Jean Baptiste Van Eycken (peintre 1809-1853)
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(à 44 ans) Schaerbeek |
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Jan Baptist Van Eycken |
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Distinction |
Médaille d'or à l'exposition de Paris de 1840 Chevalier de l'ordre de Léopold |
Clémence de Titus Stations de la Passion de Notre-Seigneur dans l'église Notre-Dame de la Chapelle L'Abondance |
Membre de l'Académie royale de Belgique |
Jean-Baptiste Van Eycken, ou Jan Baptist Van Eycken, est un peintre d'histoire et religieux belge, né à Bruxelles le , et mort à Schaerbeek le .
Biographie
Jean-Baptiste Van Eycken, né à Bruxelles[1] est le fils de Corneille Van Eycken[2] et d'Élise Cordemans[3]. Il a exercé la profession de ses parents, boulanger, jusqu'en 1829, année de la mort de son père. Il est entré en 1830 à l'Académie de Bruxelles d'où il est sorti après avoir remporté le grand prix de dessin après nature en 1835. En , il s'est initié à la peinture dans la classe de François-Joseph Navez (1787-1869). Il y a exécuté une Sainte Famille, les Saintes femmes au Sépulcre et un Saint Sébastien.
En , il est parti se former à Paris grâce à une bourse du gouvernement belge et la ville de Bruxelles[4]. Il y est resté une année et y a reçu les conseils de Paul Delaroche et de Jean-Victor Schnetz. En 1837, la ville de Liège lui a acheté un Christ au Tombeau pour son musée et un Bon Samaritain. Il est ensuite parti pour Rome en où il a rencontré Ingres et a été impressionné par Fra Angelico et Raphaël.
Il est rentré en Belgique en où il a peint un grand tableau, la Clémence de Titus qui lui a valu d'être nommé professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Le , il est nommé membre correspondant de la Société des beaux-arts de France. La province de Brabant lui a accordé une médaille d'or. Il a obtenu une médaille d'or à l'exposition de Paris. Il exécute la même année la tableau Saint Louis de Gonzague instruisant les pauvres dans les hôpitaux pour l'église de Monceau-sur-Sambre.
Il épouse à Bruxelles[5] le l'artiste peintre[6] Julie Anne Marie Noël[7], fille du négociant[8] bruxellois à la rue du Fossé aux Loups Jacques Joseph Noël[9], et de sa femme Marie Barbe Meskens[10]. Comme son mari, elle avait été la disciple de Navez. Julie Noël meurt à Bruxelles[11] le 11 février 1843.
À la demande de M. Willaert, curé de l'église Notre-Dame de la Chapelle[12], il a réalisé deux tableaux : Rachat des esclaves chrétiens, Saint Boniface. Après le décès de sa femme, ce curé lui a commandé les quatorze tableaux des stations de la Passion de Notre-Seigneur[13] réalisées entre 1844 et 1846. Ces derniers tableaux ont été présentés en au musée de Bruxelles et lui ont valu d'être décoré de l'ordre de Léopold.
Au Salon de Bruxelles de 1848, il présente dix tableaux, dont : La Femme du prisonnier, Sainte Cécile et Abondance qui lui procure un succès de vogue et est acheté par la reine des Belges afin de l'offrir à la reine Victoria[14]. Désormais peintre de renom, il confie au graveur Joseph Franck, bruxellois comme lui, le dessin de plusieurs de ses toiles comme Sainte Cécile, qui figure au Salon d'Anvers de 1849, et Le Parmesan surpris dans son atelier par les soldats du connétable de Bourbon[15].
Il est devenu membre de l'Académie royale de Belgique (Classe des Beaux-Arts) le grâce à son talent comme peintre d'histoire.
Il s'est intéressé à la peinture murale et est parti l'étudier en Allemagne avec Peter von Cornelius et Wilhelm von Kaulbach qui lui a enseigné le procédé allemand du Wasserglass. De retour en Belgique en 1850, il a fait des essais de peinture murale dans l'église du curé Willaert en utilisant différents procédés, dont un de son invention, sur le plafond pendant 18 mois. L'inauguration a été faite le .
Alors domicilié à la chaussée de Haecht, n° 113, à Schaerbeek, il y meurt[16] le 19 décembre 1853. Son décès est déclaré par l'architecte Wynand Janssens.
Famille

La Lettre d'introduction
Il est le cousin de son homonyme, Jean Baptiste Van Eycken (peintre 1800-1861), peintre de genre[17].
Honneur
Notes et références
- ↑ Bruxelles, acte des naissances de 1809 n° 1959.
- ↑ Corneille Van Eycken, boulanger, mort à Bruxelles le 26 novembre 1828 (acte 2796), veuf en premières noces d'Elisabeth Cordemans et en secondes noces de Maria Anna Van Ruychevelt, était le fils des feus Jean Baptiste Van Eycken et Anna Mertens. Voyez également Antoine Massin, Bruxelles. Qui est qui en 1812, VAN EYCK Corneil, âgé de 34 ans, époux de CORDEMANS Elisabeth, boulanger, domicilié section 4, rue de Flandre 260, né à Sterrebeek, réside à Bruxelles depuis 13 ans, trois garçons, une fille.
- ↑ Elisabeth Cordemans, morte à Bruxelles le 31 décembre 1817 - acte de décès n° 8 de 1818 - , était née à Woluwe-Saint-Lambert. Voyez aussi Antoine Massin, op. cit. : CORDEMANS Elisabeth, âgée de 36 ans, épouse de VAN EYCK Corneil, domiciliée Section 4, rue de Flandre 260, née à Woluwé-Saint-Lambert, réside à Bruxelles depuis 24 ans.
