Nadège Maruta

Nadège Maruta
Nadège Maruta en robe de cancan
Nom de naissance Nadège Georges
Naissance
Troyes, Drapeau de la France France
Lieux de résidence Sèvres, Drapeau de la France France
Activité principale Chorégraphe, Auteur, Historienne
Style Cancan, French Cancan, Music Hall
Lieux d'activité Paris
Collaborations Jérôme Savary, (metteur en scène)
Éditeurs Le Rocher, Parigramme
Site internet nadegemaruta.fr

Nadège Maruta est chorégraphe, auteur et historienne, spécialiste du cancan et du French-cancan.

Biographie

Née à Troyes dans l'Aube, le 10 février 1960, Nadège Georges, épouse Maruta, est la sixième des huit enfants du couple René et Louisette Georges[1]. Originaire de la région de la Champagne-Ardenne, son père, René Georges, était charpentier[1]. Aujourd'hui à la retraite, sa mère, originaire de Lorraine, Louisette Georges, née Daubré, était mère de famille et ouvrière[1].

Marquée par le décès de sa sœur, Dominique, en 1968, et de son frère, Yvan, en 1979, elle cherche dans le cancan un exutoire à son chagrin[1].

Ancienne soliste de cancan au Moulin Rouge de 1982 à 1987[1], elle a effectué des recherches historiques sur cette danse. Au Théâtre national de l'Opéra-Comique, elle chorégraphie trois spectacles mis en scène par Jérôme Savary entre 2002 et 2007 : La Vie parisienne[2] et La Périchole[3] de Jacques Offenbach, ainsi que La Veuve joyeuse[4] de Franz Lehár. Ses chorégraphies pour ces trois opérettes sont représentées en France et à l'étranger dans le cadre de reprises, notamment au Kennedy Center à Washington[5].

Par ailleurs, depuis 2001, elle a donné des conférences historiques sur le cancan, notamment au Musée d'Orsay[6] en 2005. En 2002 elle publie son autobiographie romancée Follement Cancan[1] aux éditions du Rocher à Monaco. Elle donne des master-classes aux élèves de l'École-atelier Rudra de Maurice Béjart en 2005 afin de partager sa technique et sa culture du cancan[7]. Fin octobre 2014, elle publie le fruit de ses recherches historiques dans l'ouvrage L'Incroyable Histoire du Cancan[8] aux éditions Parigramme[9].

Danseuse soliste de cancan

De 1982 à 1987, elle est soliste de cancan acrobatique au Bal du Moulin Rouge pour les revues Frénésie et Femmes, femmes, femmes chorégraphiés par Ruggero Angeletti[1]. Parallèlement à son activité au Moulin Rouge, elle est soliste de cancan dans des spectacles mis en scène par Jérôme Savary et chorégraphié par Jean-Louis Bert : La Veuve joyeuse[1] de Franz Lehár au Grand Théâtre de Genève dirigé par Hugues Gall[1] en 1983, et La Périchole de Jacques Offenbach au Théâtre des Champs-Élysées[1] en 1985.

En 1992, elle est soliste dans la revue du cabaret "Le Folie Russe"[1] de l'hôtel Loews à Monaco, et reprend son solo de cancan dans la revue Formidable[1] du Bal du Moulin Rouge chorégraphié par Ruggero Angeletti.

En 2003, à 43 ans, elle remonte sur scène en tant que soliste de cancan pour l'opérette La Vie parisienne de Jacques Offenbach, mise en scène par Jérôme Savary à l'Opéra-Comique.

Chorégraphe

De 2002 à 2007, elle réalise les chorégraphies de spectacles mis en scène par Jérôme Savary à l'Opéra-Comique : La Vie parisienne[2] de Jacques Offenbach en 2002, La Veuve joyeuse[4] de Franz Lehár en 2005, et La Périchole[3] de Jacques Offenbach en 2007.

Ces productions sont reprises à Paris et à l'étranger.

De plus, en 2005, elle donne des master-classes de cancan aux élèves de l'École-atelier Rudra de Maurice Béjart pour leur transmettre le patrimoine chorégraphique et technique du cancan[7]. C'est avec eux qu'elle remonte ses chorégraphies pour la reprise de La Vie parisienne de Jacques Offenbach, mise en scène par Jérôme Savary, à l'Opéra de Lausanne[7].

D'autre part, dans le cadre de l'année de la France en Chine[12], pour la cérémonie des prix de l'élégance et du talent organisée par Pierre Cardin, elle présente sa chorégraphie "Les Canons du Cancan" au Palais de l'Assemblée du Peuple de la République populaire de Chine à Pékin.

Par ailleurs, en 2007, elle crée une chorégraphie de cancan réunissant 40 danseurs pour la revue Glanzlichter au Friedrichstadt-Palast[20] à Berlin.

Auteur et historienne

En 2002, elle publie son autobiographie romancée, Follement Cancan[1], aux éditions du Rocher à Monaco.

Le 30 octobre 2014, les éditions Parigramme[9] publient son ouvrage historique sur le cancan : L'Incroyable Histoire du Cancan[8].

