation », Bulletin of the Geological Society of Finland, vol. 55, no 1,‎ , p. 3–23 (ISSN 1799-4632 et 0367-5211, DOI 10.17741/bgsf/55.1.001, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Paakkonenite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )