Ordre du Milan d'or
Ordre du Milan d'or | |
Ordre du Milan d'or, 4e classe |
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Décernée par Japon | |
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Type | Ordre comportant 7 grades |
Éligibilité | Militaires seulement |
Décerné pour | Bravoure ou bon commandement au combat |
Statut | Aboli en 1947 |
Chiffres | |
Date de création | 12 février 1890 |
Total de récompensés | 1 067 492 |
Première classe
Septième classe |
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L'ordre du Milan d'or (金鵄勲章, Kinshi Kunsho ) était un ordre japonais établi le par l'empereur Meiji « en commémoration de Jimmu Tennō, le Romulus du Japon »[1]. Il fut aboli par les forces alliées en 1947.
Histoire
L'ordre du Milan d'or était une décoration exclusivement militaire accordé pour bravoure ou bon commandement au combat.
L'ordre comportait 7 classes. Les soldats de rang étaient éligibles de la 7e à la 5e, les sous-officiers, de la 6e à la 4e, les officiers juniors, de la 5e à la 3e, les officiers supérieurs, de la 4e à la 2e et les officiers généraux, de la 3e à la 1re.
Plus de 1 067 492 personnes reçurent cet ordre pendant son existence, surtout des 6es et 7es classes. Seules 41 1res classes et 202 2es classes furent décernées.
Par conflit :
- Guerre sino-japonaise (1894-1895) : approx. 2000
- Guerre russo-japonaise : approx. 109 600
- Première Guerre mondiale : approx. 3000
- Incident de Mukden : approx. 9000
- Guerre sino-japonaise (1937-1945) : approx. 190 000
- Guerre du Pacifique : approx. 630 000
La récompense était accompagnée d'une pension annuelle à vie, fixée en 1916. Après la mort du bénéficiaire, sa famille percevait la pension pendant un an. Si le bénéficiaire mourait moins de 5 ans après avoir reçu la décoration, sa famille percevait la pension jusqu'à la fin de la période de 5 ans[2]. En 1939, les pensions par classe étaient les suivantes :
- 1re classe - 1500 yen
- 2e classe - 1000 yen
- 3e classe - 700 yen
- 4e classe - 500 yen
- 5e classe - 350 yen
- 6e classe - 250 yen
- 7e classe - 150 yen
La paye mensuelle d'un soldat simple de l'armée impériale japonaise était à l'époque de 8 Yen et 80 Sen. La pension annuelle fut cependant abolie en 1940.
La décoration fut parfois attribuée à un groupe. En , l'ordre fut décerné à titre posthume après des cérémonies au sanctuaire de Yasukuni. 995 lauréats à titre posthume avaient été tués dans de lointains combats de la guerre du Pacifique et 3 031 en Chine. Dans ce cas, l'annonce officielle des lauréats par radio fut suivie par les forces alliées en Asie[3]. Le nombre de lauréats à titre posthume fut considéré comme très important par les analystes alliés[4] Beaucoup de hauts officiers avaient été nommés, en plus de 55 aviateurs de la marine et 9 "membres d'une flottille d'attaque spéciale", probablement l'équipage d'un sous-marin miniature qui avait participé à l'attaque de Pearl Harbor[3].
L'ordre du Milan d'or fut officiellement aboli par les forces alliées pendant l'occupation du Japon en 1947.
Symbole
La médaille représentait un milan doré, décrit dans l'ancienne chronique japonaise Nihon Shoki comme le messager des Kami qui aida l'empereur Jimmu à vaincre ses ennemis pendant une bataille. L'oiseau se tient sur une étoile à huit branches avec 32 rayons émaillés en rouge. Derrière le milan se croisent deux anciens boucliers samouraï, émaillés en bleu, et deux épées croisées émaillées en jaune avec des poignées en argent. Sur un côté se trouve une hallebarde (émaillé en vert avec des ornements blancs) et le symbole shinto Tomoe sur deux bannières rouges. Le revers est vide.
La médaille était dorée de la 1re à la 5e classe et argentée de la 5e à la 7e. Elle était suspendue à un ruban bleu et vert avec des bandes blanches sur les côtés, porté en écharpe sur l'épaule droite par la 1re classe, en collier par la 2e et 3e classe et sur la poitrine gauche par la 4e et la 5e. Les médailles de 6e et 7e classe n'étaient pas émaillées.