En tant qu'historienne, Nadège Maruta a donné plusieurs conférences au sujet du cancan dans diverses occasions depuis 2001.

En 2001, elle présente le cancan: à l'association culturelle franco-américaine ; au gala des Lesbiennes de France, au cercle Wagram à Paris ; à la MJC de Cergy St-Christophe lors de la journée de la Femme.

A l'occasion de la journée de la Femme en 2003, elle donne une conférence à l'Institut Français de Leipzig. Cette même année, elle présente l'histoire du cancan et son patrimoine chorégraphique dans le cadre d'échanges culturels entre la ville d'Osaka et de Paris. De plus, elle promeut les valeurs du cancan à l'événement "Femmes de Cheval", soirée happening à la Maison des Cultures du Monde.

En 2005, à l'initiative du journal L'Express, elle donne une conférence au Musée d'Orsay[6] ; lors de la reprise de La Vie parisienne, elle donne sa conférence-spectacle Les Armes du Cancan à l'Opéra de Lausanne.

Vie privée

Mariée à Yoshikiyo Maruta, elle est mère de deux enfants, Tomomitsu et Emika.

Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 et 1,12 Follement Cancan, Monaco, Editions du Rocher, , 176 p. (ISBN 2268042715) [présentation en ligne], p. 4ème de couverture : "La plaie jamais refermée sur la mort d'une petite sœur destinée à devenir ballerine a conduit Nadège vers la danse. Ce ne sera pas un parcours classique, mais très vite une révélation : le cancan, porté par une musique explosive qui offre à la jeune fille le moyen d'exprimer sa rage de vivre. En dépit des événements sentimentaux qui jalonnent les années, lutte contre soi-même, volonté et amour porteront l'héroïne au bout de ses rêves : soliste au Moulin-Rouge, vedette incontestée de multiples spectacles. "L'irruption de Nadège dans un cancan faisait l'effet d'une bombe. Elle éclatait d'une énergie et d'une force qui n'étaient qu'à elle. Elle était tout à la fois la gouaille et l'insolence de Paris". Hugues R. Gall, directeur de l'Opéra de Paris. "Je n'ai jamais rencontré, dans ma carrière, meilleure cancaneuse que Nadège Maruta. Elle est "cancan de la tête aux pieds". Jérôme Savary, directeur de l'Opéra-Comique, TMP." 
  2. 2,0 et 2,1 Notice de la Bibliothèque Nationale de France sur la Vie parisienne à l'Opéra-Comique
  3. 3,0 et 3,1 Article de Concertonet sur la Périchole à l'Opéra Comique en 2007
  4. 4,0 et 4,1 Notice de la Bibliothèque Nationale de France sur La Veuve Joyeuse
  5. 5,0 et 5,1 Article de World News sur la première de La Vie Parisienne au Kennedy Center
  6. 6,0 et 6,1 Coupure de presse de l'Express mag, 18.04.05
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Ecole Rudra-Béjart Master-Classes
  8. 8,0 et 8,1 L'Incroyable Histoire du Cancan : Rebelles et Insolentes, les Parisiennes mènent la danse, Paris, Parigramme, , 136 p. (ISBN 9782840968597) [présentation en ligne], p. 4ème de couverture : "Le cancan surgit au carnaval de Paris de 1825 comme une improvisation réservée aux hommes. Simple image de la gaîté parisienne ? Pas seulement… Qu'une femme s'avise d'entrer dans la danse et voici la subversive arrêtée, puis traînée devant les tribunaux. Au bal Chicard, à la Closerie des Lilas, au bal Mabille, à l'Élysée-Montmartre ou au Moulin Rouge, les pas du cancan se moquent de l'armée, de l'Église et de la morale bourgeoise. Le cancan, ce n'est pas une danse, c'est un délit ! Battant la cadence de leurs gambettes gainées de noir, Rigolboche, la Goulue, Grille d'Égout, Nini Patte en l'Air et tant d'autres agitent leurs jupons comme le drapeau de leur émancipation." 
  9. 9,0 et 9,1 Parigramme : Tout Paris est à lire !
  10. Notice de Boosey & Hawkes sur La Vie Parisienne
  11. Programme de la Vie parisienne à l'Opéra de Lausanne en 2005
  12. 12,0 et 12,1 Biographie de Nadège Maruta sur le site du Semperoper
  13. Article de Contertonet sur la reprise de la Vie parisienne à l'Opéra Comique en 2005
  14. Diffusion de la Vie Parisienne par Arte depuis le Semperoper
  15. Programme de la Veuve joyeuse à l'Opéra de Lausanne en 2006
  16. Présentation de la Veuve Joyeuse par l'Opéra de Lausanne : mention de la co-production par l'Opéra de Liège
  17. Article des archives du spectacle sur la Vevuve Joyeuse à l'Opéra Comique en 2005-2006
  18. Programme de la Veuve joyeuse au Semperoper
  19. Article d'Il Piccolo sur la Périchole au Teatro Verdi de Trieste en 2007
  20. Article de Musical Zentrale sur la revue Glanzlichter

Article publié sur Wikimonde Plus

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