Nicole Bouyala
Nicole Bouyala, née le 16 février 1934 à Marseille, est une femme politique et écrivain. Elle a assez largement consacré sa vie à la recherche d'une société plus juste. Chargée de missions auprès de la secrétaire d'État à la famille Georgina Dufoix , elle fut également très engagée dans la lutte pour le droit des femmes à une époque où la cause féminine était un combat.
Carrière politique et accomplissements
En 1969, son mari Jacques Bouyala et elle-même créèrent un établissement touristique actuellement géré par deux de leurs 4 enfants. Conseillère municipale en 1971 puis en 1983, elle fut maire de Saint-Quentin-la-Poterie pendant 3 mandats successifs. Cette commune renouera avec sa tradition potière qui avait totalement disparu, jusqu'à devenir l'un des pôles de l'archipel des métiers d'art du Languedoc-Roussillon. Nicole Bouyala réussira à innover dans de nombreux domaines, ce qui fera de ce village un modèle de développement local [1]. C'est en 1974 qu'elle engage un combat sans relâche contre la fermeture du lycée d'Uzès. Membre du comité directeur du parti Socialiste de 1979 à 1985, elle sera suppléante de 2 députés de la circonscription du Gard.
Chargée de missions au cabinet de Georgina Dufoix , elle le sera aussi auprès d'Edmond Hervé de 1981 à 1986. Elle fut également membre du conseil d'administration du Centre National d'Information des Femmes et des Familles (CNIDFF) de 1982 à 1987, elle s'impliqua dans des actions en faveur de la reconnaissance des Droits des femmes tant dans la vie privée que professionnelle. Elle sera également présidente du Gard pour ce mouvement de 1989 à 2002. Elle fera ensuite partie des 9 femmes invitées à l'Élysée par Jacques Chirac le 28 mai 1998 avant la présentation du projet de loi sur la Parité.
Cette même année, devant l'absence de candidatures féminines dans le Gard lors des élections sénatoriales, elle décidera de s'y présenter.Cela lui vaudra l'exclusion du Parti Socialiste auquel elle avait adhéré en 1976 [2].Cette expérience aura eu le mérite d'attirer l'attention sur le peu de crédit accordé aux femmes par les appareils politiques[3].
Son action pour la petite enfance
C'est en 1981 qu'elle participe en tant que "suppléante" à l'élection de Georges Benedetti. Elle rejoint par la suite le cabinet de Georgina Dufoix où elle a en charge le dossier de la Petite enfance. Avec l'aide de Bernadette Roussille, elle participe à l'élaboration du rapport "L'enfant dans la vie".
Durant plusieurs années, elle visite de nombreuses communes à la recherche de partenariats pour l'ouverture de centres, de crèches et garderies. Par ailleurs, elle développe en une décennie une vraie politique de la petite enfance au sein de sa commune [4]
De la politique à la l'écriture
Décidant de ne pas se représenter pour un quatrième mandat municipal, Nicole Bouyala quitte la scène politique . Pour fuir la vie publique, sa "vie d'avant", elle décide de se retrouver face à elle-même en partant sur un cargo pendant 2 mois. Elle y rédige une réflexion autobiographique plus tard publiée sous le titre de Cargo Solo, pour lequel elle reçoit le prix Pierre Loti[5]. Bien qu'ayant mis une certaine distance entre sa vie politique et sa "nouvelle vie", Nicole Bouyala garde un œil sur l'actualité [6]
Bibliographie
L'enfant dans la vie, Documentation Française, 1982.
Cargo Solo, Pimientos, 2008.
Histoire d'Hier, Combat de Demain, Champ social, 2009.
Crucita, la femme cachée de Pierre Loti, Lucie Éditions, 2011.
Références
- ↑ http://www.dexteris-consultant.com/metiersart.html
- ↑ http://www.parti-socialiste.fr/
- ↑ http://itinerairesdecitoyennete.org/journees/8_mars/documents/Les%20femmes%20et%20la%20vie%20politique.pdf
- ↑ http://www.reconsideronslavaleurdelenfant.com/Sur-le-rapport-Bouyala-Rousille
- ↑ http://www.hendaye.com/spip.php?article902
- ↑ http://www.hendaye.com/spip.php?article902
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