Jil Jadid

Jil Jadid
جيل جديد
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Logotype officiel.
Présentation
Président Soufiane Djilali
Fondation
Siège Zeralda (Alger)
Drapeau de l'Algérie Algérie
Porte parole Soufiane Djilali
Vice-présidents Zoheir Rouis

Lakhdar Amokrane

Premier secrétaire Habib Brahmia
Idéologie Réformisme
Site web jiljadid.org
Représentation
Assemblée populaire nationale
1  /  407

Jil Jadid est un parti politique algérien créé le .

Histoire

Jil Jadid est créé le par plusieurs acteurs politiques, dont Soufiane Djilali, Smail Saidani et Zoheir Rouis[réf. nécessaire].

Il tient son congrès constitutif le et est agréé le .

Le , Jil Jadid tient son premier congrès ordinaire, au cours duquel il élit Soufiane Djilali président du parti[1] et adopte son projet de société[2] .

Sa devise est « Le devoir d’agir »[réf. nécessaire].

Jil Jadid est aujourd’hui présent sur l’ensemble du pays et dispose d’une représentation au sein de la communauté algérienne à l’étranger[réf. nécessaire].

Participation aux élections

Elections législatives et locales de 2012

Deux mois après son agrément, le parti participe aux élections législatives de mai 2012 avec 41 listes[3].

Il a également participé aux élections communales de novembre 2012, où il a obtenu la majorité dans 12 communes et plus de 122 élus locaux, dont 28 femmes[4][source insuffisante].

Élection présidentielle de 2014

Lors du conseil national du , le parti décide de participer à l'élection présidentielle d’avril 2014[5]. Le , Soufiane Djilali annonce sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2014. Une candidature qu'il décide de retirer le après l'annonce du président sortant de briguer un quatrième mandat.

Elections législatives et locales de 2017

Le 24 décembre 2016, le Conseil National du parti a annoncé le boycott des élections législatives du 4 mai 2017 et ce en raison de la détermination manifeste du pouvoir à empêcher toute possibilité d’évolution de la scène politique et toute éventualité d’une quelconque alternance et de son refus d’instituer une véritable commission indépendante pour la gestion des élections.

Election présidentielle du 12 décembre 2019

Le 14 septembre, veille de la convocation du corps électoral, Jil Jadid a annoncé son rejet de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 en raison de l’absence de garanties de transparence, de refus de tout dialogue avec l’opposition et de rejet de ses préalables.

Élections législatives et locales de 2021

Lors du conseil national du , le parti décide de participer aux élections législatives du 12 juin 2021 et obtient un siège[6].

Jil Jadid participe également aux élections locales de novembre 2021, durant lesquelles le parti remporte 64 sièges au niveau des conseils communaux et 6 sièges seulement au niveau de APWI[7].

Positions politiques

Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique

Jil Jadid a fondé en 2013, avec des partis et des personnalités de l'opposition, la Coordination Nationale pour les Libertés et la Transition Démocratique (CLTD), une Coordination qui a regroupé toute l’opposition algérienne au sein d’une Instance de Coordination et de Suivi de l’Opposition (ICSO) et adopté une plate-forme commune lors du 1er congrès de l’opposition tenu à Zéralda le 10 juin 2014.

Le , Jil Jadid annonce son retrait de la CNLTD en l'absence d'accord des autres partenaires à s'engager à ne pas entrer en discussions bilatérales avec le régime et de ne pas participer aux élections en l'absence de la mise en place de la commission d'organisation et de surveillance des élections telle que demandée par la CNLTD[8].

Propositions de sortie de crise

Le , Jil Jadid a rendu publiques ses propositions de sortie de crise en proposant de profondes réformes politiques et institutionnelles dont le premier acte devrait être inauguré par l’élection d’un nouveau Président de la République. Considérant l’urgence de la situation, et compte tenu que l’actuel Président de la République n’a pas consenti à provoquer des élections anticipées, Jil Jadid propose la mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution pour débloquer la situation (destitution pour cause de maladie). Durant l’été 2017, il mène une campagne publique relative à la mise en œuvre de l’article 102 de la constitution.

Le , le Conseil National de Jil Jadid annonce le boycott du scrutin local devant se tenir le .

Le , Jil Jadid appelle à une candidature unique de l'opposition[9]. Propositions réitérées, le , à l’occasion du 7e anniversaire du parti, en présence des responsables de syndicats autonomes, associations des droits de l’Homme et de la société civile, des partis de l’opposition démocratique et des personnalités[réf. nécessaire].

Mouwatana - Citoyenneté

Le 26 mai 2018, Jil Jadid, avec plusieurs acteurs politiques et de la société civile[Lesquels ?] demande publiquement à M. Bouteflika de ne pas se présenter à un 5e mandat[réf. nécessaire] et le 10 juin, il annonce, avec plusieurs partis, associations et militants de la société civile et des droits de l’homme, la création d’un mouvement citoyen « Démocratie-Citoyenneté », « Mouwatana » (citoyenneté) destiné à « hâter le départ du régime et à préparer les véritables conditions d’une transition politique pacifique ». Mouwatana a organisé dans plusieurs villes des sorties destinées à briser le mur de la peur et proposé le 13 octobre une feuille de route destinée à sortir le pays de la crise[réf. nécessaire].

Le Hirak

Jil Jadid rejoint le mouvement populaire entamé le 22 février et le 10 mars 2019, il rend publique sa proposition de sortie de crise. Le 27 mars, et prenant acte que le peuple algérien avait démontré sa capacité à s’approprier sa citoyenneté, il annonce son retrait de Mouwatana qui devait désormais être dirigée par les membres de la société civile.

Le 2 juin, puis le 6 juillet devant le Forum national du dialogue organisé par l’opposition, puis le 22 août au Panel de la médiation et enfin le 24 août 2019 lors de la rencontre de la société civile, partis et syndicats, Jil Jadid a proposé une sortie de crise par l’organisation d’une élection présidentielle couplée à un processus constituant pour aboutir à une Constitution de la nouvelle Algérie, avec les préalables relatifs à la libération des détenus d’opinion et à la libéralisation des espaces d’expression et de manifestations.

Le 14 janvier 2020, et après la libération de plusieurs dizaines de détenus d’opinion, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, rencontre le président Tebboune. Lors de cet entretien, Jil Jadid a réitéré sa demande de libération de tous les détenus d’opinion en citant les cas de Karim Tabou, Samir Benlarbi Fodhil Boumala et Abdelawhab Farsaoui, ainsi que tous les détenus du Hirak. Par ailleurs, Soufiane Djilali a insisté pour une véritable ouverture des médias, y compris les sites bloqués. Enfin, le président de Jil Jadid, abordant les réformes constitutionnelles, a proposé de clarifier les dispositions constitutionnelles pour délimiter le champ du pouvoir sécuritaire, séparer le militaire du civil, tout en donnant les moyens à une sécurisation de l’État.

Le 2 juin 2020, Soufiane Djilali annonce qu'en réponse à la requête portée auprès de lui, que le président Tebboune a accepté lors de l'audience qu'il lui avait accordé le 27 mais, de libérer Karim Tabbou et Samir Benlarbi.

À l'occasion du référendum constitutionnel du , le président du parti a souligné que la nouvelle mouture était « bien meilleure que celle de 2016 »[10]. Le parti n'a cependant donné aucune consigne de vote à ses militants et s'est abstenu de faire campagne pour le oui ou pour le non préférant éclairer l'opinion publique sur les avancées de ce projet mais aussi sur ces insuffisances afin que les algériens, qui se sont réappropriés leur citoyenneté à la faveur du Hirak, puissent se prononcer en connaissance de cause[11].

L'Algérie post Hirak

Au lendemain des élections législatives du 12 juin 2021, et globalement après les scrutins de l’année 2021, pour Jil Jadid, il devient évident que le changement tant espéré aura été sabordé. Sabordé par le sentiment d’indifférence ou d’impuissance d’une majorité d’Algériens désabusés, sabordé par le nihilisme actif de tous ceux qui ont, consciemment ou inconsciemment, trahi le Hirak en se radicalisant et en refusant tout compromis négocié avec le pouvoir, et sabordé enfin par ceux qui n’ont jamais voulu lâcher la proie pour l’ombre et qui à l’évidence ont fini par trouver un modus vivendi avec le pouvoir en recherche de stabilité et de canaux permettant de la lui assurer. La 1ère APN post Hirak est en effet dominée par des indépendants et les partis de l'ancien régime.

Soufiane Djilali dira alors « qu’au lieu de faire dégager le système, c’est la voie royale et légale au retour du régime qui a été dégagée ! ».

