Ligne d'Anizy-Pinon à Chauny

Ligne
d'Anizy - Pinon à Chauny
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Un vestige important de la ligne : la gare de Coucy-Le-Château Auffrique (Halte)
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Anizy-Le-Château, Coucy-Le-Château-Auffrique, Folembray, Chauny
Historique
Mise en service 1882
Fermeture 19371990
Concessionnaires Nord-Est (18691883)
Nord (18831937)
SNCF (19381997)
RFF (19972014)
SNCF (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 234 000
Longueur 24,9 km
Écartement standard (1,435 m)
Pente maximale 14
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic Fret

La ligne d'Anizy-Pinon à Chauny est une ligne de chemin de fer française à écartement standard et à voie unique non électrifiée. Elle reliait les villes d'Anizy-Le-Château et de Chauny à travers la forêt de Saint-Gobain, elle desservait notamment Coucy-le-Château-Auffrique et Folembray.

Elle constituait la ligne 234 000[1] du réseau ferré national. Déclassée en presque totalité, elle se limite aujourd'hui à la Voie-mère de Chauny-St-Gobain (n° 242 610) qui donne accès à plusieurs installations terminales embranchées (I.T.E.) au sud de Chauny.

Histoire

Ouverture et activité de la ligne

Le réseau de la Compagnie du Nord en 1914.

Cette ligne est concédée à titre éventuel le [2] par une convention signée entre le ministre des Travaux Publics et les sieurs Anatole de Melun, Charles Werner de Mérode, Louis Dupont, Florimond de Coussemaker, Isidore David Porteau, Benjamin Labarbe qui représentent la Compagnie des chemins de fer du Nord-Est constituée à cet effet. Cette convention est approuvée à la même date par un décret impérial[3].

La ligne est déclarée d'utilité publique, avec retard en raison de la guerre franco-prussienne, le [2] rendant ainsi la concession définitive. Le décret précise : Le chemin susmentionné empruntera la section de ligne de Chauny à Saint-Gobain comprise entre Chauny et la halte de Rond-d'Orléans, et à partir de ce dernier point, passera à Folembray, à Coucy-le-Château, et aboutira, sur la ligne de Soissons à la frontière belge, en avant de la station d'Anisy.

Toutefois, dès le , la Compagnie des chemins de fer du Nord-Est signe un traité avec la Compagnie des chemins de fer du Nord pour l'exploitation jusqu'à l'échéance de la concession de l'ensemble des lignes dont elle est concessionnaire. Ce traité est approuvé par un décret le [4],[5]

Les travaux ne purent commencer qu'en 1879 après que de nombreux débats aient eu lieu sur l'emplacement des stations, notamment celle de Folembray.

Elle a été finalement mise en service le . À cette date, elle est parcourue par 4 trains par jour dans chaque sens (2 le matin et 2 le soir)

La ligne est rattachée au réseau de Compagnie des chemins de fer du Nord selon les termes d'une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[6]. Toutefois, la Compagnie des chemins de fer du Nord n'en deviendra pleinement concessionnaire qu'à la suite d'un traité passé avec la Compagnie des chemins de fer du Nord-Est le et approuvé par une loi le [7]. Cette concession durera jusqu'au , où la section de Rond-d'Orléans à Anizy-Pinon sera transférée à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF). Depuis 1997, c'est Réseau ferré de France qui est propriétaire et gestionnaire de la partie non déclassée.

Ambulant postal

Carte postale comportant le timbre à date crénelé d'ambulant postal sur la ligne d' Anizy-Pino à Chauny daté du 4 avril 1904.

Un service d' ambulant postal a fonctionné sur cette ligne. Les lettres étaient déposées dans les gares et, dans le train, un employé oblitérait la lettre avec un timbre à date rond à créneaux, typique des cachets d'ambulants postaux français du début du XXè siècle.

Fermeture progressive de la ligne

Le trafic voyageur fut substitué par autocar le [8]. Il n'existait plus à ce moment que 3 trains dans chaque sens (deux le matin et un le soir) et la liaison de Chauny à Laon n'était parfois plus directe. La dépose de la ligne commença dès les années 1950 pour ce qui concerne la section du Rond d'Orléans à Folembray, et se poursuivit jusque dans les années 1990 pour le reste de la ligne sauf aux abords de Chauny.

Dates de déclassement

  • Section de Rond-d'Orléans-Nord à la bifurcation de Rond-d'Orléans (PK 140,650 à 141,350) : [9].
  • Section de Folembray à Rond-d'Orléans-Nord (PK 138,700 à 140,650) : [10].
  • Section de Coucy-le-Château à Folembray (PK 134,730 à 138,700) : [11].
  • Section d'Anizy-Pinon à Coucy-le-Château (PK 122,959 à 134,730) : [12].

Les principales gares de la ligne

Sinceny - Autreville

Folembray

Coucy-le-Château

Coucy-le-Château possédait deux gares sur la ligne, une gare au Nord qui permettait dès 1909, la liaison vers Blérancourt par les chemins de fer départementaux de l'Aisne (voie métrique), et une halte plus au sud (dont la photographie figure en en-tête).

Vestiges

Il existe de nombreux vestiges de cette ligne. Tout d'abord la ligne est encore ferrée à ce jour, à l'exception des passages à niveau qui croisent les routes principales, sur l'ensemble de la section de Chauny au Rond d'Orléans. Du Rond d'Orléans à Anizy-Pinon, la majorité de la voie est déferrée. Des maisons de passage à niveau sont observables et le bâtiment voyageurs de la gare de Sinceny-Autreville est parfaitement visible, ainsi que son quai. Le tunnel de Folembray est parfaitement conservé, tout comme la gare de Coucy-Le-Château.

Notes et références

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-34-1), volume 1, page 93.
  2. a et b Bulletin des lois de la République française, année 1872/07, page 56.
  3. « N° 16993 - Décret impérial qui approuve une convention relative à la concession de plusieurs chemins de fer à exécuter dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de l'Aisne : 22 mai 1869 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 33, no 1721,‎ , p. 908 - 929.
  4. « N° 5228 - Décret qui autorise la compagnie des chemins de fer du Nord à exploiter les lignes concédées aux compagnies du Nord-Est, de Lille à Valenciennes et de Lille à Béthune : 20 mai 1876 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 12, no 303,‎ , p. 624 - 625 (lire en ligne).
  5. Rapport du préfet et délibérations - Conseil général du département, Aisne, année 1876/08, page 514.
  6. « N° 14214 - Loi qui approuve la convention passée, le 5 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer du Nord : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 333 - 339 (lire en ligne).
  7. « N° 21938 - Loi ayant pour objet l'incorporation définitive, dans le réseau de la compagnie du Nord, des lignes concédées à la Compagnie du Nord-Est : 7 février 1890 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 40, no 1314,‎ , p. 465 - 469 (lire en ligne).
  8. Rapport du préfet et délibérations - Conseil général du département de l'Aisne, année 1937/10, page 91.
  9. Journal Officiel de la République Française du 13 novembre 1954, page 10 676.
  10. Journal Officiel de la République Française du 11 juin 1960, page 5 360.
  11. Journal Officiel de la République Française du 18 février 1992, page 2 537.
  12. Journal Officiel de la République Française du 25 mars 1995, page 4 817.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes