Marie Coulon de Villiers
Marie Coulon de Villiers, connue sous le nom de Marie Coulon, née vers à Verchères et morte le à Montréal[1] est la fille de Nicolas-Antoine Coulon-de-Villiers et d'Angélique Jarret de Verchères. Elle est la sœur de Joseph Coulon de Villiers et de Louis Coulon de Villiers.
La Famille Coulon de Villiers
La famille Coulon de Villiers était une grande famille de la noblesse en Nouvelle-France. Son frère Joseph Coulon de Villiers, sieur de Jumonville, communément appelé Jumonville, fut tué par les hommes de George Washington, et Washington fut accusé d'assasinat. Un autre frère, Louis, était capitaine des troupes lorsqu'il part en 1754 venger son frère Joseph. Il enleva aux Anglais, le fort Necessity, défendu par le même Washington et dispersa, la même année, un convoi de 300 bateaux sur le lac Ontario[2].
En 1906, Amédée Gosselin fait imprimer une monographie sur la famille Coulon de Villiers, dans laquelle on présente Marie et sa soeur jumelle Madeleine, qui se maria trois frois[3].« Nous nous reprocherions de terminer ce travail sans ajouter un mot au sujet des Demoiselles de Villiers. Nous les avons nommées déjà mais nous voulons dire ici quelles furent leurs alliances et faire connaître ceux de leurs enfants dont les noms nous sont parvenus. Les deux aînées, MARIE et MADELEINE, étaient aux Ursulines de Québec en 1720 et 1721. »
Plus récemment, la famille Coulon de Villiers a fait l'objet d'une dissertation, intitulée DIPLOMATS, SOLDIERS, AND SLAVEHOLDERS: THE COULON DE VILLIERS FAMILY IN NEW FRANCE, 1700 - 1763.[4]
Alexandre Dagnau Douville, à la tête d'un considérable réseau de traite de fourrures
Elle épouse Alexandre Dagneau Douville ou d'Ouville, fils de Michel Dagneau dit Douville et Marie Lamy le 7 août 1730 à Montréal en Nouvelle-France[5]. Par ce mariage, Alexandre Dagneau Douville s'alliait à une famille en vue dans la traite des fourrures en Nouvelle-France. «Alexandre Dagneau Douville était âgé de 18 ans quand il débuta dans la traite des fourrures. Au cours des 15 années qui suivirent, il allait mener un trafic considérable chez les Miamis, tout en faisant du service comme cadet dans les troupes de la Marine et en effectuant quelques voyages de traite occasionnels au fort des Sables (Irondequoit, New York), à Baie-des-Puants (Green Bay, Wisconsin) et à Fort Michilimakinac (Mackinaw City, Michigan).»[2]
«Le réseau de traite de Dagneau Douville était parmi les plus considérables de la Nouvelle-France. Louis-Césaire Dagneau* Douville de Quindre, Guillaume Dagneau Douville de Lamothe et Philippe Dagneau Douville de La Saussaye furent aussi des trafiquants éminents dans l'Ouest, et, comme leur frère, ils s'allièrent à des familles qui poursuivaient les mêmes intérêts qu'eux.»[2]
Ses enfants connus[5]
- Avec Alexandre Dagneau d'Ouville
- Louise-Angélique Dagneau d'Ouville (1731 - 1808)
- Marie-Louise Dagneau d'Ouville (1734 - )
- Alexandre-René Dagneau d'Ouville (1736 - 1789)
- Joseph Dagneau d'Ouville (1737 - 1756)
- Dagneau d'Ouville ( - 1759), son prénom est inconnu
- Marguerite-Pierre Dagneau d'Ouville (1744 - 1782)
Ses fils Joseph et un autre de prénom inconnu sont décédés durant la guerre de Sept Ans. Joseph pourrait être l'enseigne Douville mort en 1756 lors d'une escarmouche.
Hommages
En 1911, en souvenir de son frère Louis, une rue de Montréal fut renommée «rue De Villiers»[6][2]. Cet hommage lui est rendu pour souligner ses faits d'armes de 1754 : pour venger son frère Jumonville par les hommes de Washington, Louis enleva aux Anglais le fort Necessity, défendu par ce même Washington; Louis dispersa, la même année, un convoi de 300 bateaux sur le lac Ontario[2].
Articles connexes
Références
- ↑ Marie Coulon de Villiers (1707 - 1776)
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 De Villiers - Fiche descriptive - Gouvernement du Québec
- ↑ Notes sur la famille Coulon de Villiers, par l'abbé Amédée Gosselin,..., Lévis, Québec, Bulletin des recherches historiques (Lévis), , In-8°, 112 p. p. (BNF ark:/12148/bpt6k5548517s) [lire en ligne]
- ↑ (en) DIPLOMATS, SOLDIERS, AND SLAVEHOLDERS: THE COULON DE VILLIERS FAMILY IN NEW FRANCE, 1700-1763, Nashville, Tennessee, Faculty of the Graduate School of Vanderbilt University, , 235 p. [lire en ligne]
- ↑ 5,0 et 5,1 Noblesse Québécoise [lire en ligne]
- ↑ Fiche De Villiers, « Tiré de : Ville de Montréal. Les rues de Montréal. Répertoire historique. Montréal: Méridien, 1995. »
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