La vie politique ayant été dévitalisée, le pouvoir va se lancer dans des réformes sans nécessairement consulter les partis politiques marginalisés ou les syndicats ignorés .

Soufiane Djilali, ne manquera aucune occasion pour exprimer clairement et publiquement les craintes quant aux orientations prises. Fidèle aux engagements pris le 17 décembre 2019 de juger sur pièce la concrétisation des promesses de changement, d’interagir avec responsabilité avec les nouvelles autorités et de prendre position en toute indépendance sur les différents sujets, Jil Jadid va, dès le mois de février 2022, regretter publiquement l’absence d’initiative politique forte pour retrouver un consensus politique national permettant de renouer les fils de la confiance, de réhabiliter la politique et de faire face aux potentielles perturbations sociales, économiques et géopolitiques. Ce constat alarmant, Jil Jadid va de nouveau l’exprimer avec force le 7 mai 2022 et alerter sur l’étouffement de la dimension politique, avec le verrouillage du champ médiatique national pour les partis et dénoncer le fait que les réactions et prises de positions des uns et des autres donnent lieu à une gestion sécuritaire et défensive de l’Etat avec la généralisation de l’emprisonnement préventif.

Le 8 mai 2022, reçu par le président de la République, Soufiane Djilali va lui réitérer le constat établi par Jil Jadid et le regard critique concernant les défaillances du gouvernement, son manque de communication et la situation économique et sociale, mais aussi la gestion répressive et les injonctions contradictoires que subissent les acteurs économiques, et la nécessité d’engager un climat d’apaisement.

Le 18 septembre 2022, Jil Jadid va de nouveau alerter sur les risques du statut quo si le pays n’engageait pas des réformes de fonds. Il va par ailleurs s’élever contre le musellement implicite de la parole critique et la paralysie de la vie politique et de nouveau dénoncer l’utilisation abusive de la détention préventive, notamment contre les journalistes dans l’exercice de leur profession et les violations de la Constitution en matière de libertés d’opinion et d’expression. Il parlera alors d’autoritarisme injustifié à contre sens de la volonté affichée au plus haut sommet de l’Etat.

Tout au long des années 2023 et 2024, Soufiane Djilali poursuivra ses interventions publiques pour dénoncer la fermeture des champs politique et médiatique.

Le 8 avril 2024, Soufiane Djilali appellera le président Tebboune à ne pas se représenter pour un second mandat [1] .

Il refusera de participer à l'élection présidentielle du 7 septembre 2024 en raison des conditions politiques non réunies pour un tel évènement. Le 10 septembre 2024, après la publication des résultats des élections présidentielles avec un taux d'abstention record pour un tel scrutin, Soufiane Djilali appellera le président Tebboune à considérer ce résultat pour engager de vrais réformes et libérer le champs politique et médiatique [2].

Notes et références

  1. « Sofiane Djilali élu président du parti », sur Djazairess (consulté le ).
  2. « Jil Jadid présente son projet de société - Politique - L'ECONEWS », sur web.archive.org, (consulté le )
  3. « Législatives du 10 mai: le parti Jil Jadid (JJ) présent dans 41 wilayas avec 5 femmes têtes de listes », sur www.algerie360.com, (consulté le )
  4. « Élections locales : Commission nationale de supervision », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. « Soufiane Djilali officiellement candidat à la présidentielle de 2014 - Tout sur l'Algérie », sur web.archive.org, (consulté le )
  6. Dib Nassima, « Législatives du 12 juin: le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs », sur www.aps.dz (consulté le ).
  7. « Elections locales de 2021 », sur ina-elections.dz : « Le Parti des travailleurs a obtenu 46 sièges aux APC et Jil El Jadid, 64 sièges. Pour les APW, les deux partis ont obtenu chacun six sièges(page 15) »
  8. « Sofiane Djilali claque la porte de la CNLTD sur fond de crise de cette instance / Niooz.fr », sur Niooz.fr (consulté le ).
  9. « Jil Jadid appelle à une candidature unique de l’opposition : Toute l'actualité sur liberte-algerie.com », sur Internet Archive (consulté le ).
  10. « Jil Jadid: la nouvelle Constitution "peut permettre la mise en place des fondements d’un véritable Etat de droit" », sur web.archive.org, (consulté le )
  11. « Jil Jadid La 17e session du Conseil National s’est tenue ce 2 octobre 2020 », sur Jil Jadid, (consulté le )