- ↑ (en) « Jean Baptiste Van Eycken (peintre 1809-1853) », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit
, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- ↑ Bruxelles, acte de mariage n° 482 du 3 juin 1840. Jean Baptiste Van Eycken est qualifié de peintre d'histoire et de professeur à l'Académie royale, né à Bruxelles le 14 septembre 1809 et demeurant rue Rempart des Moines, fils des feus Cornille Van Eycken et Elisabeth Cordemans. Julie Anne Marie Noël est qualifiée d'artiste peintre, née à Bruxelles le 19 août 1810, y demeurant, rue de la Fiancée, fille des feus Jacques Joseph Noël et Marie Barbe Meskens. On notera que deux des témoins sont Adrien Joseph Van Eycken, frère, 33 ans, et Charles Josse De Groef, beau-frère, 36 ans, qui sont tous deux boulangers. Par ailleurs, les pièces annexées à l'acte de mariage le disent habiter rue Rempart des Moines, et l'attestation de milice dit qu'il tira le n° 1036 mais qu'il s'est fait remplacer pour le service militaire. Il avait la même taille que son cousin homonyme : une aune, six paumes et six puces (soit un peu plus de 178 cm). Il est décrit comme ayant le visage rond, le front ovale (?), les yeux bruns, la bouche grosse, le menton rond, les cheveux et sourcils noirs.
- ↑ Voir [1] et [2].
- ↑ Henri Hymans, v° Noël (Julie-Anne-Marie), dans la Biographie nationale, tome 15, Bruxelles, Bruylant, 1899, col. 773 et 774. A lire en ligne [3].
- ↑ Antoine Massin, Bruxelles. Qui est qui en 1812. NOEL Jacques Joseph, âgé de 27 ans, époux, MESKENS Marie Barbe, négociant, domicilié Section 5, rue du Fossé-aux-Loups 1355, né à Bruxelles, une fille.
- ↑ Jacques Joseph Noël, négociant à la rue du Fossé aux Loups à Bruxelles, puis rentier à la rue de la Blanchisserie, fut baptisé à Bruxelles, paroisse Notre Dame de la Chapelle, le 12 novembre 1786, y né la veille, comme fils de Jean Joseph Noël et de Marie Petronille Silvers - ou parfois Silvre - qui habitaient achter het klijn vleeschuijs (derrière la petite boucherie). Il est mort à Molenbeek-Saint-Jean le 6 juin 1828 (acte de décès n° 1660 de 1828 à Molenbeek-Saint-Jean).
- ↑ Marie Barbe Meskens est morte à Bruxelles le 16 mars 1840 - acte de décès n° 1010 de 1840 -, qualifiée de rentière, née à Bruxelles, âgée de 55 ans, 3 mois, 16 jours, veuve de Jacques Joseph Noël et fille des feus Tobie Meskens et Marie Barbe Dekinder. Voyez aussi Antoine Massin, op. cit. : En 1812, MESKENS Marie Barbe, âgée de 28 ans, épouse NOEL Jacques Joseph, domiciliée Section 5, rue du Fossé-aux-Loups 1355, née à Bruxelles.
- ↑ Bruxelles, acte de décès n° 442 du 13 février 1843. Elle était domiciliée avec son mari au n° 154 de la place de la Chancellerie, place qui n'est plus aujourd'hui qu'un carrefour de la rue de la Chancellerie, et son mari est qualifié d'artiste peintre d'histoire et de professeur à l'Académie royale.
- ↑ Abbé H. de Bruyn, Anciennes et nouvelles peintures de l'église Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles, p. 213-217 (lire en ligne)
- ↑ Les stations de l'église Notre-Dame de la Chapelle par M. J. Van Eycken, p. 673-676, dans Nouvelle revue de Bruxelles, 1845, tome 3 (lire en ligne)
- ↑ Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne), p. 101.
- ↑ Henri Hymans, Annuaire de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique : Notice sur Joseph Franck, vol. 54, Bruxelles, Palais des Académies, , 496 p. (lire en ligne), p. 283.
- ↑ Schaerbeek, acte de décès n° 212 du 20 décembre 1853. Le décès est déclaré par Charles Josse De Groef, son beau-frère, alors qualifié de fabricant, domicilié à Bruxelles, et par Winand Janssens, architecte, domicilié à Saint-Josse-ten-Noode, neveu par alliance.
- ↑ Judith Ogonovszky, Redécouverte de Jean-Baptiste Van Eycken, peintre de genre (1800-1861), cousin et homonyme de Jean-Baptiste Van Eycken, peintre d'histoire (1809-1853). Biographies respectives, p. 63-78, dans Revue belge d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, 1989, tome 58
- ↑ Lucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne), p. 210.
Annexes
Bibliographie
- Adolphe Quetelet, Discours prononcé aux funérailles, le , p. 139-155, dans Annuaire de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1854, XXe année, Bruxelles (lire en ligne)
- Jules Du Jardin, L'art flamand. La Renaissance du XIXe siècle. L'école de 1830 et les peintres contemporains, p. 49-55, Arthur Boitte éditeur, Bruxelles, 1898 (lire en ligne)
- Pierre Loze, Van Eycken J. B., dans Trésors d'art des églises de Bruxelles, Annales de la société royale d'archéologie de Bruxelles, 1979, Bruxelles
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique : Jean Baptiste Van Eycken
- Artnet : Des tableaux des deux Jean Baptiste Van Eycken
- Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ; Le Parmesan surpris dans son atelier par les soldats de Charles Quint
- Royal collection trust : Jean Baptiste van Eycken, L'Abondance
- Dictionnaire des peintres belges : VAN EYCKEN, Jean-Baptiste