Louis Nicolas (militaire)
Louis Nicolas | |
Naissance | Voutré (Mayenne) |
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Décès | (à 62 ans) Troyes (Aube) |
Origine | France |
Allégeance | République française France libre |
Arme | Infanterie |
Grade | Sergent-chef |
Années de service | 1931 – 1952 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
Louis Nicolas, né le à Voutré et mort le à Troyes, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Soldat déjà expérimenté au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale, il combat en Norvège puis décide de se rallier à la France libre. Il participe alors aux combats au Proche-Orient, en Afrique du Nord et en Italie avant de prendre part à la Libération de la France. Il participe ensuite à la guerre d'Indochine avant de quitter l'armée.
Biographie
Jeunesse et engagement
Louis Nicolas naît le 19 juin 1913 à Voutré, en Mayenne[1]. Le 29 décembre 1931, il s'engage pour trois ans au 5e régiment de chasseurs d'Afrique où il se réengage en 1934[2]. En 1937, il décide de rester à l'armée mais en s'engageant cette fois dans la Légion étrangère au sein de laquelle il est affecté au 4e régiment étranger stationné au Maroc[2].
Seconde Guerre mondiale
Promu caporal le 1er juin 1939 et caporal-chef le 25 septembre suivant, Louis Nicolas est détaché le 21 février 1940 au 3e régiment étranger d'infanterie pour intégrer un bataillon de marche de type montagne[2]. Regroupés au sein de la 13e demi-brigade de marche des volontaires de la Légion étrangère (13e DBMLE), les bataillons de marche de montagne quittent l'Afrique pour prendre part à la campagne de Norvège[2]. Louis Nicolas débarque en Scandinavie le 6 mai 1940 et participe à la bataille de Narvik au cours de laquelle il est blessé le 24 mai[2]. À l'issue de la campagne, la 13e DBMLE part pour la France et débarque en Bretagne le 4 juin 1940[2]. Cependant, face à l'avancée de la Wehrmacht lors de la bataille de France, l'unité rembarque et se dirige vers la Grande-Bretagne[2]. Le 29 juin, Louis Nicolas fait partie de la moitié de la 13e DBMLE se ralliant à la France libre, l'autre moitié repartant au Maroc en gardant le nom de 13e DBMLE tandis que les nouveaux résistants prennent l'appellation de 14e DBMLE[2]. Au sein de cette dernière, il prend part à l'expédition de Dakar et à la campagne d'Érythrée[1]. En décembre, l'unité qui était repartie au Maroc et dissoute et la 14e DBMLE devient la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE)[2].
Promu sergent le 1er mai 1941, Louis Nicolas participe à la campagne de Syrie puis est engagé dans la guerre du désert en Libye[2]. Le 28 mai 1942, au cours de la bataille de Bir Hakeim, il se distingue en détruisant deux blindés ennemis[2]. Le 8 juin suivant, sa pièce antichar ayant été touchée par un obus et ses hommes ayant été blessés, il sauve la vie de son pointeur et poursuit sa mission[3]. Pour cela, il est cité à l'ordre du corps d'armée[1]. Promu sergent-chef le 14 juillet 1942, il prend ensuite part à la campagne de Tunisie puis à la campagne d'Italie[2]. Il participe à la bataille du Garigliano lors de laquelle il s'illustre en protégeant le repli de son groupe et en étant blessé lors de cette action, ce qui lui vaut une nouvelle citation à l'ordre du corps d'armée[2]. En août 1944, il débarque en Provence et prend part à la Libération de la France[1]. En avril 1945, il se distingue à nouveau lors des combats du massif de l'Authion[2].
Après-Guerre
Restant dans l'armée à l'issue du conflit, il se réengage au 1er régiment étranger d'infanterie en 1949 et participe à la guerre d'Indochine[2]. Arrivé à Saïgon le 11 avril 1950, il est blessé au combat et doit être rapatrié en Algérie le 15 juin 1951[2]. Quittant l'armée, il s'établit à Troyes où il devient hôtelier[1].
Louis Nicolas meurt le 5 septembre 1975 à Troyes où il est inhumé[1].
Décorations
Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 9 septembre 1942 |
Médaille militaire | |||||||
Croix de guerre 1939-1945 Avec deux palmes et deux étoiles de vermeil |
Médaille des blessés de guerre | Croix du combattant volontaire Avec agrafe "Guerre 1939-1945" | |||||||
Médaille coloniale Avec agrafes "Érythrée", "Libye", "Bir Hakeim" et "Extrême-Orient" |
Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 Avec agrafes "France", "Norvège", "Afrique", "Italie" et "Libération" |
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre | |||||||
Deltagermedaljen (Norvège) |
Chevalier du Nichan Iftikhar (Tunisie) |
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
Articles connexes
Liens externes
- Personnalité ayant servi à la Légion étrangère
- Résistant français
- Militaire des Forces françaises libres (terrestres)
- Personnalité de la France libre
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille des blessés de guerre
- Titulaire de la médaille coloniale
- Chevalier de l'ordre du Nichan Iftikhar
- Naissance en juin 1913
- Naissance dans la Mayenne
- Décès en septembre 1975
- Décès à Troyes
- Décès à 62 ans