Jenaro Mejia Kintana

Jenaro Mejia Kintana

Jenaro Mejia Kintana, né le 10 décembre 1957 à Campamento[1], dans le département d’Antioquia, et mort le 23 janvier 2015 à Bogota, est un artiste colombien, peintre, sculpteur et poète.

Il se saisit de l’expression artistique comme moyen de sensibilisation. Par son art simple, parlant autant aux adultes qu’aux enfants, il témoigne de la violence du déracinement et des conflits armés de son pays[2].

Biographie

En 1978, Kintana obtient un baccalauréat académique à l’Institución Educativa Jose Celestino Mutis. Il prolonge ensuite ses études dans la ville d’Apartadó, dans l’Antioquia, en Colombie, afin de se consacrer au secteur de la technologie et de l’administration agro-industrielle.

L’environnement professionnel dans lequel il évolue lui fait prendre peu à peu conscience de l’ampleur des problèmes de développement qui déchirent son pays et des luttes politiques et sociales qui l’animent.

Passionné par l’art, sa carrière commence réellement en 1998, lorsqu’il abandonne sa fonction première de directeur de bananeraie.

Par son expérience de vie, Jenaro Kintana développe sa propre identité[3]. Ce même style, que l’on peut apercevoir autant dans ses peintures que dans ses sculptures ne s’apparente à aucun mouvement ou courant artistique. Par ailleurs, son œuvre s’inspire tout de même de grands peintres tels que Oswaldo Guayasamín, Antoni Tàpies, Manolo Valdés, Vassily Kandinsky, Joan Miró et Pablo Picasso.

Il a activement travaillé, à Bogota, à la création d’un centre culturel et documentaire ayant pour vocation de réduire les inégalités sociales et culturelles entre les différentes régions colombiennes. De retour à Apartadó, il renouvelle cette même expérience afin de sensibiliser les jeunes générations à la possibilité d’un avenir de paix, notamment à travers l’art[4].

À la fin de sa vie, Kintana produit énormément d’œuvres, notamment dans la Drôme où il crée un nombre important de séries de peinture.

Principales expositions

Récompenses

Il a été trois fois primé pour son travail artistique :

  • premier prix du concours de poésie UNIBAN à Urabá (1994) ;
  • deux fois premier prix du salon départemental d’Arts plastiques du Palais de la Culture de Rafael Uribe Uribe de Medellín (1999 et 2000).

Jenaro Mejia Kintana est également reconnu dans son parcours d’humanité – en atteste l’obtention, en 2007, d’une mention honorifique en reconnaissance de son apport à la culture colombienne, de son implication auprès des jeunes de la commune d’Apartadó mais également de sa participation à l’hommage fait à la langue castillane (Colegio Diocesano Juan Pablo II).

Voir aussi

Lien externe

Site officiel de Jenaro Mejia Kintana.

Notes et références

  1. « Jenaro Kintana », sur afcumani.org, Umani (consulté le )[PDF].
  2. (es) collectif, « Asimetrías del poder, resistencias y derechos de las víctimas frente a los procesos de justicia y paz », sur bibliotecadigital.udea.edu.co, Biblioteca digital, (consulté le ) : « Autor: Jenaro Mejía Kintana. Titulo: Última Cena. Año: 2000 », p. 1.
  3. (es) Nubia Helena Arenas Ríos, « Súmese a la Expedición Botánica. Jenaro Mejía Kintana. Lo mejor del arte de Urabá en Europa », sur recursos.bibliotecanacional.gov.co, Recursos Biblioteca Nacional, (consulté le ).
  4. (es) Óscar Darió Ruz Henao, « Boletín Informativo del Centro Regional Apartadó. El arte nos salvó de la violencia y los violentos de Urabá. Palabras de Kintana », sur funlam.edu.co, Funlam, (consulté le ), p. 3[PDF].
  5. Chantal Barral Baron, « Exposition de Jenaro Mejia Kintana Mdh Chorier Berriat Grenoble 3 au 30 avril 2015 », sur cap-berriat.com, Cap Berriat, (consulté le )
  6. « Galerie. Jenaro Kintana », sur extravagance-decoration.com, Extravagance, (consulté le )
  7. « Le Sappey-en-Chartreuse. Jenaro Kintana a présenté ses œuvres qui parlent au cœur », sur ledauphine.com, Le Dauphiné (consulté le ).
  8. Richard Pétris, « Colombie et couleurs de paix. Café-culturel et solidaire Theys, dimanche 15 novembre salle Belledonne 9 h à 12 h - Kintana et l'École de la paix », sur theys.fr, École de la paix (consulté le )[PDF]

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