L'étoile de la 1re et 2e classe était similaire à celle de la médaille décrite ci-dessus, mais émaillée en rouge et en jaune. Elle était portée sur la poitrine gauche par la 1re classe et sur la poitrine droite par la 2e classe.
Quelques récipiendaires
Première classe
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Deuxième classe
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Troisième classe
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Quatrième classe
Cinquième classe
- Armée impériale japonaise
- Masanobu Tsuji (1902–1961)[10].
- Tetsuzō Iwamoto (1916-1955)
Sixième classe
Septième classe
Classe inconnue
- Armée impériale japonaise
- Tateo Katō (1903–1942)[11].
- Yasuji Okamura (1884–1966).
- Nagaoka Gaishi (1858-1933)
- Shimamura Hayao (1858-1923)
- Akashi Motojirō (1864-1919)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Order of the Golden Kite » (voir la liste des auteurs).
- Chamberlain, Basil Hall. (1905) Things Japanese: Being Notes on Various Subjects Connected with Japan for the use of Travellers and Others, p. 114.
- The Japan Year Book 1938-1939, Kenkyusha Press, Foreign Association of Japan
- "Tokyo Awards List Big Officer Loss; Vice Admiral, 2 Rear Admirals and 2 Major Generals Win Posthumous Honors; 55 Naval Fliers Named; Group Included Covers the Japanese Pacific Dead Up to Mid-February", New York Times, October 16, 1942.
- "Japan's Hero's", Time. October 26, 1942.
- Honor awarded 1907 -- Barry, Richard. "The Passing of Japan's Supreme Genius", New York Times, July 29, 1906.
- "Nogi, Maresuke", Encyclopædia Britannica (12th ed.), Vol. XXX, p. 1139.
- Awarded also third and fourth class of the same order « {{{1}}} »
- IJN 6th (Navy (submarine)) fleet Posthumous Admiral. (Solid Gold Hanko 34.8grms) also found belonging to Mr Takagi in Australia; presented with award possibly for a battle in 1943 (as inscribed on Gold Hanko)« {{{1}}} »
- Iwata Nishizawa. (1917). "Rear Admiral Suzuki Kantaro", Japan in the Taisho era, p. 783-784.
- Honor awarded 1942 -- Tsuji, Masanobu. (1997). Japan's Greatest Victory, Britain's Worst Defeat, p. 108.
- Honor awarded 1942 -- "Tokyo Awards List Big Officer Loss; Vice Admiral, 2 Rear Admirals and 2 Major Generals Win Posthumous Honors; 55 Naval Fliers Named; Group Included Covers the Japanese Pacific Dead Up to Mid-February", New York Times, October 16, 1942.
Voir aussi
Bibliographie
- Chamberlain, Basil Hall. (1905) Things Japanese: Being Notes on Various Subjects Connected with Japan for the Use of Travelers and Others, London: John Murray.
- Iwata Nishizawa. (1917). Japan in the Taisho era. In Commemoration of the Enthronement. Tokyo: __________. OCLC 28706155
- Keene, Donald. (1998). "The Sino-Japanese War of 1894-95 and its Cultural Effects in Japan", in Meiji Japan, Peter F. Kornicki, editor. London: Routledge. (ISBN 1-885-11933-X et 978-1-885-11933-9) (paper) (ISBN 0-415-15619-X et 978-0-415-15619-6).
- Peterson, James W., Barry C. Weaver and Michael A. Quigley. (2001). Orders and Medals of Japan and Associated States. San Ramon, California: Orders and Medals Society of America. (ISBN 1-8909-7409-9)
- Tsuji, Masanobu. (1997). Japan's Greatest Victory, Britain's Worst Defeat, Margaret E. Lake, tr. New York: Da Capo Press. (ISBN 1-873-37675-8 et 978-1-873-37675-1) (cloth)
Article connexe
Liens externes
- Japan, Cabinet Office: Decorations and Medals—Order of the Golden Kite unmentioned in current schema of honors
- Monnaie du Japon: Production Process
- Imperial Japanese Navy Awards of the Golden Kite in World War II