Institut du Prado
Institut du Prado | |
![]() Marque déposée 🛈 Disciples pour les pauvres | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation diocésaine | 1924 par Louis-Joseph Maurin |
Approbation pontificale | 28 octobre 1959 puis par Jean XXIII |
Institut | institut séculier dont les Constitutions canoniques ont été approuvées le jour de Pentecôte 1987. |
Type | apostolique |
Spiritualité | Suivre de près Jésus Christ dans les mystères de La Crèche, La Croix, Le Tabernacle. |
But | catéchisme et service de la foi des pauvres |
Structure et histoire | |
Fondation | 10 décembre 1860 Lyon |
Fondateur | Antoine Chevrier |
Abréviation | IdP |
Autres noms | Association des Prêtres du Prado |
Patron | Antoine Chevrier |
Site web | site officiel |
Liste des ordres religieux | |
L'institut du Prado est un institut séculier clérical masculin de droit pontifical comprenant une branche cléricale et une branche laïque. Son origine remonte à Antoine Chevrier, prêtre du diocèse de Lyon.
Historique
L'institut est fondé par Antoine Chevrier (1826 - 1879), vicaire de l'église Saint-André de Lyon dans le quartier de La Guillotière, une zone industrielle désavantagée à la périphérie de Lyon. Profondément affecté par les conditions de misère de la population, il commence, avec l'aide du père Camille Rambaud, à se consacrer à l'assistance morale et matérielle de la jeunesse ouvrière.
Le , (considéré comme date de fondation de l'Institut), le père Chevrier achète une ancienne salle de bal "Le Prado", située sur sa paroisse, et y établit le siège de son œuvre. Il pense aussi à former des prêtres spécialisés dans le service des pauvres, en 1866, il ouvre une école cléricale au Prado et en 1876 les premiers aspirants sont envoyés à Rome pour achever leur formation.
En 1924, l'association des prêtres du Prado est érigée en société de vie apostolique de droit diocésain et agrégée le aux frères mineurs conventuels[1]. En 1954, la société se transforme en institut séculier et à ce titre reçoit le décret de louange le .
En 1986, le Pape Jean-Paul II déclare le Père Antoine Chevrier, prêtre du diocèse de Lyon, Bienheureux au cours de la messe célébrée à Lyon le .
En 1987, l'Association des Prêtres du Prado a formulé un nouveau texte de Constitutions qu'elle a soumis à l'approbation du Siège Apostolique. Ces constitutions correspondent pleinement aux normes canoniques relatives à un Institut séculier sacerdotal de droit pontifical, composé de prêtres enracinés dans les Eglises particulières (les diocèses), comme prêtres séculiers qui en partagent et stimulent l'élan missionnaire (cf.discours de Jean-Paul II le 7 octobre 1986 à la chapelle du Prado). Le , en la solennité de Pentecôte, la Congrégation pour les Religieux et les Instituts séculiers approuvent les Constitutions renouvelées de l'Institut séculier "Association des prêtres du Prado".
En 2014, l'Association des Prêtres du Prado a pour responsable général l'abbé Michel Delannoy qui a succédé à l'abbé Robert Daviaud ; le responsable du Prado de France est l'abbé Philippe Brunel[2].
En 2019, le responsable général de l'Association des Prêtres du Prado est l'abbé Armando Pasqualotto, qui a succédé à l'abbé Michel Delannoy ; les différents Prado du monde élisent leur responsable selon le droit canon. En France, l'abbé Guy Rougerie a été élu responsable du Prado de France en janvier 2020[3].
Membres éminents
- Alfred Ancel (1898-1984) supérieur général, et évêque auxiliaire de Lyon.
- Maurice Delorme (1919-2012) évêque auxiliaire de Lyon.
- Olivier de Berranger(1938-2017) évêque de Saint-Denis en France
- Michel Malo (1938- ) archevêque d'Antsiranana.
- Christian Delorme (1950- ), prêtre du diocèse de Lyon
- Dominique Blanchet (1966- ), évêque de Créteil
Activités et diffusion
Les prêtres du Prado sont des prêtres diocésains, ils s'engagent à se mettre à la disposition des évêques pour le service des paroisses les plus pauvres et les plus déchristianisées[4]. Les constitutions de l'institut prévoient qu’il y ait des communautés régionales érigées, lorsqu'une région réunit un certain nombre d'engagés, pour former, être autonome financièrement, et procéder à des élections, ce Prado peut demander au conseil général d'être un Prado érigé. Il existe donc 3 types d'organisations : le Prado érigé, le Prado organisé et les autres Prado[5].
Ils sont présents en[6] :
Prados érigés :
- Europe : France, Espagne, Italie.
- Moyen Orient : Égypte, Iran, Jordanie, Liban, Syrie.
- Asie : Corée du Sud.
Prados organisés :
- Europe : Portugal.
- Amérique : Brésil, Colombie, Mexique.
- Afrique : Madagascar, République démocratique du Congo.
- Asie :Vietnam.
Autres Prado :
- Europe : Allemagne, Autriche, Belgique.
- Amérique : Bolivie, Chili, Cuba, États-Unis, Équateur, Pérou.
- Afrique : Algérie, Burkina Faso, Guinée, Maroc, Seychelles.
- Asie :Inde.
La maison-mère est à Lyon et la procure générale est à Rome.
Les branches féminines du Prado
- Il existe la congrégation des Sœurs du Prado, ayant le même fondateur. La cofondatrice, Sœur Marie Boisson (1836-1902) fera profession le 2 février 1862. Aujourd'hui, les sœurs du Prado sont une « société de vie apostolique » présente aujourd'hui à Madagascar, en Inde, en Corée, en France, en Espagne, au Chili et en Colombie.
- "L'Institut Féminin du Prado" regroupe des femmes laïques consacrées. Il a été fondé par Mgr Ancel en 1959 ; son statut de droit diocésain a été approuvé en mars 1992.
Abus sexuels
Trois femmes, majeures aux moments des faits, accusent un prêtre de l'Institut du Prado d'agressions sexuelles. La date des faits allégués concerne les années 1980 et 1990 dans le diocèse de Lyon. Le supérieur du prêtre, informé par une des victimes ouvre une enquête. En 2017 l'Institut du Prado retire au prêtre le droit d'exercer, l'enquête canonique est alors transmise à la justice[7].
Bibliographie
- Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse, Église, la mécanique du silence, Lattès, , 374 p. (ISBN 978-2-7096-5938-3)
Notes et références
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Istituto del Prado » (voir la liste des auteurs).
- ↑ (es) « Institutos agregados a los Frailes Menores Conventuales - Institutos masculinos » (consulté le )
- ↑ Le Prado - France.
- ↑ Le Conseil du Prado de France 2020-2026.
- ↑ Mgr Olivier de Berranger, l’histoire du Prado dans le 93
- ↑ « Les Prado érigés » (consulté le )
- ↑ « Les Prados dans le monde » (consulté le )
- ↑ Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse.2017, p. 370 et 371